Présenté par Audi

De Souza, Tchaïkovski et Mendelssohn

Avec Francesca Dego et l'Orchestre du CNA

2023-03-09 20:00 2023-03-09 23:00 60 Canada/Eastern 🎟 CNA : De Souza, Tchaïkovski et Mendelssohn

https://nac-cna.ca/fr/event/32866

CNA en direct

MISE À JOUR (2 mars 2023) - Malheureusement, Karen Gomyo ne pourra donner ce concert, veuillez consulter le programme mis à jour ci dessous.     - - - L'Orchestre du Centre national des Arts accueille les débuts à Southam Hall du chef d'orchestre torontois Jordan de Souza et de la violoniste italienne Francesca Dego. Francesca Dego est l'une des violonistes les plus recherchées sur la scène internationale,...

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En ligne
jeu 9 mars 2023
Diffusion en direct

≈ 2 heures · Avec entracte

Dernière mise à jour: 8 mars 2023

Programme

ALISON YUN-FEI JIANG Flowing Waters pour orchestre* (17 min) 

FELIX MENDELSSOHN Concerto pour violon en mi mineur, op. 64 (27 min) 

I. Allegro molto appassionato 
II. Andante 
III. Allegretto non troppo – Allegro molto vivace 

LILI BOULANGER Nocturne pour violon et orchestre, arr. Sarah Slean (3 min) 


ENTRACTE 


PIOTR ILITCH TCHAÏKOVSKY Symphonie no 6 en si mineur, op. 74, « Pathétique » (45 min) 

I. Adagio – Allegro non troppo 
II. Allegro con grazia 
III. Allegro molto vivace 
IV. Finale: Adagio lamentoso 

*Création mondiale; commande de l’Orchestre du CNA dans le cadre du programme de résidence pour compositeurs Carrefour, rendu possible par le Conseil des arts du Canada 

Répertoire

JEAN-SÉBASTIAN BACH

Largo ma non tanto (2e mvt) du Concerto pour deux violons, BWV 1043 (le 9 mars uniquement)

ALISON YUN-FEI JIANG

Flowing Waters pour orchestre

La compositrice canadienne Alison Yun-Fei Jiang (née en 1992) explore dans sa musique les croisements entre les cultures, les genres, les personnes, les souvenirs et les émotions. Puisant ses inspirations et ses influences tant dans ses expériences personnelles que dans un éventail de sources telles que l’esthétique et les philosophies de l’Extrême-Orient, l’opéra chinois, le bouddhisme, les paysages naturels, l’art, la musique de film, la musique populaire et la littérature, elle crée des récits et des expériences musicales à caractère lyrique, dynamique et narratif. Sa musique est jouée au Canada et aux États-Unis, et elle a reçu des prix et des récompenses de la Fondation SOCAN, de l’ASCAP et de l’International Alliance for Women in Music, entre autres. Elle est la compositrice affiliée RBC de l’Orchestre symphonique de Toronto (2022-2024) et a été compositrice résidente Carrefour avec l’Orchestre du Centre national des Arts (2020-2022). 

Elle a composé Flowing Waters pour orchestre en 2022. Commandée par l’Orchestre du CNA, l’œuvre est présentée en première mondiale ce soir. La compositrice décrit la pièce en ces termes : 

