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Né à Soweto en 1973, Gregory Maqoma s’intéresse à la danse à la fin des années 1980 pour échapper aux tensions politiques croissantes dans son pays natal. Il entame sa formation de danseur en 1990 auprès de la compagnie Moving into Dance, dont il deviendra directeur artistique associé en 2002. Il fait sa marque comme danseur, chorégraphe, professeur, metteur en scène et scénariste de renommée mondiale. En 1999, il fonde le Vuyani Dance Theatre (VDT) et entreprend, en parallèle, une formation comme boursier à la Performing Arts Research and Training School (PARTS), en Belgique, sous la houlette d’Anne Teresa De Keersmaeker.
M. Maqoma jouit d’une solide réputation pour ses collaborations avec des artistes de sa génération. Depuis 2000, il a collaboré avec des chorégraphes d’exception comme Akram Khan, Vincent Mantsoe, Faustin Linyekula, Dada Masilo, Shanell Winlock et Sidi Larbi Cherkaoui.
Plusieurs œuvres de son répertoire pour le VDT lui ont attiré des récompenses et une reconnaissance internationale. Il a notamment remporté le prix FNB Vita du chorégraphe de l’année en 1999, 2001 et 2002, respectivement pour Rhythm 1.2.3, Rhythm Blues et Southern Comfort. Il a reçu le prix « jeune artiste » pour la danse de la Standard Bank en 2002. Il a aussi été finaliste pour le prix de chorégraphie Daimler Chrysler en 2002 et pour le programme de mentorat Rolex en 2003. Il est le lauréat du prix Tunkie pour le leadership en danse 2012, décerné chaque année à un·e artiste d’Afrique du Sud qui a élevé le niveau et la visibilité de la danse dans son pays.
En 2017, le gouvernement français lui a décerné le titre honorifique de chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres.
Fondée en 1992, la compagnie tire son nom du township de Katlehong dans l’East Rand (Johannesburg), un de ces quartiers défavorisés où est née la culture contestataire Pantsula. La compagnie a reçu plusieurs prix internationaux. Dans tous ses spectacles, la compagnie Via Katlehong Dance défend la culture Pantsula dont elle est issue.
Dans les années 60 et 70, sous le régime de l’apartheid en Afrique du Sud, les populations rurales noires ont été déplacées vers les grandes villes et regroupées dans les townships. C’est dans ces ghettos, où règnent chômage et criminalité, que naîtrait la culture Pantsula à laquelle s’identifie la jeunesse des townships. Comme le hip hop aux États-Unis et en Europe, la culture Pantsula est un style de vie, recouvrant mode, musique, danse, codes gestuels et language.
Et comme le hip hop, elle trouve son terrain d’expression dans la rue. Dans les années 90, alors qu’une Afrique du Sud multiraciale se met lentement en place, la compagnie Via Katlehong Dance poursuit la contestation, se battant pour les jeunes des quartiers défavorisés à travers ses spectacles et performances qui combinent la danse Pantsula, les claquettes, le step et le gumboot, une danse de mineurs basée sur des coups de mains sur les cuisses et les mollets. Ces danses sont exécutées ensemble dans une énergie et un rythme communs.