Les Planètes de Holst

avec l'Orchestre du CNA

2023-05-18 20:00 2023-05-19 22:00 60 Canada/Eastern 🎟 CNA : Les Planètes de Holst

https://nac-cna.ca/fr/event/31878

Événement en personne

Catamorphosis d’Anna Thorvaldsdóttir est une œuvre orchestrale qui vit, respire et s’inspire de « notre relation fragile avec la planète ». Elle décrit cette composition comme un monde tourbillonnant et texturé d’idées musicales « gravitant autour d’un sentiment d’urgence porté par le va-et-vient entre… pouvoir et fragilité, espoir et désespoir,...

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Salle Southam ,1 rue Elgin,Ottawa,Canada
18 - 19 mai 2023

≈ 1h 50mn · Avec entracte

Nos programmes sont passés au numérique.

Balayez le code QR à l’entrée de la salle pour lire les notes de programme avant le début du spectacle.

Dernière mise à jour: 11 mai 2023

Programme

LILI BOULANGER D’un matin de printemps (10 min)

ANNA THORVALDSDÓTTIR Catamorphosis* (20 min)
 

INTERMISSION

GUSTAV HOLST Les Planètes, op. 32 (48 min)

I. Mars, celui qui apporte la guerre
II. Vénus, celle qui apporte la paix
III. Mercure, le messager ailé
IV. Jupiter, celui qui apporte la gaieté
V. Saturne, celui qui apporte la vieillesse
VI. Uranus, le magicien
VII. Neptune, le mystique

*Première canadienne

Répertoire

Lili Boulanger

D’un matin du printemps

La compositrice française Lili Boulanger (1893-1918) démontre un immense talent musical dès son plus jeune âge. En dépit d’une maladie chronique, elle compose un grand nombre d’œuvres expressives et puissantes pour chœur, voix, piano, ensemble de musique de chambre et orchestre, et travaille à un opéra lorsqu’elle est emportée par la tuberculose intestinale à l’âge de 24 ans seulement. En 1913, elle devient la première femme à remporter le prestigieux prix de Rome. Son style distinctif, caractéristique de la musique française du début du XXsiècle, est notamment influencé par Gabriel Fauré et Claude Debussy en ce qui a trait à la synthèse de l’harmonie tonale et modale, combinée à une utilisation créative de la couleur instrumentale et des textures superposées.

En 1917, elle compose deux pièces, D’un soir triste et D’un matin de printemps. Elle a conçu chacune d’elles en trois versions pour différentes instrumentations et forces instrumentales : duos pour violon (ou violoncelle) et piano pour D’un soir triste, violon (ou flûte) et piano pour D’un matin de printemps; et pour les deux œuvres, des arrangements pour trio avec piano et pour orchestre. À cette époque, la santé de Lili déclinait rapidement, et bien que ces œuvres soient apparemment les dernières qu’elle ait pu écrire de sa propre main, les manuscrits qui subsistent des versions orchestrales, achevées en janvier 1918, sont notés par sa sœur Nadia.

Dans la mesure où elles sont basées sur le même thème musical, D’un soir triste et D’un matin de printemps sont des pièces complémentaires, mais elles peuvent être jouées séparément. La seconde a été créée presque exactement trois ans après la mort de Lili Boulanger, le 13 mars 1921, par l’orchestre des Concerts Pasdeloup sous la direction de Rhené-Baton au Conservatoire de Paris.

Énergique et pleine de couleurs orchestrales vibrantes, D’un matin de printemps est une œuvre saisissante et optimiste. Un motif régulier de notes brèves dans les cordes aiguës, ponctué de tintements de triangle et de célesta, forme une toile de fond motrice sur laquelle la flûte solo joue le thème principal plein d’entrain. Ces matériaux sont transmis à l’ensemble de l’orchestre – les instruments à vent occupent une place particulièrement importante (un trait caractéristique de la musique française), leurs timbres brillants et délicats contrastant avec la douceur luxuriante des cordes. Après s’être épanouie dans un appel de cor décisif et une explosion de caisse claire, la musique s’assombrit (la partition porte l’indication « mystérieux ») avec des lignes sinueuses dans les registres graves des bois. Un passage onirique dans les cordes divisées émerge et s’épanouit en un somptueux épisode romantique. Par la suite, la musique va et vient entre les univers sonores de l’ouverture – vivante, alerte, pointilliste – et l’immatérialité brumeuse du paysage imaginaire, y compris un duo entre violons en sourdine, d’une agilité féerique, et une mélodie décontractée aux violoncelles. Finalement, l’énergie initiale revient et prend de l’ampleur jusqu’à une brillante énonciation du thème principal, après quoi l’œuvre s’achève par un spectaculaire glissando descendant de la harpe et un ultime soubresaut de l’orchestre.

