≈ 2 heures et 45 minutes · Avec entracte
Sinfony : Grave – Allegro moderato
Accompagnato (ténor) : Console-toi, c’est assez de plaintes! Plus de pleurs, sèche enfin tes larmes! dit ton Seigneur, car la paix revient vers toi Jérusalem; la gloire du Seigneur s’est révélée, la chaîne s’est brisée et tes iniquités sont expiées; la servitude est finie. Entends la voix qui crie du haut du ciel : « Frayez le chemin du Seigneur, pour lui rendre droite la route, car Il vient. »
Air (ténor) : Toute vallée sera comblée; toute montagne s’abaissera, tout rude sentier deviendra bien uni.
Chœur : Et la gloire du Créateur sera révélée; toute chair partout la verra. Le Seigneur par sa bouche a parlé.
Accompagnato (basse) : Car ainsi parle le Tout-Puissant, le Seigneur des armées : « Encore un peu de temps, et j’ébranlerai les cieux et la terre, la mer et le sol; et j’ébranlerai toutes les nations, et de toutes les nations adviendra le désir. » Il entrera soudainement dans son temple, le Seigneur que vous cherchez, et même le messager de l’alliance, en qui vous vous complaisez : « Voici qu’Il va venir », dit le Seigneur des armées.
Air (alto) : Mais qui pourra soutenir le jour de sa venue? Qui restera debout quand Il paraîtra? Car Il est comme le feu du fondeur.
Chœur : Et Il purifiera les fils de Lévi, qu’ils puissent présenter en toute justice leurs offrandes au Seigneur.
Récitatif (alto) : Voici que la Vierge a conçu. Elle enfante un fils, et Il a pour nom Emmanuel, Dieu parmi nous.
Air (alto) et chœur : Ô toi qui portes la bonne nouvelle, élève au loin la voix dans la campagne! Dans Sion répands l’allégresse, en tous lieux proclame la bonne nouvelle : « Voici ton Dieu, Il vient le Roi des Rois! » Ô toi qui portes la bonne nouvelle, voici le Roi des Rois, Il vient dans sa gloire!
Accompagnato (basse) : Car voici : « L’ombre régnait sur la terre et plongeait dans la nuit tous les peuples du monde. » Mais le jour du Seigneur se lève et sa gloire sur Sion rayonne. Les nations auront sa faveur; les Rois marcheront à sa lumière.
Air (basse) : Les peuples marchaient dans les froides ténèbres, perdus dans la nuit sombre; ils ont vu briller le jour, ils ont vu la clarté. Et ceux qui dormaient encore au royaume des ombres de mort ont vu la lumière céleste.
Chœur : Chantons l’Enfant qui vient de naître. Un Enfant nous est donné, un Sauveur. Le pouvoir va reposer sur ses épaules, et c’est Lui que l’on nomme : Admirable! Tout-Puissant Conseiller, le Fils égal au Père, le Roi de la Paix!
Pifa : Symphonie pastorale
Récitatif (soprano) : Des bergers, dans les champs de Judée, veillaient sur leurs troupeaux durant la nuit.
Accompagnato (soprano) : Tout à coup, un ange du Seigneur leur apparaît et la gloire du Très Haut brille autour d’eux : ils furent saisis de peur...
Récitatif (soprano) : Mais l’Ange du Seigneur leur dit : « Ne craignez point, je viens vous annoncer une grande joie, et pour vous, et pour votre peuple. Car le salut vous est apporté en ce jour fortuné; en vos murs le Sauveur est né. »
Accompagnato (soprano) : Au même instant, les esprits bienheureux s’assemblent en chœur :
Chœur : Gloire au Seigneur au plus haut des cieux! Paix sur terre aux hommes de bonne volonté!
Air (soprano) : Tressaille de joie, fille de Sion! Voilà ton Roi qui vient vers toi! Il vient sauver le monde; car c’est le salut qu’Il apporte. Ce Dieu si bon dans sa clémence vient nous sauver : aux nations, Il apporte l’heureux message de la Paix.
Récitatif (alto) : Alors s’ouvriront les yeux des aveugles, et se déboucheront les oreilles des sourds; alors le boiteux bondira comme un cerf et la langue du muet chantera.
Air (alto et soprano) : Berger toujours fidèle, Il veille jour et nuit. Il est le bon pasteur qui rassemble autour de Lui ses brebis aimées. Aux calmes pâturages, Il mène son troupeau, et porte dans ses bras les plus petits agneaux. Venez à Lui vous tous qui gémissez, venez à ce doux Maître, Lui seul est votre appui. Ô cœurs meurtris et las, venez à ce doux Maître, Il vous consolera; si vous suivez sa douce loi, Il vous donnera la force et la paix.
