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Lauréate du Prix du Gouverneur général pour les arts du spectacle en 2017, puis du Prix Siminovitch et du Prix Gascon-Thomas en 2007, Brigitte Haentjens est devenue la première femme à prendre la tête du Théâtre français du CNA en 2012. Pour cette artiste emblématique qui s’est d’abord démarquée comme une des chefs de file de la création franco-ontarienne, cette nomination en Ontario a sonné comme un retour aux sources. Elle a surtout permis de saluer la démarche d’une créatrice percutante. Femme de lettres passionnée, metteure en scène habitée par les questions de l’identité féminine, du pouvoir et de la sexualité, elle déploie de spectacle en spectacle une esthétique aussi novatrice que rigoureuse. Pensons à ces plus récentes créations : Une femme à Berlin et Molly Bloom. Elle assure également la direction artistique de Sibyllines, compagnie qu’elle a fondée en 1997.
Spectacles de Brigitte Haentjens au CNA
Dès les années 1980, le public du Théâtre français a pu assister à plusieurs lectures et spectacles mis en scène par Brigitte Haentjens, dont deux créations marquantes du Théâtre du Nouvel-Ontario coproduites par le Théâtre français : Nickel (coécrit avec Jean Marc Dalpé) en mars 1984 et Le chien de Jean Marc Dalpé en avril 1988. D’elle, deux mises en scène de pièces pour jeunes publics ont aussi été présentées : Des yeux au bout des doigts de Louise Painchaud en février 1987 et Hippopotamie de Louise Bombardier en novembre 1992. En 2002-2003, le Théâtre français, sous la direction artistique de Denis Marleau, lui offre une « carte blanche » en présentant trois de ses mises en scène : La nuit juste avant les forêts de Bernard-Marie Koltès, avec James Hyndman, en octobre 2002, puis Farces conjugales, deux courtes comédies de Feydeau, et L’Éden Cinéma de Marguerite Duras en mai 2003.
Depuis, le Théâtre français a accueilli la majorité de ses créations : son adaptation et sa mise en scène de La cloche de verre de Sylvia Plath en décembre 2004 ; l’événement théâtral Tout comme elle, avec cinquante actrices, en octobre 2006 ; Vivre, d’après l’œuvre et la vie de Virginia Woolf, en avril 2007 ; Woyzeck de Georg Büchner en février 2010 ; L’opéra de quat’sous de Bertolt Brecht et Kurt weill en février-mars 2012 ; Le 20 novembre de Lars Norén en mars 2013 ; La nuit juste avant les forêts avec Sébastien Ricard en mai 2013 ; Ta douleur, un spectacle chorégraphique conçu en collaboration avec Anne Le Beau et Francis Ducharme, en décembre 2013; Molly Bloom, d’après le roman de James Joyce en septembre 2014 et Richard III de Shakespeare en 2015. Brigitte Haentjens a aussi dirigé au printemps 2007 le sixième Laboratoire du Théâtre français auquel elle a donné comme titre L’acteur vertical.
Sébastien Ricard partage son talent entre le jeu, la chanson (il est membre fondateur du groupe Loco Locass) et l’investissement politique. Au théâtre, il a tenu de façon magistrale des rôles exigeants dans plusieurs créations de la compagnie Sibyllines, dirigée par Brigitte Haentjens : Richard III de Shakespeare, L’opéra de quat’sous de Brecht et Weill, La nuit juste avant les forêts de Koltès, Woyzeck de Büchner et Vivre, d’après Virginia Woolf; elles ont toutes été présentées au CNA au cours des dernières années. Au cinéma, il a incarné Dédé Fortin dans Dédé à travers les brumes de Jean-Philippe Duval. Il s’est aussi fait remarquer dans les films L’acrobate de Rodrigue Jean, Hochelaga, terre des âmes de François Girard, Chorus de François Delisle, Antoine et Marie de Jimmy Larouche et Une jeune fille de Catherine Martin. Plus récemment, il a créé, en collaboration avec Brigitte Haentjens, le balado Pour en finir avec Octobre? réalisé par la Scène nationale du son.