ANNA THORVALDSDÓTTIR

Catamorphosis (Première canadienne)

La compositrice islandaise Anna Thorvaldsdottir (née en 1977), « l’une des voix les plus distinctives de la musique contemporaine » (NPR), est connue pour l’atmosphère dense et les textures inventives de ses œuvres. Son écriture orchestrale « minutieuse et forte » (The Guardian) lui a valu des récompenses de la part de l’Orchestre philharmonique de New York, du Lincoln Center, du Conseil nordique et de l’Ivors Academy au Royaume-Uni, ainsi que des commandes et des interprétations de la part de nombreux orchestres, ensembles et organisations artistiques parmi les plus en vue de la planète. Elle est actuellement compositrice en résidence auprès de l’Orchestre symphonique d’Islande et, cette année, elle sera également en résidence au Festival d’Aldeburgh et au Festival de musique contemporaine de Tanglewood. Elle est titulaire d’un doctorat de l’Université de Californie à San Diego.

Elle explique que sa musique est « écrite comme un écosystème de sons, où tous les matériaux émanent continuellement les uns des autres, se transformant au cours du processus »; elle est aussi, très souvent, « largement inspirée par la nature et ses nombreuses qualités, en particulier les qualités structurelles comme la proportion et la fluidité. » Sa pièce Catamorphosis, composée en 2020, présente ces qualités représentatives de son style de composition, portées à une intensité nouvelle. L’Orchestre philharmonique de Berlin et Kirill Petrenko ont assuré la création mondiale de l’œuvre en janvier 2021; ce soir, l’Orchestre du Centre national des Arts en donne la première canadienne.

« La principale inspiration de Catamorphosis », précise la compositrice, « est notre fragile rapport à notre planète. L’aura de l’œuvre est caractérisée par un tourbillon d’émotions en orbite et par l’intensité du drame qui fait que si les choses ne changent pas, il sera trop tard, au risque d’une destruction totale, d’une catastrophe. Le cœur de l’œuvre tourne autour d’un sentiment d’urgence palpable, motivé par le changement et les tensions entre différentes forces polarisées – pouvoir et fragilité, espoir et désespoir, préservation et destruction. »

« Catamorphosis », poursuit-elle, « est une pièce assez dramatique, mais elle est aussi remplie d’espoir – peut-être que quelque part entre le naturel et l’artificiel, entre l’utopie et la dystopie, nous pouvons gagner en perspective et trouver un équilibre dans et avec le monde qui nous entoure. »

Sur le plan architectonique, Catamorphosis se déploie en un seul mouvement composé de sept « sous-sections atmosphériques » – Origin (origine), Emergence (émergence), Polarity (polarité), Hope (espoir), Requiem, Potentia (potentialité) et Evaporation (évaporation) – qui dessinent un arc organique fascinant. Dans un entretien accordé à la Philharmonie de Berlin, la compositrice souligne que les principales caractéristiques musicales de l’œuvre comprennent une « harmonie fondamentale qui porte la structure depuis le début de la musique jusqu’à la fin ». Cette harmonie est associée à divers éléments texturaux, des « sons nuancés » également utilisés tout au long de l’œuvre. Origin commence par l’émergence de sons à hauteur non déterminée, et ces matériaux texturaux (comme les « sons aériens », les « attaques percussives ») et le « matériau lyrique plus conventionnel » s’imbriquent les uns dans les autres pour créer la structure musicale.