Chœur : Son joug est doux et son fardeau léger.
Chœur : Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde.
Air (alto) : Chargé d’opprobres, abandonné des hommes, Il fut un homme de douleurs, qui connut la souffrance. Il offrait Son dos à ceux qui le frappaient, Ses joues à la colère de l’ennemi brutal, Il ne dérobait pas Son visage à l’ignominie et aux crachats.
Chœur : C’est pour nous que ce Dieu souffrit et donna sa vie, c’est à cause de nos péchés qu’Il fut meurtri, brisé pour nos iniquités; ses blessures ont guéri nos misères.
Chœur : Il a versé son sang pour nous et, par sa mort, Il nous rachète.
Chœur : Comme un troupeau loin du pasteur, chacun suivait sa voie, comme un troupeau dispersé loin du pâtre, chacun suivait son chemin. L’Éternel jeta sur Lui le poids de nos iniquités.
Accompagnato (ténor) : Et tous l’insultaient et se moquaient, levant les épaules, ils blasphémaient disant entre eux :
Chœur : Il a cru que l’Éternel allait le délivrer : Qu’Il le libère, s’Il se complaît en lui!
Accompagnato (ténor) : Tant d’outrages Lui brisent le cœur, Il est seul, abandonné... Il cherche autour de Lui le regard d’un ami, mais il n’est personne qui, de ses souffrances, ait eu pitié... C’est en vain qu’Il attend, c’est en vain qu’Il espère.
Arioso (ténor) : Voyez, regardez, y eut-il jamais douleur aussi cruelle, sort plus misérable?
Accompagnato (ténor) : Il était arraché à la terre des vivants; Il était frappé à cause des péchés de son peuple.
Air (ténor) : Mais tu ne le laissais pas descendre au tombeau; tu n’acceptais pas que ton Sauveur voie la corruption.
Chœur : Portes des cieux, élevez vos linteaux! Ouvrez-vous en ce jour, car voici le Roi glorieux! Quel est ce Roi glorieux? Le Dieu des armées, le Dieu triomphant qui commande à la victoire. Portes des cieux, élevez vos linteaux! Ouvrez-vous en ce jour, car voici le Roi glorieux! Quel est ce Roi glorieux?Le Dieu des combats! C’est l’Éternel! Voilà le Roi glorieux!
Air (soprano) : Qu’ils sont précieux les pas des messagers de la bonne nouvelle. Ils viennent parmi nous annoncer la paix et le bonheur.
Air (basse) : Pourquoi donc les peuples de la terre se dressent-ils contre le Christ? D’un fol orgueil la rage insulte le Dieu Tout-Puissant. Les rois de la terre se soulèvent et les princes audacieux tiennent conseil contre Dieu et son Fils bien-aimé.
Chœur : Faisons éclater leurs liens et rejetons loin de nous leurs chaînes!
Récitatif (ténor) : Celui qui habite les cieux rit d’un rire dédaigneux : le Seigneur les tourne en dérision.
Air (ténor) : Tu les briseras avec le fer : tu les réduiras en pièces comme le vase du potier.
Chœur : Alléluia! Alléluia! Dieu Tout-Puissant et Roi du ciel, règne, Alléluia! Toujours Il régnera, Triomphe, Honneur et Gloire au Christ, le Roi des Rois! Il régnera à jamais, seul vrai Dieu et Roi des Rois, Alléluia!
Air (soprano) : Je sais que mon Sauveur est vivant et qu’Il viendra au jour dernier sur la terre pour nous juger. Mon pauvre corps, fût-il en cendres, mes yeux, en face, pourront voir Dieu. Le Christ a surgi triomphant des ténèbres du sépulcre; Il est les prémices de ceux qui sont morts.
Chœur : Puisque par un homme est venue la mort, c’est par un homme que nous devons ressusciter. Et comme tous, en Adam, sont soumis à sa mort, dans le Christ, seront ressuscités.
Accompagnato (basse) : Voici le grand mystère que je vous révèle : nous ressusciterons tout à coup à l’appel retentissant de la dernière trompette.
Air (basse) : À tous les échos la trompette sonnera et les morts ressusciteront, incorruptibles. Ils revêtiront la forme immortelle d’un corps plus parfait.
Récitatif (alto) : Alors s’accomplira ce qui est écrit : la mort est engloutie dans la victoire.
Duo (alto et ténor) : Ô mort, où est ton aiguillon?
Ô tombeau, où est ta victoire?
L’aiguillon de la mort, c’est le péché,
et la contrainte du péché, c’est la Loi.