Flowing Waters est un poème symphonique et une méditation sur les cours d’eau, les paysages, la nature et la vie. Le titre est emprunté à un ancien morceau de guqin (cithare chinoise) qui évoque l’imagerie et les sons des différents états de l’eau. Comme si je peignais un paysage traditionnel d’Asie de l’Est sur rouleau avec un pinceau à encre (un genre appelé « montagne-eau »; en chinois : « shanshui », 山水), dans Flowing Waters, je m’efforce de « dépeindre » une impression naturelle d’eau vive et de paysages en utilisant l’orchestre comme un coup de pinceau sonore. Dans la pièce, certaines mélodies d’ouverture sont des représentations musicales et métaphoriques de cours d’eau. À mesure que la pièce – le « rouleau musical » – se déploie, ces premiers cours d’eau mélodiques et métaphoriques entraînent l’auditoire dans un périple où l’on suit leur course et leur métamorphose en textures orchestrales, parfois en rythmes et en sons percussifs, et parfois en paysages sonores ambigus. C’est comme si l’eau s’écoulait des hauteurs des montagnes vers des ruisseaux en contrebas, puis vers de vastes paysages marins, avant de retourner dans le ciel sous forme de brumes et de nuages. Dans cette représentation naturaliste et poétique des cours d’eau, la distinction entre le premier plan et l’arrière-plan orchestral devient souvent floue. Cela ressemble au traitement de l’encre dans les peintures de paysages et les calligraphies traditionnelles d’Asie de l’Est, où des lignes d’encre claires et distinctes pouvaient couler et se transformer en d’énigmatiques éclaboussures de points, de blocs et de textures.  

S’inspirant de l’idée taoïste selon laquelle les gens devraient s’efforcer d’être comme l’eau, qui est fluide, bénéfique et profitable à tout ce qui vit, Flowing Waters est également un récit métaphorique, dans lequel j’établis des parallèles entre les états impermanents des eaux fluides et la mentalité et l’identité humaines toujours changeantes, transformées et résilientes dans le parcours de la vie. 

FELIX MENDELSSOHN

Concerto pour violon

Hambourg, 3 février 1809
Leipzig, 4 novembre 1847

L’impression d’aisance et de grâce naturelle qui s’en dégage et son poli ne laissent rien transparaître des efforts considérables que Mendelssohn investit dans la création de ce concerto immensément populaire. Il mit plus de cinq ans (1838–1844) à écrire cette dernière composition d’envergure, entretenant pendant cette longue gestation un échange de vues animé sur les détails architectoniques et techniques du concerto avec son dédicataire, le violoniste Ferdinand David (1810–1873). Lorsque Mendelssohn fut nommé chef de l’Orchestre de la Gewandhaus de Leipzig, il confia à David le poste de violon solo. À la création du concerto, le 13 mars 1845, David en était le soliste, bien entendu. 

Formé dans la pure tradition classique, Mendelssohn n’en possédait pas moins une veine romantique qui se manifeste dans l’imagination poétique dont sa musique est imprégnée, et dans les libertés qu’il prend par rapport aux formes établies. Par exemple, il n’y a aucune introduction donnée par l’orchestre; le soliste expose le thème principal presque d’entrée de jeu. Les trois mouvements s’enchaînent d’un trait, sans aucune pause. Une cadence, qui devrait normalement apparaître vers la fin du premier mouvement d’un concerto, survient ici avant la reprise, plutôt qu’après.

On qualifie fréquemment ce concerto de « bien élevé », et nulle part ce terme n’est-il mieux choisi que pour décrire le calme ravissement et la beauté lyrique du thème principal du second mouvement. Un moment de douce mélancolie en la mineur est énoncé alors que les trompettes et les timbales ajoutent une touche d’agitation. Le thème principal revient ensuite à plusieurs reprises avec de légères variations, et un passage plein de tendresse, à nouveau en la mineur, mène au finale. Comme dans les deux mouvements précédents, le soliste donne la première exposition du thème principal, d’une légèreté et d’une gaieté délicates.

– Traduit d’après Robert Markow

Lili Boulanger

Nocturne pour violon et orchestre, arr. : Sarah Slean

La compositrice française Lili Boulanger (1893-1918) démontre un immense talent musical dès son plus jeune âge. En dépit d’une maladie chronique, elle compose un grand nombre d’œuvres expressives et puissantes pour chorale, voix, piano, ensemble de musique de chambre et orchestre, et travaille à un opéra lorsqu’elle est emportée par la tuberculose intestinale à l’âge de 24 ans seulement. En 1913, elle devient la première femme à remporter le prestigieux prix de Rome. Son style distinctif, caractéristique de la musique française du début du XXe siècle, est notamment influencé par Gabriel Fauré et Claude Debussy en ce qui a trait à la synthèse de l’harmonie tonale et modale, combinée à une utilisation créative de la couleur instrumentale et des textures superposées. 