Les trois sections Polarity, Hope et Requiem forment le cœur de la pièce – chacune est d’une durée presque égale, et elles totalisent ensemble près de 15 minutes sur les 20 que dure l’exécution de l’œuvre. Polarity commence par des énonciations énergiques des trombones; la section affiche un caractère inquiétant et menaçant, d’où émerge une mélodie lente, empreinte de nostalgie. Plus tard, la tension monte encore, mais elle finit par se dissoudre dans un accord de mi bémol majeur, qui mène à la section Hope. Ici, l’harmonie oscille lentement entre les modes majeur et mineur, tandis que des sons rythmiquement brossés propulsent la musique vers l’avant et que les violons jouent des ornements vers les aigus. Vers la fin de cette section, l’harmonie effectue un mouvement tectonique vers le ré majeur, avant de se stabiliser en do majeur. Des percussions marquent le début du Requiem et l’énergie s’accroît quelque peu; les cordes graves, rejointes ensuite par les violons, entonnent une mélodie solennelle. Ce qui commence dans une profonde mélancolie semble évoluer vers la consolation, atteignant la sérénité sur la sonorité de mi bémol majeur, avant de passer à Potentia (avec des notes qui glissent lentement), puis à la dissipation du son à la fin d’Evaporation.

Gustav Holst

Les Planètes, op. 32

I. Mars, celui qui apporte la guerre
II. Vénus, celle qui apporte la paix
III. Mercure, le messager ailé
IV. Jupiter, celui qui apporte la gaieté
V. Saturne, celui qui apporte la vieillesse
VI. Uranus, le magicien
VII. Neptune, le mystique

Gustav Holst (1874-1934) est considéré comme l’une des voix les plus singulières de la musique anglaise du 20siècle. Bien qu’il ait créé de nombreuses œuvres distinctives, il est surtout connu pour une œuvre parmi tant d’autres : Les Planètes, qu’il composa entre 1914 et 1917. L’orchestre du New Queen’s Hall, dirigé par Adrian Boult, la créa le 29 septembre 1918, lors d’un concert privé sous l’égide de Henry Balfour Gardiner, ami de Holst. La première exécution publique eut lieu le 15 novembre 1920 à Londres, sous la direction d’Albert Coates. Holst fut lui-même à la tête de l’Orchestre symphonique de Londres pour deux enregistrements (gravés en 1922–23 et en 1926).

Le succès des Planètes auprès du public est dû à sa puissance de communication, un aspect de la musique auquel Holst tenait beaucoup. Il s’agit par ailleurs d’une pièce orchestrale plutôt inhabituelle pour l’époque. Ce n’est ni une symphonie, ni un poème symphonique, mais une suite. L’un des modèles dont Holst se serait servi pourrait bien être les Cinq pièces pour orchestre d’Arnold Schoenberg (1909) — d’ailleurs, son propre titre de travail pour Les Planètes était « Sept pièces pour grand orchestre ». Le choix du sujet résulte de l’intérêt naissant de Holst pour l’astrologie (il tirait souvent l’horoscope de ses amis). Dans sa note de programme pour le concert public de 1920, il écrivait : « Ces pièces ont été suggérées par la signification astrologique des planètes; il n’y a pas de musiques à programme et elles n’ont pas davantage de lien avec les divinités de la mythologie classique qui portent les mêmes noms. » Lorsque Holst dit que Les Planètes ne sont pas de la « musique à programme », il veut dire que les mouvements ne sont pas explicitement une narration, ni même des représentations de dieux grecs ou romains. Il s’agit plutôt d’une série de « tableaux d’atmosphère » qui se complètent les uns les autres. En outre, comme le fait remarquer Richard Greene dans son étude exhaustive, en soulignant la « signification astrologique » des planètes, Holst, qui lisait alors l’ouvrage d’Alan Leo, What Is a Horoscope and How Is It Cast (L’horoscope et comment le tirer, en VF) laisse entendre que ces tableaux traitent des différentes facettes de la personnalité humaine et de la manière dont elles peuvent s’articuler sous l’influence des planètes.