Chœur : Mais grâces soient à Dieu, qui nous a donné la Victoire par notre Seigneur Jésus-Christ.
Chœur : Gloire à l’Agneau qui est mort et nous a réconciliés avec Dieu par son sang, pour recevoir force et richesse et sagesse et puissance et honneur et gloire et grandeur et grâce. Nous lui devons puissance et honneur et gloire et grâce à Lui qui siège sur son trône et aussi à l’Agneau, pour toujours et toujours.
Chœur : Amen.
— Adaptation française de Félix Raugel
Probablement l’œuvre la plus célèbre de Haendel, Le Messie (1741) est la seule composition de son époque à avoir été jouée sans interruption depuis sa création, à Dublin, le 12 avril 1742. La fréquence remarquable de son exécution est attribuable en partie à l’accessibilité de la partition (qui a été publiée en 1767), et sa popularité pérenne doit beaucoup aux qualités uniques de son texte et à la façon dont Haendel l’a mis en musique.
Le Messie est un oratorio, un genre semi-dramatique qui s’apparente à l’opéra mais qui traite d’un sujet religieux. Comme un opéra, un oratorio peut avoir une trame narrative avec des personnages, et se dérouler avec des éléments d’opéra tels que des récitatifs, des arias et des chœurs. Cependant, à la différence de l’opéra, il est présenté sous forme de concert, c’est-à-dire sans décors, sans costumes et sans jeu théâtral (bien que l’action soit implicite). En Italie, dans la première moitié du XVIIIe siècle, les oratorios remplaçaient l’opéra pendant le Carême, une période solennelle du calendrier liturgique chrétien où l’on devait s’abstenir d’un certain nombre d’activités mondaines, dont l’opéra. Le Messie, notamment, illustre un certain type d’oratorio de concert que Haendel avait développé en Angleterre en remplacement de l’opéra italien, lequel, au milieu du siècle, tombait en désuétude auprès du public anglais. Après sa création, il a présenté Le Messie dans les théâtres londoniens à partir de 1743. Au début, le fait que le sujet sacré de l’oratorio apparaisse dans un contexte profane a suscité une certaine controverse, mais celle-ci s’est estompée au fur et à mesure de l’évolution des circonstances et des goûts du public. Lors des reprises ultérieures, Haendel a toujours programmé les représentations du Messie à la fin de la saison théâtrale, quelques semaines avant Pâques. De nos jours, Le Messie est généralement présenté aux alentours de Noël.
Le Messie raconte l’histoire de la rédemption de l’humanité par Dieu à travers le Christ Sauveur. Charles Jennens, un ami du compositeur, a créé le livret en sélectionnant et en adaptant des versets de l’Ancien et du Nouveau Testament dans la version autorisée de la Bible. Les versets sont regroupés de manière à ce que le drame se déroule en trois parties principales. La première partie présente les prophéties sur la venue du Messie et leur accomplissement dans sa naissance. La deuxième partie suit l’histoire de la passion du Christ, sa crucifixion, sa mort et sa résurrection, le rejet du Christ et la victoire finale de Dieu. La troisième partie est une méditation sur ce qui est accompli par la victoire du Christ – la promesse de la vie éternelle et le triomphe sur la mort. Bien que l’histoire ait une signification religieuse évidente, Jennens n’interprète pas ces écrits dans une perspective dogmatique. En conséquence, la trame narrative du Messie, riche en thèmes et en émotions humaines complexes, peut être appréciée par quiconque, quelle que soit sa croyance ou sa foi.
Le Messie de Haendel a ceci d’unique, dans le genre de l’oratorio, que son histoire est présentée non pas par la personnification de personnages, mais plutôt sous une forme narrative, par les voix des quatre solistes et du chœur. Le texte devient ainsi un objet de contemplation, mis en valeur par l’utilisation habile que fait le compositeur du récitatif, de l’aria et du chœur, afin d’insuffler de la variété et du drame. Il est à noter que les récitatifs se divisent entre ceux qui sont accompagnés par le continuo (c’est-à-dire le clavier et le violoncelle) et ceux qu’accompagne l’orchestre (accompagnato). Alors que les premiers servent à introduire de nouveaux sujets, les seconds font avancer le récit à des moments clés, par exemple, « Et voici que l’ange du Seigneur vint sur eux » (première partie), « Ta réprimande lui a brisé le cœur » (deuxième partie) et « Voici, je vous dévoile un mystère » (troisième partie). Pour les airs (ou arias) subséquents dans lesquels la réflexion est plus approfondie, Haendel a recours à un mélange de formes. À l’origine, il avait prévu que quatre arias seraient présentés dans la forme baroque élaborée da capo (ABA), mais seul l’aria pour alto, « Il a été méprisé », n’a pas été raccourci avant la création de l’œuvre. Lorsqu’il est interprété dans son intégralité, comme ce sera le cas dans le cadre de ces concerts de l’OCNA, cet aria a un poids émotionnel profond qui ouvre la voie à l’arc dramatique de la deuxième partie, lequel culmine finalement dans le glorieux chœur de l’Alléluia.