Bien que la santé fragile de Lili Boulanger l’ait empêchée de bénéficier d’une formation musicale complète au Conservatoire de Paris, elle peut cultiver son talent grâce à des cours privés. En 1911, année où elle compose cette Nocturne, elle étudie auprès du compositeur français Georges Caussade, en préparation du prix de Rome. L’œuvre, initialement composée comme une « courte pièce » pour flûte et piano, est plus fréquemment jouée dans sa transcription pour violon et piano. Dans la version que vous entendez ce soir, la partie pour piano a été arrangée pour un orchestre à cordes par la compositrice canadienne Sarah Slean. 

Ayant été appelée « Nocturne » par l’éditeur, la pièce partage assurément certaines caractéristiques de ce style de composition évoquant la nuit : une atmosphère énigmatique, parfois teintée d’angoisse, ainsi que des touches de passion romantique. Lili Boulanger présente ces éléments avec brio, grâce à son utilisation impressionniste de la couleur harmonique (revêtant ici une richesse et une subtilité particulières grâce à l’arrangement orchestral), qui appuie la somptueuse mélodie du violon. Le début est quelque peu hésitant, mais le violon prend graduellement de l’assurance, devenant plus passionné et rhapsodique, tandis que la texture éparse de l’accompagnement est elle aussi comblée. Après avoir atteint son apothéose, la musique s’estompe dans une ambiance paisible. 

PIOTR ILITCH TCHAÏKOVSKI

Symphonie no6 en si mineur, op. 74, « Pathétique »

I. Adagio – Allegro non troppo 
II. Allegro con grazia 
III. Allegro molto vivace 
IV. Finale: Adagio lamentoso 

 « Je la considère définitivement comme la meilleure et, surtout, la plus sincère de toutes mes œuvres. Je l’aime comme je n’ai jamais aimé aucun autre de mes rejetons musicaux », écrit Tchaïkovsky à son neveu Vladimir Davidov, qu’il surnommait affectueusement « Bob », en août 1893, après avoir achevé la partition, commencée sept mois plus tôt, de sa Sixième Symphonie. Dans une lettre à son éditeur, il la qualifie de « Patetitčeskaja simfoniye ». Le qualificatif russe patetitčeskaja se traduit en français par « pathétique », ajoutant une couche de signification supplémentaire, bien qu’il ait plus précisément le sens d’« émotive » ou de « passionnée ». C’est une allusion à la « grande passion pathétique » de l’opéra français (comme l’a noté le musicologue Timothy Jackson), et à la place qu’y occupent les relations « difficiles », c’est-à-dire interdites. Tchaïkovsky était fasciné par ce genre d’œuvres, qu’il associait probablement à son propre combat contre l’homosexualité, à une époque et dans un lieu où il ne pouvait pas avoir ouvertement de relations amoureuses avec des hommes. On trouve là un indice du « programme secret » que le compositeur a déclaré à « Bob » avoir dissimulé dans sa Sixième Symphonie : leur inavouable relation sentimentale.   

Bien que la Sixième Symphonie se conforme en grande partie à la structure et aux procédés généraux de la symphonie austro-allemande « classique », le programme secret façonne clairement certaines des innovations formelles de l’œuvre, intensifiant ainsi son arc dramatique, comme on le verra plus loin. On notera également l’utilisation délibérée par Tchaïkovsky de la tonalité de si mineur, dans laquelle une grande partie de la symphonie est fermement ancrée. Associée à des sentiments de mélancolie et d’angoisse, la tonalité de si mineur, que la plupart des symphonistes avaient historiquement évitée (Beethoven la surnommait la « clé noire »), était idéale pour exprimer des émotions intenses associées à l’amour romantique. (Soulignons que l’ouverture-fantaisie Roméo et Juliette (1880) et la Symphonie Manfred (1885) de Tchaïkovsky, qui évoquent toutes deux des relations interdites, sont également en si mineur.) 