L’ordre des mouvements suggère un voyage vers l’extérieur, c’est-à-dire de plus en plus loin du soleil. Selon Greene, on peut établir un parallèle avec un voyage psychologique qui irait du « monde physique au monde métaphysique ». Holst y prend quelques libertés artistiques, par exemple en choisissant Mars comme premier mouvement au lieu de Mercure, probablement parce qu’il s’agissait d’un début plus percutant. Avec son ostinato rythmique persistant, en 5/4, « Mars, celui qui apporte la guerre » est agressif et implacable. Il évoque de façon si convaincante notre tendance fondamentale à l’ambition que l’on ne peut s’empêcher d’être emporté. Mais il en résulte un chaos (écoutez la cacophonie des dissonances qui dominent la « marche ») qui culmine en une fin brutale. (Le public de 1920 aurait entendu cette œuvre en pensant aux horreurs de la Première Guerre mondiale, mais Holst a achevé le mouvement au début de 1914, avant le début des hostilités.)

Dès les premières notes de « Vénus, celle qui apporte la paix » le premier solo de cor opère un contraste frappant, tandis que de douces et oscillantes harmonies font naître un sentiment de sérénité. Plus tard, l’atmosphère devient plus sensuelle lorsque le violon solo, suivi de l’ensemble des violons, entonne une mélodie langoureuse. Après des variations successives sur ce thème, l’ambiance du début revient et les timbres étincelants du célesta et de la harpe nous guident vers une conclusion éthérée.

Holst a décrit Mercure comme « le symbole de l’esprit », peut-être en référence à Leo qui dit de la planète Mercure qu’elle confère « la capacité de s’adapter, la fertilité des dons et l’aptitude à se servir de l’esprit de diverses manières ». Ce mouvement, achevé après les six autres, est un exemple des admirables talents d’orchestrateur de Holst, avec de vifs passages qui circulent entre les instruments, tandis que l’auditeur essaie de suivre le « fil d’une pensée » en mouvement.

Jupiter est, selon Holst, « l’incarnation musicale de la gaieté cérémonielle », ce qui correspond à la description de Leo : « ceux qui sont nés sous l’influence [de Jupiter] sont joyeux, pleins d’espoir et dotés d’un esprit noble et généreux ». On retrouve ces caractéristiques dans les différents thèmes du mouvement où cordes et cors sont sollicités : des vagues frémissantes et des motifs syncopés revigorants, un air fougueux, puis une danse rustique de plus en plus endiablée. Au cœur du mouvement, une mélodie majestueuse, « à l’esprit noble et généreux », est portée encore une fois par les cors et les cordes.

« Saturne n’apporte pas seulement le déclin physique, déclare Holst, mais aussi l’idée d’achèvement. » La déchéance est traduite par des accords alternés qui se répandent dans tout le mouvement, comme le tic-tac d’une horloge ou la démarche laborieuse d’une personne « âgée ». Le trombone ténor énonce un thème mélancolique qui, lorsque repris par les cordes, devient chaleureux. Il est suivi d’un mystérieux choral de quatre flûtes, lequel s’éclaircit au fur et à mesure qu’il progresse. Un point culminant est atteint avec le tintement des cloches, comme un glas. Suit un obsédant solo de contrebasse qui nous transporte dans l’au-delà. Enfin, le canevas en cascade des harpes nous berce jusqu’à la sérénité.

Avec « Uranus, le magicien », nous entrons dans l’espace métaphysique de l’œuvre. Leo note pour cette planète que, « lorsqu’elles penchent vers le côté négatif et matériel de son influence, les individus deviennent excentriques, étranges et erratiques. » Il semble que ce soit ce que Holst cherchait à mettre en évidence dans ce mouvement. La musique passe brusquement de l’inquiétude et de la lourdeur, au comique, voire à la moquerie, et vice-versa, comme un magicien faisant des tours de passe-passe. Plusieurs critiques de l’époque ont souligné les similitudes de ce mouvement avec l’œuvre orchestrale de Paul Dukas, L’Apprenti sorcier (1897).

Pour « Neptune, le mystique », Holst crée une chatoyante « nuée sonore » de vives harmonies et de textures rapides, comme les arpèges du célesta, des harpes et des violons, accompagnés par de longues notes tenues par d’autres instruments. Cette impression de « vibration statique » correspond peut-être aux vibrations perçues de manière plus aigüe par les médiums, sous l’influence de Neptune, comme le pense Leo. Un invisible chœur de femmes nous rejoint à mi-parcours et nous attire, sans paroles, vers l’inconnu, avant de se dissoudre dans l’éther.

