Crystal Shawanda, lauréate d'un prix Juno, est de retour avec son dernier album studio, Midnight Blues, sur True North Records. Son dernier recueil de blues enflammé met en valeur sa voix rauque et pleine de fougue, inégalée dans le paysage musical actuel, et une appréciation authentique du genre qui remonte à sa jeunesse.
Née dans la Première Nation Wiikwemkoong, sur l'île Manitoulin, dans le nord de l'Ontario, Crystal a été initiée au blues par son frère aîné et au country old-time par ses parents. "J'aimais aussi d'autres styles de musique qui m'ont amenée au blues ", dit-elle, citant tout, de la chanson " Hound Dog " d'Elvis Presley, écrite par Big Mama Thornton, à la chanson " Misty Blue " de la star du R&B Monica, écrite par Dorothy Moore.
Lauréat d’un prix Polaris, Jeremy Dutcher est un ténor et un compositeur lyrique de formation classique. Pour créer sa musique, il puise dans ses racines autochtones wolastoqiyik et fusionne différentes esthétiques musicales – qui vont du classique, au traditionnel en passant par la pop – pour faire advenir quelque chose de complètement nouveau. Son premier album, Wolastoqiyik Lintuwakonawa, revisite des enregistrements de chants traditionnels en wolastoq sur cylindres de cire datant du début du 20e siècle. « Plusieurs de ces chants avaient été oubliés parce que notre tradition musicale a été réprimée par le gouvernement canadien. Je fais ce travail alors qu’il ne reste qu’une centaine de locuteurs de wolastoq. Nous devons continuer à utiliser notre langue, car perdre sa langue, c’est perdre une façon particulière de voir et d’explorer le monde. »
Bear Witness et Tim « 2oolman » Hill du groupe A Tribe Called Red sont de retour sous le nom The Halluci Nation pour mieux refléter l’évolution de leur musique et de leur mission. Le plus récent album de The Halluci Nation, One More Saturday Night, est un hommage aux Electric Pow Wow organisés par le groupe de DJ au Babylon, une boîte de nuit d’Ottawa. The Halluci Nation continue aussi de démontrer tout son talent comme producteur doté d’une grande polyvalence, en poursuivant ses collaborations habituelles tout en explorant de nouveaux horizons sonores.
William Prince aborde les grandes questions avec humilité et curiosité, et son écriture de chansons est un cours magistral de simplicité habile. Depuis sa victoire au prix JUNO en 2017, l’élan de Prince n’a cessé de croître, chaque nouvel album ajoutant de la profondeur et de la dimension à une œuvre exceptionnelle qui a été acclamée à l’échelle internationale. Grâce à ses apparitions à la télévision nationale, à sa couverture médiatique de premier plan et à ses prestations dans les principaux festivals internationaux, William Prince est devenu l’un des auteurs-compositeurs les plus respectés et les plus célèbres du pays.
En 2018, l’auteur-compositeur-interprète mohawk Logan Staats a été choisi parmi 10 000 candidats pleins d'espoir en lice pour une place dans l'émission de compétition musicale The Launch. Dans l’intervalle, Staats a déménagé chez lui, se ré-enracinant aux Six Nations de la rivière Grand. Pour Staats, la musique est un baume de guérison, composé de manière contemplative et offert aux auditeurs qui ont besoin de réconfort. Depuis qu’il est rentré chez lui, Staats a pu créer de nouveau de la musique de façon authentique, se réappropriant son son par le biais d’une narration honnête et d’une réflexion sans fard, parfois difficile.
Auteure-compositrice-interprète passionnée et interprète pleine d'âme, Leela Gilday a une voix qui vient directement du cœur. Confessant ses histoires à son public avec une voix courageuse et une présence ouverte sur scène, Gilday tisse ses expériences en tant que nordiste, membre de la nation dénée et voyageuse dans un monde magnifique qui transporte l'auditeur.