En ce qui concerne les chœurs, des textures musicales changeantes, allant d’énoncés à l’unisson à des contrepoints superposés, en passant par de majestueux accords, magnifient puissamment ces commentaires. Le chœur « Alléluia » mentionné plus haut en offre un exemple particulièrement éclatant, incorporant des textures monophoniques (« Le Roi des Rois »), homophoniques (l’ouverture « Alléluia ») et polyphoniques (« Et il règnera pour les siècles des siècles »). Remarquez aussi de quelle façon il passe d’un ton doux et calme sur « Le royaume de ce monde est advenu » à un ton soudainement retentissant sur « Le royaume du Seigneur et de son Christ », sur un motif similaire mais dans un registre plus élevé, comme s’il rayonnait – une représentation musicale de la transformation décrite dans le texte. Dans le chœur final « Amen », Haendel contraste de façon inventive les textures homophoniques et polyphoniques, ainsi que les timbres vocaux et orchestraux, pour amener l’oratorio à sa sublime conclusion.
Notes de programme par Hannah Chan-Hartley (traduit de l’anglais)
Depuis sa création en 1969, l’Orchestre du Centre national des Arts (CNA) reçoit des éloges pour la passion et la clarté de ses interprétations, pour ses programmes éducatifs novateurs et pour son apport à l’expression de la créativité canadienne. Sous la direction du Directeur musical Alexander Shelley, l’Orchestre du Centre national des Arts est le reflet de la diversité des paysages, des valeurs et des communautés du Canada, et est reconnu pour sa programmation audacieuse, ses contenus nrratifs marquants, son excellence artistique et ses partenariats innovants.
Alexander Shelley a amorcé son mandat à la direction musicale de l’Orchestre du CNA en 2015, succédant à Pinchas Zukerman, qui a été aux commandes de l’ensemble pendant 16 saisons. Premier chef associé du Royal Philharmonic Orchestra, Shelley a été le premier chef de l’Orchestre symphonique de Nuremberg de 2009 à 2017. Demandé partout dans le monde, il a dirigé entre autres la Philharmonie de Rotterdam, DSO Berlin, le Leipzig Gewandhaus et la Philharmonie de Stockholm, et il maintient des liens avec la Deutsche Kammerphilharmonie et l’Orchestre national des jeunes d’Allemagne.
Chaque saison, l’Orchestre du met en vedette des artistes de réputation internationale, tels que notre artiste en résidence James Ehnes, Angela Hewitt, Joshua Bell, Xian Zhang, Gabriela Montero, Stewart Goodyear, Jan Lisiecki et le premier chef invité John Storgårds. L’ensemble se distingue à l’échelle du monde pour son approche accessible, inclusive et collaborative. Par le langage universel de la musique et des expériences musicales communes, il communique des émotions profondes et nous rapproche les uns des autres.
Bernard Labadie est reconnu dans le monde entier comme l’un des plus grands chefs d’orchestre du répertoire baroque et classique, une réputation qu’il s’est faite notamment grâce à son travail avec Les Violons du Roy (dont il a été le directeur musical de sa création jusqu’en 2014) et La Chapelle de Québec. Il a effectué régulièrement, avec ces deux ensembles, des tournées au Canada, aux États-Unis et en Europe dans les plus grandes salles et les plus grands festivals : la Salle Carnegie, la Salle Avery Fisher, la Salle de concert Walt Disney, le Centre Kennedy, le Barbican, le Concertgebouw, le Festival de Salzbourg, etc. Lors de la saison 2018–19, il est devenu premier chef d’orchestre de l’Orchestre de St Luke pour un mandat de quatre ans.
M. Labadie est un habitué des estrades des plus grands orchestres nord-américains, dont les orchestres symphoniques d’Atlanta, de Chicago, de Detroit, de Toronto, de Boston, du Colorado, de Houston, de Saint-Louis, de Pittsburgh et de San Francisco; les orchestres de Cleveland et de Philadelphie; les orchestres philharmoniques de Los Angeles et de New York; la Société Handel and Haydn et l’Orchestre symphonique de Montréal. Ces dernières saisons, des publics de partout dans le monde ont pu voir et entendre le maestro à l’œuvre alors qu’il dirigeait l’Orchestre symphonique Bayerischen Rundfunks, l’Academy of Ancient Music, l’Orchestre de l’âge des Lumières, le BBC Royal Scottish National Orchestra, l’Orchestre symphonique de Melbourne, l’Orchestre du Collegium Vocale Gent, l’Orchestre royal du Concertgebouw, la Royal Northern Sinfonia, l’Orchestre de chambre de Suède, le WDR Sinfonieorchester (Cologne) et l’Orchestre de chambre de Zurich.
