Dernière mise à jour: 21 novembre 2019
Ren Martin-Doiké et Marc-André Riberdy, les deux plus récents membres de l’Orchestre du CNA, se produisent pour la première fois dans le cadre d’un concert de la série Musique pour un dimanche après-midi.
Bandung, Java, 17 janvier 1907
Maarheeze, Pays-Bas, 26 juin 1987
Figure prééminente de la vie musicale néerlandaise au XXe siècle, Henk Badings fut un compositeur très prolifique à qui l’on doit plus de 600 œuvres, dans presque tous les genres musicaux, y compris la musique électroacoustique. Parmi ses 140 pièces de chambre, on trouve douze trios pour différentes combinaisons d’instruments, composés entre 1934 et 1986. Écrit au début de sa carrière de compositeur, son Trio no 2 pour hautbois, clarinette et basson a été créé à Bruxelles en 1934, mais n’a été publié qu’en 1943.
Bien qu’il ait brièvement étudié auprès du compositeur néerlandais Willem Pijper, Badings était essentiellement autodidacte (il a d’abord étudié en génie des mines et travaillé dans ce domaine), et ses compositions ne s’inscrivent pas dans un courant esthétique bien précis. Le Trio no 2 compte de nombreux traits distinctifs de son style de jeunesse, comme l’utilisation du contrepoint (à la manière de Paul Hindemith), de formes traditionnelles (sonate, rondo, etc.) et d’harmonies complexes basées sur la combinaison de gammes majeures et mineures avec d’autres modes, dont quelques-uns inventés par Badings lui-même. Dans l’ensemble, sa musique est assez sombre et austère, et se distingue par une rythmique d’une précision chirurgicale.
Riche en contrepoints et en imitations entre les instruments, le premier mouvement du trio s’amorce sur un sujet au rythme incisif. Après une pause, un second sujet pénétrant et élégiaque apporte un contraste délicat. Les principaux motifs de ces sujets sont ensuite développés, combinés et recombinés, avant d’être repris intégralement. D’autres éléments contrapunctiques apparaissent dans le vif scherzo; mettant en relief les timbres exquis des bois, il recèle une section médiane lyrique, qui s’apparente à une valse.
Dans le troisième mouvement, le hautbois est mis de l’avant avec un thème élégiaque, objet de trois variations. Les instruments se penchent d’abord, tout à tour, sur une version ornementée; la deuxième variation intègre des gammes fleuries; la troisième est une danse élégante, faisant écho au menuet du XVIIIe siècle. Le climat s’allège dans le finale, un rondo enjoué d’une grande complexité contrapunctique.
– Traduit d’après Hannah Chan-Hartley
Hambourg, 7 mai 1833
Vienne, 3 avril 1897
Quelle chance nous avons que Brahms ait fait la rencontre de Richard Mühlfeld, clarinette solo de l’Orchestre de la cour de Meiningen! C’est à son influence, en effet, que nous devons les quatre morceaux de musique de chambre que Brahms a composés après avoir déclaré, à 57 ans, qu’il ne comptait plus écrire de musique. Le compositeur avait probablement croisé Mühlfeld une première fois en 1885, quand l’orchestre de Meiningen avait créé sa Symphonie no 4. Il s’intéressa à lui de plus près, en mars 1891, à l’occasion d’une semaine passée à la cour à l’invitation du duc et de la duchesse de Meiningen. Huit mois plus tard, Brahms était de retour à Meiningen avec deux chefs-d’œuvre sous le bras, le Trio en la mineur (opus 114) et le Quintette pour clarinette et cordes (opus 115), composés tous deux pendant son séjour estival à Bad Ischl. Mühlfeld, Brahms et le violoncelliste Robert Hausmann interprétèrent le trio dans le cadre de concerts privés les 21 et 24 novembre 1891, et la création officielle du trio et du quintette eut lieu à Berlin le 12 décembre suivant.
