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Né à Hambourg, le 3 février 1809
mort à Leipzig, le 4 novembre 1847
En 1829, Félix Mendelssohn amorce, à 20 ans, son Grand Tour de l’Europe. Certaines de ses œuvres les plus célèbres s’inspireront de ce voyage, telles la Symphonie « italienne » (no 4) et deux compositions liées à l’Écosse, la Symphonie « écossaise » (no 3) et l’ouverture Les Hébrides (aussi connue sous le nom de La grotte de Fingal).
L’Écosse convient particulièrement à la sensibilité romantique de Mendelssohn et à son penchant pour les paysages pittoresques qui l’inspirent musicalement. Début août, avec son compagnon de voyage, Karl Klingemann (un jeune poète et diplomate allemand), il se rend en bateau dans les Hébrides à partir de la côte occidentale de l’Écosse. Dans cet archipel de plus d’une centaine d’îles pittoresques au relief accidenté, les habitants parlent encore couramment le gaélique et vivent, comme leurs ancêtres depuis des siècles, de l’élevage du bœuf et du mouton, du tissage du Harris tweed et de la culture de l’orge, de l’avoine et de la pomme de terre. Si Skye est la plus connue de ces îles, c’est Staffa qui impressionne le jeune compositeur, car c’est là que se trouve la spectaculaire grotte de Fingal, du nom du légendaire héros de la mythologie celtique.
S’ouvrant sur la mer, cette vaste grotte mesure 69 m sur 13 (227 pieds sur 42) et atteint une hauteur de 20 m (66 pieds). La mer en recouvre le sol et le long des parois se dressent de gigantesques piliers de basalte, qui inspireront à Klingemann cette description imagée : « [on dirait] l’intérieur d’un orgue immense. Il se dresse, solitaire, noir, sonore, et totalement inutile au milieu de l’immensité grise de la mer. » Mendelssohn exprimera ses propres impressions en musique, notant un passage de 21 mesures qui deviendra le début de son ouverture, et qui capte parfaitement l’atmosphère mystérieuse et brumeuse de la grotte, ainsi que l’incessant va-et-vient des vagues. Thomas Attwood dirigera l’œuvre à sa création, à Londres, le 14 mai 1832.
Deux idées musicales principales se rencontrent dans un mouvement de forme sonate : le motif du clapotis des vagues, qui amorce la pièce, et une ample mélodie ascendante pour les cordes graves et les instruments à vent. La section du développement se concentre sur le premier sujet, un court motif remarquablement malléable, que Beethoven lui-même aurait sûrement pris plaisir à développer. La reprise commence comme la pièce avait débuté, mais le second thème est cette fois confié à la clarinette solo. Une coda mène la musique à son paroxysme émotif, auquel succède une calme et envoûtante conclusion.
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Mario Bernardi a dirigé l’Orchestre du CNA pour sa première prestation de l’ouverture Les Hébrides de Mendelssohn en 1971. La plus récente interprétation de cette œuvre par l’Orchestre a été offerte en 2015 dans le cadre de la fête du Canada, avec Alain Trudel au pupitre.
Traduit d’après Robert Markow
Communicateur passionné, Daniel Bartholomew-Poyser apporte clarté et sens à la salle de concert, tissant des liens profonds entre le public et les interprètes. Il œuvre actuellement comme premier chef des concerts jeunesse et partenaire de création de l'Orchestre du Centre national des Arts, premier chef des concerts éducatifs et ambassadeur communautaire de l’Orchestre symphonique de Toronto, artiste en résidence et ambassadeur communautaire de l’ensemble Symphony Nova Scotia, et chef résident des concerts éducatifs et de rayonnement de l’Orchestre symphonique de San Francisco.
Il a œuvré comme chef d’orchestre adjoint de l’Orchestre symphonique de Kitchener-Waterloo et chef d’orchestre associé de l’Orchestre symphonique de Thunder Bay. Il s’est produit avec l’Orchestre symphonique de Vancouver, l’Orchestre symphonique d’Edmonton, l’Orchestre philharmonique de Calgary, et a été chef d’orchestre substitut avec le Washington National Opera en 2020.
Il anime l’émission de radio hebdomadaire Centrestage de la Canadian Broadcasting Corporation (CBC), diffusée à l’échelle nationale.
Il a également fait l’objet d’un documentaire primé de la CBC intitulé Disruptor Conductor, portant sur ses concerts destinés aux populations neuroatypiques, aux détenus, à la diaspora africaine et aux membres des communautés 2SLGBTQ+.
Détenteur de baccalauréats en Musique (interprétation) et en Éducation de l’Université de Calgary, il a obtenu sa maîtrise en Philosophie (interprétation musicale) du Royal Northern College of Music de Manchester, en Angleterre.
Depuis sa création en 1969, l’Orchestre du Centre national des Arts (CNA) reçoit des éloges pour la passion et la clarté de ses interprétations, pour ses programmes éducatifs novateurs et pour son apport à l’expression de la créativité canadienne. Sous la direction du Directeur musical Alexander Shelley, l’Orchestre du Centre national des Arts est le reflet de la diversité des paysages, des valeurs et des communautés du Canada, et est reconnu pour sa programmation audacieuse, ses contenus nrratifs marquants, son excellence artistique et ses partenariats innovants.
Alexander Shelley a amorcé son mandat à la direction musicale de l’Orchestre du CNA en 2015, succédant à Pinchas Zukerman, qui a été aux commandes de l’ensemble pendant 16 saisons. Premier chef associé du Royal Philharmonic Orchestra, Shelley a été le premier chef de l’Orchestre symphonique de Nuremberg de 2009 à 2017. Demandé partout dans le monde, il a dirigé entre autres la Philharmonie de Rotterdam, DSO Berlin, le Leipzig Gewandhaus et la Philharmonie de Stockholm, et il maintient des liens avec la Deutsche Kammerphilharmonie et l’Orchestre national des jeunes d’Allemagne.
Chaque saison, l’Orchestre du met en vedette des artistes de réputation internationale, tels que notre artiste en résidence James Ehnes, Angela Hewitt, Joshua Bell, Xian Zhang, Gabriela Montero, Stewart Goodyear, Jan Lisiecki et le premier chef invité John Storgårds. L’ensemble se distingue à l’échelle du monde pour son approche accessible, inclusive et collaborative. Par le langage universel de la musique et des expériences musicales communes, il communique des émotions profondes et nous rapproche les uns des autres.
Artiste de théâtre polyvalente, Marie-Ève Fontaine travaille partout au Canada tant comme comédienne, marionnettiste, qu’animatrice. Au théâtre, elle a joué dans bien des spectacles, dont Les Zaventures de Zozotte du Théâtre de Dehors, Les fourberies de Scapin du Fâcheux Théâtre et Le dire de Di de Michel Ouellette pour le Théâtre Catapulte et le Théâtre français de Toronto. C’est aussi par l’animation d’ateliers de marionnette et de conte que Marie-Ève transmet sa passion pour les histoires. Mis à part son travail d’artiste, Marie-Ève s’implique dans toutes sortes d’activités culturelles, notamment en tant qu’accompagnatrice des jeunes ambassadeurs du Festival Big Bang au Centre national des arts à Ottawa.