Née et élevée dans les Territoires du Nord-Ouest, elle écrit sur les gens et la terre qui l'ont créée. La puissance de sa voix transmet la profondeur de ses sentiments d'amour et de vie dans un environnement rude et une culture vibrante, comme si elle venait directement de cette terre. La famille de Leela est originaire de Délįne, sur les rives du Grand lac de l'Ours, et sa voix riche danse sur les rythmes des tambours traditionnels dénés avec autant de souplesse qu'une ligne de basse sur les scènes des plus grandes salles du pays. Et elle les a toutes jouées.
Marie-Mai, véritable reine de la pop francophone au Canada, possède une feuille de route qui ferait l’envie de plusieurs artistes. L’autrice-compositrice-interprète dominant la scène depuis près de 20 ans, s’est produite devant plus de 2 millions de spectateurs. Avec 6 albums, 5 certifications platine et 1 quadruple platine, 7 tournées à guichets fermés, 15 concerts au Centre Bell, 22 numéros 1 dans les palmarès radios, 10 Félix (la plus haute distinction musicale au Québec), dont 5 fois le prestigieux prix d’Interprète féminine de l’année et 9 prestigieux prix de la SOCAN, dont celui d’auteurs-compositeurs de l’année en 2014, Marie-Mai est sans contredit l’une des autrices-compositrices-interprètes bilingues les plus importantes au Canada des deux dernières décennies.
En plus de 50 ans de carrière et 17 albums studio, Buffy Sainte-Marie a changé le monde qui l’a vue naître.
Tour à tour poète, compositrice, touriste spirituelle, agitatrice, éducatrice, artiste visuelle et auteure de livres pour enfants, Buffy Sainte-Marie prend position sur les droits ancestraux, la décolonisation et la protection de l’environnement.
Sans concession, cette auteure-compositrice-interprète à la réputation inégalée a systématiquement refusé de rester prisonnière des carcans du passé ou de se plier aux diktats de l’industrie musicale contemporaine, réfutant ainsi l’idée reçue que seuls les artistes conventionnels peuvent réussir.
Dans son formidable répertoire, on retrouve les titres « Until It’s Time For You To Go », « Up Where We Belong », « Universal Soldier », « Cod’ine », « Soldier Blue », « Now That The Buffalo’s Gone », « My Country 'Tis of Thy People You're Dying », « Starwalker », « Carry It On », « He's An Indian Cowboy in the Rodeo », « It’s My Way », « I’m Gonna Be A Country Girl Again », « Bury My Heart at Wounded Knee », « No No Keshagesh », « Piney Wood Hills », « Cripple Creek », « Darling Don’t Cry », « You Got To Run (Spirit of the Wind) », « Little Wheel Spin and Spin », pour n’en nommer que quelques-uns.
Ses compositions ont été interprétées par Elvis Presley, Barbra Streisand, Céline Dion, Gram Parsons, Janis Joplin, Neko Case, Françoise Hardy, Cher, Indigo Girls, Bobby Darin, Neil Diamond, the Four Pennies, New Birth, Shirley Bassey, Donovan, Joe Cocker, Jennifer Warnes, Glen Campbell, Andy Williams, Peggy Lee, Willie Nelson, Red Box, the Charlatans, Quicksilver Messenger Service, Man, the Barracudas ou bien encore Courtney Love.
Même à 80 ans, sa pugnacité est toujours intacte et son exubérance tout aussi contagieuse.
« Je suis comme ça, j’écris tout le temps », explique-t-elle. « Écrire des chansons est un formidable moyen d’expression. L’expérience d’écriture n’est en rien comparable à celle d’un roman de 400 pages. Une chanson peut parler de tout. On peut lui donner le style qu’on veut. Elle peut être très personnelle et aussi avoir une portée universelle en s’adressant à tous les publics ou seulement une frange d’entre eux. C’est un art tellement riche, et il me plait toujours autant. »
En plus d’avoir été cinq fois récompensée aux prix JUNO et d’avoir été intronisée au Panthéon de la musique canadienne en 1995, Buffy Sainte-Marie devient la première artiste autochtone à être couronnée aux Oscars. Elle reçoit en 1983 l’Oscar de la meilleure chanson originale pour la chanson « Up Where We Belong » qu’elle a coécrite pour le film « An Officer and a Gentleman ». Interprétée par Joe Cocker et Jennifer Warnes, la chanson a également remporté un Golden Globe et un prix BAFTA. Le 22 avril 2021, elle prend part au programme en ligne « Breaking the Oscars Ceiling » entourée de Sophia Loren, Whoopi Goldberg et Marlee Matline pour discuter de leurs expériences personnelles aux Oscars.