Jusqu’au XXe siècle, les compositions de musique de chambre étaient souvent publiées dans différentes orchestrations. Le trio a été publié en 1892 en deux versions, l’une avec clarinette et l’autre avec alto (lui assurant, par le fait même, un rayonnement accru et une plus large diffusion, quoique la version avec alto soit rarement jouée de nos jours). À propos de l’utilisation de l’alto, le musicologue Malcolm MacDonald, spécialiste de Brahms, écrit : « l’alto apparaît comme un meneur moins naturel que la clarinette dans un ensemble de musique de chambre : sa tonalité plus sombre, plus voilée, ne se démarque pas aussi nettement de celle des autres instruments à cordes, mais elle confère une plus grande intimité à l’œuvre jouée, rendant certains passages fort évocateurs, et augmente en subtilité les jeux d’ombre et de lumière qui sont déjà au cœur de l’essence expressive de ce trio. »
Bien qu’on appelle couramment l’opus 114 « Trio pour clarinette » (ou « Trio pour alto »), le violoncelle y joue un rôle tout aussi important (en fait, il expose même un plus grand nombre de sujets que la clarinette ou l’alto), et les deux instruments échangent si harmonieusement qu’Eusebius Mandyczevski fit remarquer à son ami Brahms qu’on dirait qu’ils sont amoureux l’un de l’autre.
Le violoncelle énonce deux des trois sujets de l’allegro. La nostalgie qui se dégage du premier sujet fait oublier que celui-ci consiste essentiellement en un arpège ascendant en la mineur et une gamme descendante de la mineur. Le second sujet est également empreint de mélancolie automnale (laquelle revient presque invariablement dans toute discussion sur les œuvres tardives de Brahms), tandis que le troisième sujet, confié cette fois à l’alto, a des accents légers et délicats.
L’intime et élégiaque adagio exploite tout le registre de l’alto et du violoncelle. Les critiques rivalisent d’éloquence pour en chanter les louanges. Ivor Keys y voit « la référence absolue pour qui voudrait combiner fantaisie et passion en un tout cohérent de seulement 54 mesures. » Pour sa part, Malcolm MacDonald le considère comme « un joyau à la hauteur des plus beaux mouvements lents de Brahms. »
L’andante, qui s’apparente incontestablement à une valse, a été écrit alors que Brahms fraternisait avec Johann Strauss, auquel il vouait une admiration sans bornes. La section en trio, évoquant le Ländler (une danse étroitement liée à la valse, mais plus rustique), fait songer, pour certains, à la technique de chant du yodel.
De forme sonate, le finale dégage un sentiment d’urgence et de fièvre assez inattendu, après trois mouvements plutôt calmes ou mélancoliques. Brahms explore les relations entre deux sujets énoncés par le violoncelle, dont le premier s’impose finalement. Le trio fonce implacablement vers son exaltante conclusion, le dernier accord menant le piano jusqu’à sa note la plus grave.
– Traduit d’après Robert Markow
Pamiers, France, 12 mai 1845
Paris, 14 novembre 1924
Fauré se spécialisait dans les formes musicales intimes et miniatures, essentiellement des pièces pour piano, des mélodies, des œuvres pour petits ensembles vocaux, et de courtes pièces pour violon et piano ou violoncelle et piano. Il n’a pas laissé de symphonies, de concertos ou de poèmes symphoniques. Hormis deux œuvres pour la scène lyrique (Prométhée et Pénélope), ses seules compositions de quelque ampleur sont deux sonates pour violon et deux pour violoncelle, et une poignée de compositions de musique de chambre : un quatuor à cordes, un trio pour piano, deux quatuors pour piano et deux quintettes pour piano. Le premier de ses quatuors pour piano, la pièce de musique de chambre la plus célèbre de Fauré, date de 1879, et le second, de 1886.
Fauré disait lui-même que sa musique illustrait « les qualités éminemment françaises du goût, de la clarté et de l’équilibre ». Il espérait exprimer « le goût pour une pensée claire, la pureté des formes et la sobriété. » À ces qualités, il convient d’ajouter le souci du détail, l’élégance et le raffinement d’un art consommé. La plupart de ces traits sont manifestes dans le Quatuor pour piano en do mineur, mais peut-être pas au même degré que dans ses œuvres plus tardives. Écrit à la suite de la rupture de Fauré avec Marianne Viardot (sœur de la célèbre mezzo-soprano Pauline Viardot), ce quatuor compte parmi les œuvres de jeunesse du compositeur. On y reconnaît l’influence marquante de Brahms et de Schumann, et, ici et là, celle de Mendelssohn, voire de Liszt (dans la complexité de l’écriture pianistique, notamment). Ce quatuor se distingue par un romantisme débordant, et par des sons riches et étoffés, autant d’aspects qui sont pratiquement absents des œuvres plus caractéristiques des dernières années de la carrière de Fauré.
Dans le mouvement d’ouverture, deux sujets sont abondamment explorés et développés, le premier est exposé par les cordes à l’unisson dans les premières mesures en do mineur, et le second, en mi bémol majeur, est présenté tour à tour par chacun des cordistes en des lignes qui se chevauchent. L’un et l’autre sujet (et, dans un passage, les deux ensemble) sont mis en évidence pratiquement du début à la fin. Le piano joue en continu, sans une seule mesure de pause.
