≈ 2 heures · Sans entracte
Dernière mise à jour: 10 septembre 2019
J’ai eu la chance de découvrir la pièce Where The Blood Mixes pour la première fois en 2009, lorsque le Théâtre Teesri Duniya m’a invité à jouer Mooch (Quêteux dans la version française) dans leur production du texte original. Depuis, les personnages de l’œuvre de Kevin Loring n’ont cessé de m’habiter. J’ai caressé l’idée de traduire et de produire cette pièce pour un public francophone pendant huit ans. Les encouragements et le support substantiel de Teesri Duniya ainsi que l’accompagnement inspiré de Liz Valdez m’auront permis de passer du rêve à l’action. L’enthousiasme de Musique Nomade nous a en plus donné la chance d’ajouter une trame sonore originale, qui mêle les voix des nations mi’kmaw, dénée, atikamekw et métisse, à ce magnifique projet. Là où le sang se mêle est une œuvre magistrale qui permet de faire le pont entre un passé qu’on a tenté de cacher et un futur porteur d’espoir doux-amer. Les personnages que la pièce nous permet de rencontrer sont des êtres qui, comme nous tous, n’ont que leur profonde humanité comme point d’ancrage pour trouver la résilience.
Dramaturge, acteur et professeur canadien accompli, M. Loring a remporté le Prix du Gouverneur général pour la dramaturgie de langue anglaise, en 2009, pour sa pièce remarquable intitulée Where the Blood Mixes. L’œuvre se penche sur les effets intergénérationnels du régime des pensionnats autochtones. La pièce a été présentée en tournée dans tout le pays, et notamment au Centre national des Arts en 2010 alors que M. Loring y était l’auteur dramatique en résidence.
Nlaka’pamux de la Première Nation Lytton en Colombie-Britannique, M. Loring a créé le projet Songs of the Land en 2012, en partenariat avec cinq organisations distinctes de sa collectivité natale. Cette initiative puise dans 100 ans d’enregistrements sonores des chants et récits du peuple N’lakap’amux. M. Loring a écrit deux nouvelles pièces basées sur ce travail avec la collectivité : Battle of the Birds, sur la violence familiale et l’abus de pouvoir, et The Boy Who Was Abandoned, sur la négligence à l’égard des jeunes et des aînés.
Artiste et leader polyvalent, Kevin Loring a œuvré comme coorganisateur du Talking Stick Festival, artiste résident au Vancouver Playhouse Theatre, directeur artistique de la Savage Society à Vancouver, producteur du documentaire Canyon War: The Untold Story, et fer de lance, créateur et directeur du projet Songs of the Land dans sa collectivité natale de la Première Nation Lytton.
Après sa nomination aux Gémeaux pour son animation sur l’émission jeunesse C’est parti mon tipi, Charles Bender a eu une présence de plus en plus remarquée sur le réseau de télévision des Premières Nations APTN. Il a été invité à tenir le rôle principal sur la série de fiction Sioui-Bacon ainsi que dans la première saison de la série Mohawk Girls. Bien qu’ayant débuté sa carrière en français sur les planches de la ville de Québec, il décide de poursuivre sa formation en interprétation en anglais à l’Université Concordia. Au sortir de ses études, il aura donc l’occasion de travailler sur plusieurs productions autant en français qu’en anglais, telles que Destinée, En thérapie et Being Human. Sur scène, il collabore avec plusieurs compagnies engagées, dont Tessrie Dunyia, Ondinnok et Tableau d’Hôte, et est codirecteur artistique des Productions Menuentakuan. Il siège sur plusieurs conseils d’administration d’organismes qui ont la culture autochtone à cœur et a été présentateur de la très remarquable émission de Radio-Canada 8e feu, une série documentaire abordant une variété de questions contemporaines touchant les Premières Nations.
Pekuakamiulnu originaire de Mashteuiatsh, Soleil Launière vit et œuvre à Tiöhtià:ke – Mooniyang (Montréal). Artiste multidisciplinaire et metteuse en scène alliant l’art performance, le mouvement, le théâtre et le chant, elle entremêle la présence du corps bispirituel et l’audiovisuel expérimental tout en s’inspirant de la cosmogonie et l’esprit sacré des animaux du monde innu. Elle exprime en actes une pensée sur les silences et les langages universels.
Depuis 2008, Soleil a créé plusieurs performances dans le cadre de rassemblements et d’événements artistiques autochtones et allochtones, à l’intérieur et à l’extérieur des réseaux de diffusion traditionnels, et sur tous les continents.
De 2019 à 2021, elle a présenté de nombreuses productions, dont sa première Umanishish, mise en scène par Xavier Huard (Usine C), Courir l’Amérique, co-mise en scène avec Patrice Dubois (Théâtre de Quat’Sous), Sheuetamu, issue de sa résidence pour artistes autochtones de l’École nationale de théâtre du Canada, et Meshtitau, mise en scène dans le cadre du FTA.
Elle a écrit et co-mis en scène Akuteu, spectacle solo présenté au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui du 21 avril au 7 mai 2022.
En juillet 2020, elle a fondé sa propre compagnie, Production AUEN.
Après sa nomination aux Gémeaux pour son animation sur l’émission jeunesse C’est parti mon tipi, Charles Bender a eu une présence de plus en plus remarquée sur le réseau de télévision des Premières Nations APTN. Il a été invité à tenir le rôle principal sur la série de fiction Sioui-Bacon ainsi que dans la première saison de la série Mohawk Girls. Bien qu’ayant débuté sa carrière en français sur les planches de la ville de Québec, il décide de poursuivre sa formation en interprétation en anglais à l’Université Concordia. Au sortir de ses études, il aura donc l’occasion de travailler sur plusieurs productions autant en français qu’en anglais, telles que Destinée, En thérapie et Being Human. Sur scène, il collabore avec plusieurs compagnies engagées, dont Tessrie Dunyia, Ondinnok et Tableau d’Hôte, et est codirecteur artistique des Productions Menuentakuan. Il siège sur plusieurs conseils d’administration d’organismes qui ont la culture autochtone à cœur et a été présentateur de la très remarquable émission de Radio-Canada 8e feu, une série documentaire abordant une variété de questions contemporaines touchant les Premières Nations.
Au croisement du théâtre, de la performance et du son, le travail d’Émilie Monnet est le plus souvent présenté sous forme de théâtre interdisciplinaire ou d’installations performatives. Sa démarche artistique privilégie les processus de création collaboratifs et multilinguistiques, et sonde les thèmes de la mémoire, de l’histoire et de la transformation. Artiste interdisciplinaire engagée, elle fonde en 2011 les Productions Onishka afin de tisser des liens entre artistes de différents peuples autochtones, toutes disciplines confondues. Artiste en résidence au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui de 2018 à 2021, elle est maintenant la nouvelle artiste en résidence à Espace GO pour les trois prochaines années.
Tout récemment, elle présentait son spectacle Okinum au théâtre Centaur et au Centre national des Arts, et sa nouvelle création Marguerite: le feu sera diffusée au printemps prochain. Émilie est d’origine algonquine et française et vit actuellement entre l’Outaouais et Tiohtià:ke / Mooniyaang / Montréal.