Dans ses prises de parole et ses chansons, Buffy Sainte-Marie n’a jamais cessé de dénoncer les liens étroits entre la colonisation, les droits ancestraux et la destruction de l’environnement. Elle est l’une des rares artistes à contre-courant à qui le temps a donné raison.
Bien que les ravages causés par les pensionnats, tout comme le génocide, soient enfin devenus un sujet national au Canada, elle n’est pas prête à abandonner le militantisme.
« J’avais deux certitudes dans la vie », raconte-t-elle. « La première est qu’il m’était impossible de devenir musicienne, car je ne connaissais pas la notation musicale européenne. La deuxième est que je ne pouvais être autochtone, car à l’époque il n’y avait aucun Autochtone dans le Massachusetts et le Maine. Dans la vie de tous les jours, il n’y a rien d’étrange à être autochtone, mais dans le monde du spectacle, c’est une tout autre affaire. Nous représentons une petite minorité qui est assez différente. »
Aucun document officiel n’atteste la naissance de Buffy Sainte-Marie. Il semblerait qu’elle soit née en 1941 dans la réserve de la Première Nation Piapot dans la vallée de la Qu’Appelle, en Saskatchewan. Elle a été retirée de sa famille vers l’âge de deux ou trois ans pour être adoptée par un couple du Massachusetts.
Petite, elle trouve du réconfort et du plaisir dans le piano et le dessin. Elle commence à jouer du piano à l’âge de trois ans. « J’ai commencé à jouer Tchaikovsky au piano, à l’oreille », se souvient-elle.
Pendant son enfance, Buffy Sainte-Marie est fascinée par la musique populaire qu’elle entend à la radio. « Quand j’étais petite, j’adorais lire des magazines comme Hit Parader, Song Hits et Country Roundup dans lesquels je trouvais les paroles des chansons. C’était ma vie. J’adorais Jerry Lee Lewis, Little Richard, Fats Domino, the Platters, Lavern Baker et Jo Ann Campbell. Adolescente, je prenais le train pour aller assister aux concerts de Alan Freed au Brooklyn Paramount Theater. À cette époque, il était très mal vu d’aimer ce style de musique. Alors, je n’avais pas vraiment d’amis à l’école secondaire. »
À l’adolescence, elle commence à peindre et à jouer de la guitare. « À l’école, on me disait que je ne pourrais jamais devenir musicienne », ajoute-t-elle. « On me l’a fait clairement comprendre. »
À l’Université du Massachusetts, elle se lie très vite d’amitié avec un jeune Taj Mahal qui est à la tête du groupe de rhythm and blues, Taj Mahal & The Elektras.
« Au collège, je me suis spécialisée en religion et philosophie orientale. J’aimais l’idée de connaître les gens à travers leur relation avec le Créateur. Dans la Bible, il est écrit que Dieu nous a créés à son image. Pour moi, il est question de créativité, de créer des chansons ou des tableaux, de danser et d’exprimer sa pensée. Par conséquent, Créateur, création et créativité sont tous des mots intimement liés. »
Au collège, Buffy Saint-Marie compose des chansons dans sa résidence. « J’ai commencé la musique parce que l’écriture était naturelle pour moi et que les sons m’intriguaient. Dans les années 1960, l’industrie musicale offrait une porte de sortie. À la fin de mes études, j’ai commencé à fréquenter le Greenwich Village où j’y ai composé mes propres chansons », notamment l'hymne pacifique « Universal Soldier » en 1962.
Dans le Greenwich Village, Buffy Sainte-Marie côtoie de nombreux musiciens, y compris Bob Dylan, Ian & Sylvia, Joni Mitchell, Phil Ochs, Dave Van Ronk, Carolyn Hester et Judy Collins. Elle signe rapidement avec Vanguard Records, la plus importante étiquette folk de l’époque.