Le scherzo est en mi bémol majeur : c’est le seul mouvement qui n’est pas en do mineur. Il se distingue par une grâce aérienne qui rappelle Mendelssohn. Le mouvement est en 6/8, mais Fauré y intercale quelques mesures en 2/4, ce qui n’affecte ni le tempo ni le rythme, mais a pour effet de substituer des duolets aux triolets. Dans la section centrale en trio, les cordes jouent en sourdine, tandis que l’écriture pianistique revêt un éclat et un élan schubertiens.
Le sombre et poignant adagio est le cœur émotif de l’œuvre. Deux sujets, chacun présentant un profil mélodique ascendant, forment le matériau lyrique à partir duquel Fauré déploie avec aisance l’un de ses plus beaux mouvements. Les pages finales offrent une musique d’une douceur émouvante et d’une absolue beauté.
L’architecture du finale est d’une ampleur peu commune, totalisant 450 mesures. Plus encore que dans les mouvements précédents, les quatre voix conservent ici leur indépendance, chacune exposant en solo, à tour de rôle, des idées ou des fragments mélodiques. Le quatuor s’achève triomphalement en do majeur.
– Traduit d’après Robert Markow
Vadim Serebryany est acclamé sur cinq continents, tant par la critique que les auditoires, pour son jeu sensible et intelligent.
Très recherché comme récitaliste, soliste et chambriste en Europe, en Amérique du Sud, en Australie et partout en Amérique du Nord, il a aussi effectué huit tournées consécutives de récitals au Japon, la plus récente en 2008. Au cours des dernières années, il a été soliste invité de l’Orchestre du CNA, l’Orchestre Osaka Century et des orchestres symphoniques de Kingston et de Montgomery.
Vadim a fondé l’ensemble Trio Ink avec le violoniste Yosuke Kawasaki et le violoncelliste Wolfram Koessel en 2005. L’ensemble est reconnu pour ses programmes inventifs, qui font la part belle aux œuvres de musique de chambre pour duos, trios ou grands ensembles, auxquels s’ajoutent des artistes invités. Le trio s’est produit en spectacle partout en Amérique du Nord et au Japon, où il a été salué par la critique.
Diplômé avec distinction du Conservatoire de musique de Toronto, où il a étudié auprès de Geringas, Vadim a obtenu un baccalauréat et une maîtrise de l’École Juilliard de New York, sous la supervision de la célèbre pianiste russe Oxana Yablonskaya et du respecté pianiste américain Jacob Lateiner. M. Serebryany a poursuivi sa formation au prestigieux programme de doctorat en arts musicaux de l’Université Yale, où il a eu pour maître le brillant pianiste russe Boris Berman.
Vadim Serebryany est membre du corps professoral de la prestigieuse École de musique du Collège Ithaca depuis 2016.
Anna Petersen s’est jointe à l’Orchestre du Centre national des Arts comme deuxième hautbois et cor anglais en 2013. Elle s’est produite dans des concerts symphoniques et de musique de chambre partout au Canada et aux États-Unis ainsi qu’en Chine, à Hong Kong, en Nouvelle-Zélande et aux quatre coins de l’Europe.
Petersen a précédemment été hautbois solo de l’Orchestre symphonique de Syracuse et membre de l’Orchestre philharmonique de Rochester. Elle s’est aussi produite à titre de hautbois solo invitée avec les orchestres symphoniques de Pittsburgh, Detroit, Vancouver et Wichita, l’Orchestre de la Floride, le Lake Placid Sinfonietta et l’Orchestre philharmonique de Buffalo, avec lequel elle a fait ses débuts au Carnegie Hall en 2013. Elle s’est récemment produite en Nouvelle-Zélande avec l’Orchestre philharmonique d’Auckland.
En plus de sa carrière de musicienne d’orchestre, Anna Petersen est une soliste et chambriste très active. Elle s’est produite comme soliste avec les orchestres symphoniques de Syracuse et Milwaukee, l’ensemble Symphoria, l’orchestre de chambre Thirteen Strings, le Lake Placid Sinfonietta et l’Orchestre symphonique des jeunes de Milwaukee. On a pu la voir sur la scène du Concours de musique de chambre Coleman (Pasadena, Californie) à titre de finaliste. Elle a également a été artiste invitée avec le Ottawa Chamberfest et artiste affiliée au festival de musique de chambre de Norfolk. Elle a participé au programme de classes de maître du Centre des arts de Banff, et s’est produite au festival de musique de Skaneateles ainsi qu’au festival Bravo! Vail Valley.