Notes de programme par Hannah Chan-Hartley (traduit de l’anglais)

Artistes

  • Chef d'orchestre Alexander Shelley
  • Choeur Ewashko
    Avec Ewashko Singers
  • Avec Orchestre du CNA

Crédits

Orchestra du CNA

Premiers violons
Yosuke Kawasaki (violon solo)
Jessica Linnebach (violon solo associée)
Noémi Racine Gaudreault (assistante violon solo)
Emily Kruspe
Marjolaine Lambert
Carissa Klopoushak
Zhengdong Liang
**Frédéric Moisan
*Martine Dubé
*Erica Miller
*Andréa Armijo Fortin
°Yu Kai Sun
°Delia Li
°Sienna MinKyong Cho
°Kimberly Durflinger
°Daniel Fuchs
°Yan Li

Seconds violons
Mintje van Lier (solo)
Winston Webber (assistant solo)
Jeremy Mastrangelo
Leah Roseman
Emily Westell
Manuela Milani
Mark Friedman
**Karoly Sziladi
**Edvard Skerjanc
*Renée London
*Oleg Chelpanov
*Heather Schnarr
*Marc Djokic
°Patrick Paradine
°Austin Wu
°Lindsey Herle

Altos
Jethro Marks (solo)
David Marks (solo associé)
David Goldblatt (assistant solo)
David Thies-Thompson
Paul Casey
*Sonya Probst
°Marie Vivies
°Ellis Yuen-Rapati
°Christoph Chung
°Rebecca Miller

Violoncelles
Rachel Mercer (solo)
**Julia MacLaine (assistante solo)
Marc-André Riberdy
Timothy McCoy
Leah Wyber
*Karen Kang
*Desiree Abbey
°Justine Lefebvre
°Juliette Leclerc
°Evelyne Méthot
°Aidan Fleet

Contrebasses
Max Cardilli (assistant solo)
Vincent Gendron
Marjolaine Fournier
**Hilda Cowie
*Paul Mach
°Jacob Diaz
°Logan Nelson
°Patrick Bigelow

Flûtes
Joanna G'froerer (solo)
Stephanie Morin
°Aram Mun
°Félicia Lévesque

Hautbois
Charles Hamann (solo)
Anna Petersen
°Katherine Eaton
*John Symer

Cor anglais
Anna Petersen

Clarinettes
Kimball Sykes (solo)
Sean Rice
°Xhovan Dimo
°Yanqing Zhang

Bassons
Darren Hicks (solo)
Vincent Parizeau
°Nadia Ingalls
°Juan Antonio Rodriguez Diaz

Cors
Lawrence Vine (solo)
Julie Fauteux (solo associée)
Elizabeth Simpson
Lauren Anker
Louis-Pierre Bergeron
°August Haller
°Chia-ying Lin
°Rachel O'Connor
°Taran Plamondon

Trompettes
Karen Donnelly (solo)
Steven van Gulik
°Luis Cardenas Casillas
°Matheus Moraes
*Michael Fedyshyn

Trombones
*Steve Dyer (solo invité)
Colin Traquair
°Léonard Pineault Deault

Trombones basses
*Zachary Bond
°Alexander Mullins

Euphonium
*Vanessa Fralick

Tubas
Chris Lee (solo)
°Brandon Figueroa

Timbales
*Michael Kemp (solo invité)
°Hamza Able

Percussion
Jonathan Wade
*Andrew Johnson
°Alec Joly Pavelich
°Leigh Wilson

Harpe
*Angela Schwarzkopf
°Anna Dunlap

Orgue
*Thomas Annand

Celeste
*Olga Gross

Musicothécaire principale
Nancy Elbeck

Musicothécaire adjoint
Corey Rempel

Chef du personnel
Meiko Lydall

Chef adjointe du personnel
Laurie Shannon

*Musiciens surnuméraires
**En congé
°Participants au Programme de mentorat de l’Orchestre du CNA