« Au même moment, Blue Note Records me faisait aussi les yeux doux. Je composais ma propre musique. Il n’y avait pas de mots pour décrire ça. Vanguard Records et les autres étiquettes essayaient de vendre ce qu’on appelle de la musique folk. Je chantais et j’écrivais beaucoup de chansons qui s’inscrivaient dans cette veine. J’ai eu la chance de côtoyer certains des plus grands chanteurs de folk. Les chansons de Joan Baez, Pete Seeger et Ewan MacColl sont intemporelles. C’est comme si elles avaient toujours existé. Pour la jeune auteure-compositrice que j’étais, ces modèles étaient vraiment très inspirants. »
En 1964, Buffy Sainte-Marie publie à l’âge de 21 ans son premier album, « It’s My Way! », sur l’étiquette Vanguard. Il contient deux chansons qui seront largement reprises, « Universal Soldier » et « Cod’ine », ainsi que « Now That the Buffalo’s Gone » qui marque un tournant dans sa carrière. Contre toute attente, le magazine Billboard la nomme meilleure artiste de l’année.
En 2020, sa chanson « It’s My Way! » reçoit le Prix du patrimoine Polaris au Canada.
« C’est un album tellement hétéroclite », précise-t-elle. « J’ai pris du plaisir à écrire ces chansons. À l’époque, on pouvait mettre tout ce qu’on voulait dans un album. Personne ne nous imposait quoi que ce soit. La musique diffusée à la radio était assez variée. Différents styles s’enchaînaient, du flamenco, du folk anglais, du Delta blues ou une composition originale. Puis les Beatles sont arrivés, et les listes d’écoute ont commencé à s’embourgeoiser, à se rétrécir. »
Très tôt, Buffy Sainte-Marie n’est plus regardée comme une simple musicienne. Elle se retrouve au centre d’un mouvement pour la justice sociale qui voit le jour en Amérique du Nord dans les années 1960, devenant par la même occasion une activiste influente.
Son premier album a pris son envol avec la chanson « Now That the Buffalo’s Gone » dans laquelle Buffy Sainte-Marie chante « Oh it’s all in the past you can say / But it’s still going on here today / The governments now want the Lakota land / That of the Inuit and the Cheyenne. » (Oh, on en parle toujours au passé / Mais ça continue encore aujourd’hui / Les gouvernements veulent maintenant s’accaparer les terres des Lakotas / Des Inuits et des Cheyennes). Elle s’est inspirée d’un événement précis pour composer cette chanson : la construction du barrage Kinzua qui a entraîné l’éviction des Senecas de leurs terres dans les années 1960, violant ainsi l’un des plus anciens traités des États-Unis.
Dans son troisième album, « Little Wheel Spin and Spin » (1966), on retrouve la chanson « My Country ’Tis of Thy People You’re Dying », une puissante leçon d’histoire de six minutes qui dénonce les ravages des pensionnats, trente ans avant la fermeture du dernier pensionnat canadien en 1996.
À cette époque, elle se produit au Gaslight Coffee House, au Fillmore East, au Lincoln Center for the Performing Arts à New York ou au Dorothy Chandler Pavilion à Los Angeles devant un public qui n’avait jamais été sensibilisé à la question autochtone. Ses prises de position ne sont pas toujours bien accueillies.
Devenue une figure publique, Buffy Sainte-Marie se produit devant un large public en Amérique du Nord, en Asie, en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Scandinavie et au Royaume-Uni. Elle donne des concerts en soutien à des groupes autochtones aux États-Unis et à l’étranger afin de mieux faire connaître les questions autochtones et de leur offrir une tribune.
Comme beaucoup d’artistes à l’époque, elle enregistre des chansons du répertoire traditionnel. Elle inclut à son répertoire des chansons de Joni Mitchell, ainsi que des musiques de Mickey Newbury, Bukka White, Patrick Sky, et plus tard de Gerry Goffin, Carole King, Randy Newman et Cliff Eberhardt.