Son abondante discographie inclut un grand nombre d’enregistrements acclamés par la critique et parus chez Dorian, ATMA et Virgin Classics. À titre d’exemple, mentionnons celui d’Apollo e Dafne de Handel et un enregistrement collaboratif du Requiem de Mozart réalisé avec Les Violons du Roy et La Chapelle de Québec. Tous deux ont d’ailleurs remporté un prix JUNO du Canada. Parmi ses autres enregistrements figurent tous les concertos pour violoncelle de C.P.E. Bach avec Truls Mørk et Les Violons du Roy parus chez Virgin Classics; tous les concertos pour pianos de J.S. Bach avec Alexandre Taraud parus chez Virgin Classics également; et les concertos pour piano de Hayden avec Marc-André Hamelin pour soliste parus chez Hyperion. Bernard Labadie a par ailleurs reçu le Prix Samuel de Champlain à Paris. Le gouvernement canadien l’a également fait officier de l’Ordre du Canada et sa province d’appartenance l’a nommé chevalier de l’Ordre national du Québec.
Fondée par Bernard Labadie en 1985, La Chapelle de Québec est un chœur de chambre national qui regroupe des chanteurs professionnels majoritairement recrutés à Québec, mais aussi ailleurs dans la province et le reste du Canada. Chaque saison, le chœur se rassemble pour donner deux ou trois concerts en compagnie de l’orchestre Les Violons du Roy et interpréter des œuvres incontournables du répertoire pour chœur et orchestre, notamment celles du XVIIIe siècle. Les interprétations des oratorios, cantates et messes de J.S. Bach, Handel, Mozart et Haydn de La Chapelle de Québec sont applaudies dans toute l’Amérique du Nord, où elles sont diffusées par Radio-Canada et la CBC ainsi que NPR aux États-Unis.
La Chapelle de Québec fait régulièrement des tournées à Toronto avec Les Violons du Roy pour interpréter Le Messie de Handel, et la Passion selon Saint Matthieu de J.S. Bach, en France pour un programme entièrement dédié à Vivaldi et aux États-Unis et à Toronto également pour interpréter le Requiem de Mozart. Le chœur est souvent invité à accompagner Bernard Labadie lors des concerts qu’il dirige et qui sont donnés par des orchestres américains. Il s’est entre autres produit avec l’Orchestre philharmonique de Los Angeles, avec lequel il a interprété Le Messie de Handel en 2004 et Le Magnificat de J.S. Bach en 2006.
La Chapelle de Québec a gagné un prix JUNO pour son enregistrement du Requiem de Mozart, paru chez Dorian en 2002.
Magali Simard-Galdès est une soprano canadienne réputée pour son timbre cristallin, sa grande musicalité et sa personnalité magnétique sur scène.
Son répertoire opératique comprend de nombreux rôles : Agnès (Written on Skin – Benjamin), Roxane (Cyrano – DiChiera), Gilda (Rigoletto – Verdi), Sophie (Werther – Massenet), Constance (Dialogue des carmélites – Poulenc), membre du Mad Chorus (The Overcoat – Rolfe) et Nicette (Le Pré aux clercs).
En récital, Magali s’est produite à la Société d’art vocal de Montréal, au Festival d’Opéra de Québec, au Mexico LiederFest, au Ravinia Steans Music Institute, au Wexford Festival Opera ainsi qu’avec les Jeunesses musicales Canada.
Sur la scène orchestrale, Magali Simard-Galdès a joué aux côtés de l’Orchestre symphonique de Québec, de l’Arion Orchestre Baroque, de L’Harmonie des saisons, de I Musici de Montréal, de l’Atelier lyrique de Tourcoing et de l’Opéra Grand Avignon, de même qu’au Festival Classica et au Festival de Lanaudière.
Sous l’étiquette ATMA Classique, on peut l’entendre dans 25 romances pour voix et guitare de Berlioz et Sirènes d’Ana Sokolovic. Elle prend également part au projet sur les chansons complètes de Massenet. En décembre 2020, elle a chanté le rôle principal dans le tout premier enregistrement en studio de Written on Skin de George Benjamin, en compagnie du Gürzenich Orchester et sous la direction de François-Xavier (parution en 2022).