Le premier mouvement s’ouvre sur une introduction lente « dans les profondeurs » : sur des tons soutenus dans les contrebasses, le basson solo introduit un thème lugubre – une séquence ascendante évoquant des sanglots. Il s’accélère dans l’Allegro qui suit; plusieurs idées se succèdent – une phrase rythmique forte, un motif bavard, une fanfare de cuivres – et le climat devient de plus en plus agité. Mais l’angoisse initiale s’estompe, débouchant sur une question. La réponse est donnée par les violons et les violoncelles en sourdine – un thème sublime, d’une profonde tendresse, dans un ré majeur radieux. Lorsque ce thème revient, après d’affectueux dialogues entre la flûte et le basson ainsi que la clarinette et le basson, les cordes aiguës, contre les « battements de cœur » pulsés du reste de l’orchestre, le portent à un point culminant passionné, après quoi la musique foisonne, comme si elle ressassait un souvenir heureux, avant de s’évanouir.  

La rêverie est brutalement interrompue par l’intervention soudaine d’un puissant accord, suivi de motifs rugissants; le thème principal se mue en un épisode fugué orageux et se développe jusqu’au cri de désespoir émis par les cuivres. Après qu’il se soit apaisé, les trombones entonnent une brève citation d’un chant du Requiem orthodoxe russe : « Avec tes saints, ô Christ, accorde la paix à l’âme de ton serviteur ». À partir de là, le motif principal du premier thème réapparaît, répété de manière obsessionnelle, pour finalement aboutir à un énoncé complet – c’est la reprise, mais elle ne se déroule pas tout à fait comme précédemment. Elle mène plutôt à un point culminant tragique, auquel les cordes répondent par une lamentation déchirante. Après une pause, le second thème revient, cette fois dans la tonalité lumineuse de si majeur. D’abord timide, il gagne en assurance jusqu’à s’élever vers des hauteurs passionnées. Un choral des cuivres, puis des instruments à vent, clôt le mouvement dans une réconfortante nostalgie.  

Tranchant nettement sur l’intensité du matériau musical précédent, l’apaisant deuxième mouvement est une danse élégante à cinq temps, mesure inusitée, sur une gracieuse mélodie d’abord transmise des violoncelles aux instruments à vent, puis développée par les cordes qui ajoutent des rythmes pointés incisifs. Elle encadre une section centrale contrastée, dans la mélancolique tonalité de si mineur, avec un air descendant gémissant au-dessus de ré répétés avec insistance dans les contrebasses et les timbales. Dans la coda, les ré en cascade reviennent, tout comme les plaintes lancinantes qui prennent maintenant une tournure harmonique poignante dans l’ambiance calme de ré majeur.   

Le Scherzo commence par un rapide dialogue entre les cordes aiguës et les instruments à vent; les hautbois émettent un motif de fanfare tout en douceur, repris par les cuivres, puis développé par les cordes de façon ludique. La musique s’intensifie progressivement pour aboutir à un air de marche intégral basé sur la fanfare, introduit tout doucement par la clarinette, puis amplifié par les violons. Le matériau d’ouverture revient et, plus tard, un crescendo orchestral massif survient de façon dramatique, par l’intermédiaire de cuivres éclatants et d’un tourbillon de cordes et de bois, sur une énonciation triomphale du thème de la marche, menant à une conclusion pleine d’assurance. 

Ici, cependant, Tchaïkovsky se démarque nettement de l’approche conventionnelle : « le Finale ne sera pas un bruyant allegro mais, au contraire, un adagio des plus paisibles », écrit-il à « Bob ». L’Adagio lamentoso consiste en deux sections alternées : la première présente une mélodie tourmentée en si mineur, créée par un entrelacement de notes dans les cordes, tandis que la deuxième est un air chaleureux sur des cors pulsés dans la réconfortante tonalité de ré majeur. Après avoir atteint un sommet émotionnel, la musique se brise en une cascade de gammes. Le silence suit, bientôt rompu par un cri de douleur qui mène à un nouvel enchaînement des deux sections. Cette fois, le premier thème se construit avec encore plus d’intensité avant de s’effondrer, épuisé. Les trombones entonnent un choral solennel, d’où l’air précédent, maintenant en si mineur, émerge comme une complainte qui, sous l’effet de la pulsation des contrebasses, entraîne la symphonie vers sa conclusion. 

