avec l’Orchestre du CNA

2020-11-14 20:00 2020-11-14 21:30 60 Canada/Eastern 🎟 CNA : Curiosité, diableries et ballade pour orchestre

https://nac-cna.ca/fr/event/27732

CNA en direct

Date de diffusion originale : 14 novembre 2020 Soyez des nôtres pour un voyage musical de plaisir et de découverte : nous explorerons un répertoire allant du classique au contemporain et mettant en lumière l’extraordinaire talent d’artistes variés. Samuel Coleridge-Taylor était assurément le compositeur noir le plus célèbre de son époque. Sa vive et passionnée Ballade pour orchestre ouvre notre captivant...

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Salle Southam ,1 rue Elgin,Ottawa,Canada
sam 14 novembre 2020
Diffusion en direct

≈ 90 minutes · Sans entracte

Nos programmes sont passés au numérique.

Balayez le code QR à l’entrée de la salle pour lire les notes de programme avant le début du spectacle.

Dernière mise à jour: 3 novembre 2020

Répertoire

FRANÇOIS DOMPIERRE

Les Diableries

Kelly-Marie Murphy

Curiosity, Genius, and the Search for Petula Clark

Chopin

Grande Polonaise brillante

WOLFGANG AMADEUS MOZART

Symphonie no 41, « Jupiter »

Salzbourg, 27 janvier 1756
Vienne, 5 décembre 1791

La dernière symphonie de Mozart n’a jamais perdu la faveur du public en plus de 200 ans d’existence. Elle constitue un sommet alliant à la fois maîtrise symphonique et inspiration artistique, et suscite les louanges les plus éloquentes et les commentaires les plus poétiques de la part de ceux qui apprécient sa beauté et sa perfection. Il fallut six semaines au compositeur pour écrire, à l’été 1788, cette symphonie et deux autres (nos 39 et 40).

Si le sous-titre « Jupiter » n’est pas de Mozart lui-même (il fut attribué à la symphonie plusieurs années après la mort du compositeur par l’imprésario Salomon, celui-là même qui avait fait venir Haydn à Londres), il paraît tout à fait approprié à cette œuvre dont la construction parfaitement maîtrisée évoque des images de pompe, de noblesse et de grandeur olympiennes. Klaus G. Roy y voit « une divinité classique […] Nulle part ailleurs dans sa production, Mozart ne donne aussi directement une impression de maestria, d’autorité et même d’omnipotence. Cette pièce traduit une maîtrise totale des matériaux choisis […] C’est dans cette musique qu’il a vaincu le monde cruel et insensible dans lequel il vivait; il célèbre sa victoire dans une sphère spirituelle qui, au fil des siècles, s’est avérée décisive. Cette symphonie est le dernier éclair lancé par le plus grand des dieux de la musique. »

Le premier mouvement contient trois thèmes distincts, chacun parfaitement équilibré. Le premier thème, brusque et impérieux, attire l’attention avant d’exposer une figure gracieuse et mélodieuse. Le deuxième thème renferme également ses propres contrastes et équilibres : des fragments ascendants et descendants semblables à des gammes, des passages confiés aux cordes uniquement, puis agrémentés de touches colorées des vents, en plus de faire un contraste général avec le premier thème. Quant au troisième thème, de caractère espiègle et capricieux, il a été emprunté à une aria comique que Mozart avait composée quelques mois plus tôt pour une voix de basse (« Un bacio di mano », K. 541), en guise de complément à un opéra d’Anfossi.

Dans le deuxième mouvement, Mozart quitte l’atmosphère digne et énergique de l’allegro pour privilégier expression profonde, éloquence pensive et sobre élégance. Le premier thème est l’un des plus longs que Mozart ait jamais composés. Les violons, jouant en sourdine pendant tout ce passage, confèrent à la musique un caractère mystérieux et réservé. Les trompettes et les timbales sont muettes.

Tout comme le premier mouvement, le menuetto solennel combine les contrastes que produisent les variations de l’intensité sonore, l’alternance de tons gracieux et impérieux, le passage du lyrisme délicat à l’affirmation nette, dans une musique d’une forme délicieusement équilibrée. Parmi les autres caractéristiques de ce mouvement, notons une écriture chromatique plus riche que celle qu’on trouvait habituellement dans les menuets de l’époque. C’est le seul menuet de Mozart qui contient des parties distinctes pour les violoncelles et les basses. Dans la section en trio, le compositeur livre quelques traits d’humour dignes de Haydn, en commençant par un motif de cadence classique qui tient plus à une conclusion qu’à un début.

Le dernier mouvement de forme sonate débute par un motif de quatre notes. Plusieurs nouveaux thèmes ou motifs y font leur apparition. Mozart les intègre tous en tissant un contrepoint fluide faisant appel à toute la gamme des moyens à sa disposition : double et triple contrepoint, inversion thématique, canon, stretto, augmentation et diminution, le tout constituant une éblouissante démonstration d’architecture tonale. La coda olympienne réunit simultanément cinq idées thématiques en un incroyable tour de force contrapuntique.

– Traduit d’après Robert Markow

Artistes

  • compositeur Samuel Coleridge-Taylor
  • compositeur François Dompierre
  • violon Elizabeth Skinner
  • compositrice Kelly-Marie Murphy
  • piano Jessica Yuma
  • Avec Orchestre du Centre national des Arts
  • chef d'orchestre Alexander Shelley