Magali a été récipiendaire du premier prix du Récital-concours international du Festival Classica en 2018. Elle est fortement reconnaissante à l’égard du précieux soutien du Conseil des arts du Canada, de la Fondation Jeunesses musicales Canada, de la Fondation Jacqueline Desmarais et du Vancouver Opera Guild.
Allyson McHardy, mezzo-soprano
Une voix aux couleurs uniques et une présence scénique captivante, voilà ce qui distingue les prestations de la mezzo-soprano Allyson McHardy. Décrite par Joshua Kosman dans le San Francisco Chronicle comme une « chanteuse dotée d’une imagination et d’une polyvalence prodigieuses », elle s’est produite avec la Compagnie d’opéra canadienne, l’Opéra de Paris et l’Opéra de San Francisco, ainsi qu’au Théâtre du Capitole de Toulouse, au Festival d’Aix-en-Provence et au Festival de Glyndebourne, et avec l’Orchestre symphonique de Boston, l’Orchestre symphonique de Chicago, l’Orchestre symphonique de Saint-Louis, l’Orchestre symphonique de Toronto, Les Violons du Roy et l’Orchestre philharmonique de Varsovie.
Sa carrière est faite d’un savant mélange de programmes d’opéra et de concerts qui passent aisément de Donizetti à Handel, de Heggie à Mahler. On retient d’ailleurs son interprétation de Julie Riel dans Louis Riel de Harry Somers, une production de la Compagnie d’opéra canadienne présentée à Ottawa et à Québec à l’occasion des célébrations du cent cinquantenaire du Canada. Mme McHardy a également été lauréate d’un prix Opus pour Dead Man Walking de l’Opéra de Montréal et pour Der fliegende Holländer de l’Opéra de Québec. Elle s’est produite aux côtés des meilleurs orchestres du monde, interprétant des œuvres comme le Requiem de Ligeti avec l’Orchestre royal du Concertgebouw, Das Lied von der Erde de Mahler avec l’Orchestre symphonique de Vancouver, le Requiem de Mozart avec l’Orchestre du Centre national des Arts d’Ottawa, Le Messie de Handel à Saint-Louis, Madrid et Chicago, et une production scénique de la Messe en ré mineur de Mozart avec l’Orchestre symphonique de Toronto.
La discographie d’Allyson McHardy comprend des enregistrements mis en nomination pour des prix Juno, dont ceux de Healey Willan : Summer Night, avec le Canadian Art Song Project (Centrediscs), d’Orlando de Handel, avec l’Orchestre baroque du Pacifique (ATMA) et de La conversione di Clovodeo, Re di Francia de Caldara (ATMA), qui a aussi été en lice pour un prix de l’ADISQ. Parmi ses autres enregistrements, on compte notamment Norma de Bellini avec l’Orchestre philharmonique de Varsovie (Philharmonia Narodowa), Serinette et Midwinter Night’s Dream de Harry Somers (Centrediscs) et un récital de chant ukrainien de Mykola Lysenko présenté dans une collection de six disques (Musica Leopolis).
Le ténor canadien Andrew Haji prend rapidement sa place parmi les voix les plus sollicitées, tant sur la scène lyrique que dans les salles de concert. Il a remporté le Grand Prix de la 50e édition du Concours international de chant de ‘s-Hertogenbosch et le premier prix dans la catégorie oratorio au Concours musical international de Montréal. Récemment, il a interprété la Passion selon Saint Matthieu de J.S. Bach, accompagné de l’Orchestre du Centre national des Arts, et Le Messie de Handel, accompagné de l’Orchestre symphonique de Toronto. Parmi ses concerts récents et prévus, on compte La Création de Haydn, le Requiem de Verdi, la Messa di Gloria de Puccini, Carmina Burana d’Ordd, la Petite messe solennelle de Rossini et, de Mozart, le Requiem, la Messe en ut mineur et la Messe du couronnement.
Andrew Haji a fait partie de l’Ensemble Studio de la Compagnie d’opéra canadienne, où il a joué le comte Almaviva dans Le barbier de Séville et Ferrando dans Così fan tutte. Il a aussi incarné Alfredo dans La traviata et Tamino dans La Flûte enchantée au Centre des Quatre Saisons de Toronto. Par ailleurs, il a fait ses débuts dans les festivals en jouant dans Lucrèce Borgia de Donizetti, au Festival de Salzbourg. Il également interprété Hélios dans Herculanum de Félicien David au Festival de Wexford, et Rodolfo dans La bohème de Puccini à l’Opéra théâtre de Saint-Louis.