Tchaïkovsky a dirigé la première exécution de sa Sixième Symphonie, qu’il avait dédiée à « Bob », le 16 octobre (28 octobre en « nouveau style ») 1893, seulement neuf jours avant sa mort. (On a beaucoup spéculé sur les causes exactes de son décès, mais elles demeurent mystérieuses à ce jour.) Bien que la conclusion de la symphonie évoque la fin tragique d’un amour qui n’a pas pu voir le jour, ce n’est peut-être pas ce que Tchaïkovsky avait en tête. Au moins, en créant cette œuvre, il avait enfin trouvé un moyen d’être fidèle à lui-même. 

 

Notes de programme par Hannah Chan-Hartley (traduit de l’anglais) 

Artistes

  • violon Francesca Dego
  • chef d’orchestre Jordan de Souza
  • violon Yosuke Kawasaki
  • violon Jessica Linnebach
  • Avec Orchestre du CNA
  • Cheffe d'orchestre adjoint (apparaît avec l'aimable autorisation du programme Women in Musical Leadership de Tapestry Opera) Maria Fuller

Orchestre du CNA

Premiers violons  
Yosuke Kawasaki (violon solo) 
Jessica Linnebach(violon solo associée) 
Noémi Racine Gaudreault (assistante violon solo) 
Emily Kruspe 
Marjolaine Lambert 
Frédéric Moisan 
Carissa Klopoushak 
Zhengdong Liang 
*Martine Dubé 
*Renée London 
*Erica Miller 
*Oleg Chelpanov  

Seconds violons  
Mintje van Lier (solo) 
Winston Webber (assistant solo) 
Jeremy Mastrangelo 
Emily Westell 
Manuela Milani 
Leah Roseman 
KarolySziladi 
Mark Friedman 
**Edvard Skerjanc 
*Andréa Armijo Fortin 
*Heather Schnarr  

Altos  
Jethro Marks (solo) 
David Marks (solo associé) 
David Goldblatt (assistant solo) 
David Thies-Thompson 
Paul Casey 
*Sonya Probst  

Violoncelles 
Rachel Mercer (solo) 
**Julia MacLaine (assistante solo) 
Timothy McCoy 
Leah Wyber 
Marc-André Riberdy 
*Desiree Abbey 
*Daniel Parker 
*Karen Kang  

Contrebasses 
Max Cardilli (assistant solo) 
Vincent Gendron 
Marjolaine Fournier 
**Hilda Cowie 
*Paul Mach 
*Travis Harrison  

Flûtes  
Joanna G'froerer (solo) 
Stephanie Morin 
*Dakota Martin  

Hautbois  
Charles Hamann (solo) 
Anna Petersen  

Cor anglais 
Anna Petersen  

Clarinettes  
Kimball Sykes (solo) 
Sean Rice  

Bassons  
Darren Hicks (solo) 
Vincent Parizeau  

Cors  
Lawrence Vine (solo) 
Julie Fauteux (solo associée) 
Elizabeth Simpson 
Lauren Anker 
**Louis-Pierre Bergeron 
*Olivier Brisson 
*Corine Chartré-Lefebvre  

Trompettes  
Karen Donnelly (solo) 
Steven van Gulik 
*Amy Horvey  

Trombones  
*Robert Conquer (solo invité) 
Colin Traquair  

Trombone basse  
*Trevor Dix  

Tuba 
Chris Lee (solo)  

Timbales  
*Marc-André Lalonde (solo invité)  

Percussions 
Jonathan Wade 
*Matthew Moore 

Musicothécaire principale 
Nancy Elbeck  

Musicothécaire adjoint 
Corey Rempel  

Chef du personnel 
Meiko Lydall  

Chef adjointe du personnel 
Laurie Shannon  

*Musiciens surnuméraires 
**En congé