À la surprise de beaucoup, elle s’aventure dans la musique électronique en intégrant les nouvelles technologies dans son processus créatif. En 1969, elle a recours au synthétiseur Buchla pour enregistrer « Illuminations », le premier album quadriphonique vocal jamais enregistré. Elle enregistre un extrait électronique de pow-wow pour « Starwalker » en 1976. Elle poursuit son incursion dans la musique électronique avec la publication en 1992 de son album « Coincidence and Likely Stories » qui a été principalement enregistré sur Internet.
« Je ne voulais pas quitter ma maison à Hawaï, alors on a eu recours à CompuServe », se souvient-elle. « On transmettait les fichiers MIDI par ligne téléphonique, et puis je me suis rendue à Londres pour y poser ma voix. »
De 1975 à 1981, Buffy Sainte-Marie se joint à la distribution de « Sesame Street » et apparait dans plusieurs épisodes portant sur l’allaitement, la rivalité entre frères et sœurs et la culture autochtone. Elle emmène Big Bird et ses amis à Taos Pueblo au Nouveau-Mexique et apprend au comte von Count à compter en cri. Ses apparitions dans la série télévisée prennent fin lorsque l’administration Reagan procède à des coupes budgétaires touchant PBS. Les déplacements et les tournages sur le terrain ne sont plus possibles.
En plus du caractère plus apolitique de la fin des années 1970, Buffy Sainte-Marie essuie ses premiers déboires dans l’industrie musicale, avec la fin de son contrat d’enregistrement. Elle attendra 16 ans pour donner une suite à l’album « Sweet America » paru en 1976.
Nullement dépressive, cette pause l’a au contraire libérée. « Je pouvais juste être moi-même », raconte-t-elle.
En 2015, Buffy Sainte-Marie remporte le Prix de musique Polaris avec « Power in the Blood » paru sur True North Records, un album électrisant qui mêle rock et électo pow-wow. S’ensuit « Medicine Songs », également sorti sur True North Records, qui donne un nouvel éclairage à ses chansons engagées et atteste, encore une fois, de cette force de conviction inébranlable dont elle fait preuve en tant que défenseure de la justice économique et sociale.
En 2020, elle fait une incursion dans la littérature jeunesse avec « Hey Little Rockabye », une berceuse illustrée sur l’adoption des animaux de compagnie.
White Pine Pictures, Eagle Vision et Paquin Entertainment ont récemment annoncé la mise en production d’un documentaire, BUFFY SAINTE-MARIE: CARRY IT ON. Véritable plongée dans l’intime de la légendaire activiste et musicienne primée aux Oscars, le film mettra en valeur les multiples facettes de la vie de l’artiste, sa sérénité, son goût pour l’innovation, sa passion pour la philosophie et son amour de l’humanité.
Buffy Sainte-Marie parlera du pouvoir de la créativité pour vaincre l’adversité et des actions collectives qui permettraient de faire évoluer les choses. Cette aventure cinématique, poétique et musicale nous plongera dans les archives exclusives de la musicienne avant de revenir au présent, avec des prestations et des entrevues en compagnie des membres de son groupe et de ses collègues.
À l’évocation de ses prochains projets d’enregistrement, Buffy Sainte-Marie rit, « Dans 16 ans, je n’aurai que 96 ans. Il ne sera pas trop tard. »
Avant d’ajouter : « Je suis tout aussi créative que je l’étais à l’âge de trois ans. Quand on observe les enfants à la plage, on voit qu’ils utilisent leur imagination pour construire des châteaux et dessiner sur le sable. On a tous cette créativité en nous, mais peu d’entre nous sont capables de s’y tenir. Les pressions sociales, parentales et scolaires briment la créativité. Je n’ai pas changé. Ma grande force, c’est que je n’ai jamais perdu ma gaieté, ma joie de créer. Créer est, pour moi, un véritable passe-temps. Quand j’entends une chanson dans ma tête, je me dis que je vais bien m’amuser. C’est pareil pour la peinture ou l’écriture. Je crée parce que j’aime ça. »
Alliance internationale des employés de scène et de théâtre