M. Haji détient un baccalauréat et une maîtrise de la faculté de musique de l’Université de Toronto. Il a participé sur invitation aux programmes destinés aux jeunes artistes du Projet pour jeunes chanteurs du Festival de Salzbourg, du Centre d’études en opéra en Italie, de la Music Academy of the West et de l’Accademia Europea dell’Opera. Il a également reçu différents prix au Concours de chant Marilyn Horne à Santa Barbara et au Concours annuel de l’Ensemble Studio de la COC.
Le baryton britannique Dominic Sedgwick a participé au Programme pour jeunes artistes Jette Parker du Royal Opera de 2017 à 2019. Il y a interprété Kuligin dans une nouvelle production de Káťa Kabanová, l’ami du novice dans une nouvelle production de Billy Budd, Moralès dans une nouvelle production de Carmen et le troisième enfant fantôme lors la première mondiale de Coraline, de Mark-Anthony Turnage.
Récemment, il a endossé les rôles de Melot dans une nouvelle production de Tristan und Isolde pour le Festival d’Aix-en-Provence, et de l’employé anglais dans la nouvelle production de David McVicar de Mort à Venise pour le Royal Opera.
Durant la saison 2021-2022, il revient à la Royal Opera House pour interpréter Marullo dans une nouvelle production de Rigoletto et fait ses débuts au Teatro dell’Opera di Roma dans le rôle d’Anthony, pour la première mondiale de Julius Caesar de Giorgio Battiselli, ainsi qu’à l’Opéra National de Bordeaux dans le rôle de Belcore, dans L’elisir d’amore.
Parmi ses récents projets de concerts figurent sa première participation aux BBC Proms, où il campe le rôle de Pilate dans la Passion selon Saint Matthieu de J.S. Bach avec Arcangelo/Jonathan Cohen, Le Messie avec l’Orchestre de l’âge des Lumières et l’Orchestre philharmonique royal de Liverpool, ainsi qu’un certain nombre de concerts aux côtés de l’Orchestre de l’âge des Lumières pour interpréter des cantates de Bach dans le cadre de la série Bach, the Universe and Everything présentée à Kings Place.
Dominic Sedgwick a fait ses études au Clare College, à Cambridge, et est diplômé de l’École d’opéra de l’École de musique et d’art dramatique Guildhall. Par ailleurs, il a reçu le Prix du public lors de l’édition inaugurale de 2017 du Concours international de chant du Festival Grange.
Georg Friedrich Haendel (1685–1759)
Georg Friedrich Haendel est un compositeur anglais né en Allemagne. Présent dans de nombreuses villes d’Europe, il touche à tous les genres musicaux de son époque : opéras, oratorios, pièces pour instruments à clavier (suites de danses, par exemple), sonates et sonates en trio, musique orchestrale (suites, concertos et ouvertures, sinfonias et danses dans ses opéras et ses oratorios) et œuvres vocales sacrées et profanes. S’étant d’abord fait connaître comme compositeur d’opéra – rôle qui dominera sa carrière pendant plus de trois décennies –, Haendel invente le genre de l’oratorio anglais, drame chanté à grand déploiement qui intègre des éléments de l’opéra, y compris les chœurs, mais sans mise en scène ni décor; le Messie en reste l’un des exemples les plus célèbres et les plus joués. Son style musical éclectique combine divers aspects de la musique européenne de l’époque : belles mélodies à l’italienne inspirées, danses et ouvertures à la française d’une grande majesté, harmonies et contrepoint aux influences germaniques. C’est notamment ce mélange cosmopolite, conjugué à un don pour juxtaposer dans un effet dramatique les masses vocales et orchestrales, qui continue à séduire musiciens et mélomanes de nos jours.
Haendel naît à Halle le 23 février 1685. Son père, qui refuse d’abord que son fils étudie la musique, finira par se laisser convaincre, sous l’influence du duc de Saxe-Weissenfels (son ancien maître), de le laisser apprendre l’orgue, la harpe et la composition auprès de Friedrich Zachow. En 1703, Haendel quitte Halle pour composer des opéras dans de grandes villes européennes où le genre s’épanouit, d’abord à Hambourg, puis à Rome, où l’immense succès de son deuxième opéra tout en italien, Agrippina, en 1709, confirme sa renommée sur tout le continent. Deux ans plus tard, il finit de composer Rinaldo, premier opéra entièrement en italien destiné au public londonien (friand de ce genre musical), qui connaît aussi un succès retentissant. Pendant deux décennies, Haendel s’établit à Londres, où il continue à composer des opéras en italien tout en agissant comme directeur musical (notamment à la Royal Academy of Music de 1719 à 1728) et compositeur de musique chorale (en 1723, il devient compositeur honoraire de la chapelle royale de Sa Majesté). Il est naturalisé citoyen britannique en 1727.
C’est dans les années 1730 que la carrière d’Haendel comme compositeur d’opéra à Londres atteint un sommet avec les premières d’Ariodante et d’Alcina en 1735, dans un nouveau théâtre de Covent Garden. Cependant, après avoir dû vivre pendant des années avec les aspects politiques d’un métier volatil et les caprices du public, il décide de se tourner vers la composition d’oratorios et de concertos pour orgue, un autre genre musical de son invention (il joue lui-même la partition de soliste dans ces concertos, qu’il intègre à des oratorios donnés en concert). Interprétant le succès de la première du Messie donnée à Dublin en avril 1742 comme un encouragement, il présentera régulièrement ses oratorios à Londres pendant le carême (où les opéras sont proscrits). Dans les années 1750, il perd graduellement la vue et a de plus en plus de mal à composer, réviser et lire des partitions; il continue à jouer des concertos pour orgue en improvisant les solos, et supervise avec de l’aide les saisons de concerts d’oratorios jusqu’en mars 1759. Haendel meurt à Londres le 14 avril 1759; il sera enterré à l’abbaye de Westminster.
Rédigée par Hannah Chan-Hartley, Ph. D.
PREMIERS VIOLONS
Yosuke Kawasaki (violon solo)
Jessica Linnebach (violon solo associée)
Noémi Racine Gaudreault (assistante violon solo)
Elaine Klimasko**
Marjolaine Lambert**
Jeremy Mastrangelo
Manuela Milani
Leah Roseman
Erica Miller*
Renee London*
Marc Djokic*
SECONDS VIOLONS
Mintje van Lier (solo)
Winston Webber (assistant solo)
Mark Friedman
Carissa Klopoushak
Frédéric Moisan
Edvard Skerjanc**
Karoly Sziladi**
Emily Westell**
Andréa Armijo-Fortin*
Martine Dubé*
Sara Mastrangelo*
Heather Schnarr*
ALTOS
Jethro Marks (solo)
David Marks (solo associé)
David Goldblatt (assistant solo)**
Paul Casey
Ren Martin-Doike**
David Thies-Thompson
Sonya Probst*
VIOLONCELLES
Rachel Mercer (principal)
Julia MacLaine (assistant principal)
Timothy McCoy**
Marc-André Riberdy
Leah Wyber
Karen Kang*
CONTREBASSES
Hilda Cowie (assistante solo par intérim)
Marjolaine Fournier
Vincent Gendron
FLÛTES
Joanna G'froerer (solo)
Stephanie Morin
HAUTBOIS
Charles Hamann (solo)
Anna Petersen
COR ANGLAIS
Anna Petersen
CLARINETTES
Kimball Sykes (solo)
Sean Rice
BASSONS
Christopher Millard (solo)
Vincent Parizeau
CORS
Lawrence Vine (solo)
Julie Fauteux (solo associée)
Elizabeth Simpson
Louis-Pierre Bergeron
TROMPETTES
Karen Donnelly (solo)
Steven van Gulik
TROMBONES
Donald Renshaw (solo)
Colin Traquair
TROMBONE BASSE
Douglas Burden
TUBA
Chris Lee (solo)
TIMBALES
Feza Zweifel (solo)**
Nicholas Stoup*
PERCUSSIONS
Jonathan Wade
CLAVECIN
Mélisande McNabney*
ORGUE
Thomas Annand*
MUSICOTHÉCAIRE PRINCIPALE
Nancy Elbeck
MUSICOTHÉCAIRE ADJOINT
Corey Rempel
CHEF DU PERSONNEL
Meiko Lydall
*Musiciens surnuméraires
** En congé
Les membres de l’Orchestre sans fonction attitrée sont cités en ordre alphabétique
SOPRANOS
Anne-Marie Beaudette
Odéi Bergeron
Lesley Bouza
Megan Chartrand
Sheila Dietrich
Rosalie Lane-Lépine
Marie Magistry
Stephanie Manias
Emily Wall
ALTOS
Charlotte Cumberbirch
Kristen de Marchi
Jean-François Gagné
Marie-Josée Goyette
Josée Lalonde
Claudia Lemcke
Heather Lynn Smith
Rachèle Pelletier-Tremblay
Meagan Zantingh
TÉNORS
Bernard Cayouette
Marcel de Hêtre
Richard Duguay
Joé Lampron-Dandonneau
Aldéo Jean
David Menzies
Patrick McGill
Arthur Tanguay-Labrosse
BASSES
Martin Auclair
Alasdair Campbell
John Giffen
Devyn Hope
Robert Huard
Emanuel Lebel
Bernard Levasseur
Normand Richar