Pédagogue d’expérience, Petersen est actuellement professeure à l’Université d’Ottawa. Auparavant, elle a enseigné le hautbois à l’École de musique Setnor de l’Université de Syracuse et au SUNY Geneseo. Elle a été l’invitée de Prairie Winds au Madeline Island Chamber Music en 2018, et a offert de l’encadrement aux personnes participantes au Chamber Music Conference de Bennington, au Vermont, de 2012 à 2015.
Elle a obtenu un baccalauréat en musique et un certificat en interprétation de l’École de musique Eastman. Elle a principalement étudié auprès de Richard Killmer et de Suzanne Geoffrey.
Musicienne accomplie, Anna Petersen est aussi instructrice de yoga : elle a obtenu une formation de 300 heures à Bali (Indonésie) menant à une certification internationale de la Yoga Alliance.
Natif de St. John’s (T.-N.-L.), Sean Rice s’est abondamment produit en Amérique du Nord et dans le monde entier. On a pu l’entendre en récital sur les ondes du réseau national de Radio-Canada/CBC et de la station radiophonique SRF, en Suisse, ainsi que dans les diffusions en direct du Festival de Lucerne (Biennale philharmonique de New York, 2016; Orchestre des anciens du festival, 2019).
Reconnu comme interprète de musique contemporaine, il a été qualifié de « protagoniste exubérant d’une grande précision technique » par le New York Times lors d’une prestation du Quintette pour clarinette et cordes de Magnus Lindberg. Il s’est notamment produit au Festival de Lucerne (2019, 2016, 2008-2010), au Chamberfest d’Ottawa, au Musée d’art moderne de New York (série Summergarden, 2007-2009), au Festival estival de musique de Toronto et au Festival de musique de Banff. Ses prestations ont été saluées par la critique dans le New York Times, l’Ottawa Citizen, Musical Toronto et Artsfile. À l’occasion d’une récente interprétation de la pièce Ayre de Golijov au Chamberfest d’Ottawa, Musical Toronto a écrit : « Les interprètes étaient excellents, en particulier Sean Rice, clarinettiste de l’OCNA, qui a livré un solo mélodramatique rivalisant avec les meilleurs efforts klezmer de Giora Feidman ».
À un âge précoce, Rice a été invité à se produire en concert en matinée avec l’Orchestre du Centre national des Arts (Tournée au Canada atlantique de 2002). On a depuis pu l’entendre comme soliste avec l’Orchestre symphonique de Québec, le Nouvel Ensemble Moderne, l’ensemble Axiom, The New Juilliard Ensemble et Symphony Nova Scotia, entre autres. Lauréat de nombreux prix, il a remporté le Concours de concerto canadien de l’Orchestre symphonique de Québec (2006). Au lendemain de ses débuts montréalais avec les Jeunesses Musicales, en 2007, on pouvait lire dans La Presse : « […] le clarinettiste canadien Sean Rice y révéla une technique impeccable, une authentique musicalité, une sonorité tour à tour éclatante et chaleureuse, et un vrai talent de chambriste. » Rice a poursuivi sa saison 2007-2008 avec une première tournée nationale en compagnie du pianiste Jean-Philippe Sylvestre dans le cadre des tournées des Jeunesses Musicales Canada. Il a depuis tourné dans les plus grandes villes des États-Unis, d’Europe, de Malaisie, du Brésil et du Japon.
À titre de pédagogue, Sean Rice a été professeur invité à l’Université Memorial (2017-2018) et a dirigé l’Ensemble de musique contemporaine de l’Université d’Ottawa (2012-2017). Il a également été invité à animer des classes de maître dans des établissements aussi prestigieux que le Collège royal de musique, le Conservatoire central de Beijing, l’Université de Colombie-Britannique et l’Université de l’Ouest de l’Angleterre. De plus, il a siégé au jury de nombreux concours, y compris le Concours national de festivals de musique de l’Association canadienne de festivals de musique. Il se joindra au corps professoral (clarinette) de l’Université d’Ottawa à l’automne 2021.
Rice a fait ses débuts de chef d’orchestre en 2012 à titre de directeur musical de l’Ensemble de musique contemporaine de l’Université d’Ottawa. À l’automne 2017, il a dirigé un ensemble formé d’instrumentistes de l’Orchestre du Centre national des Arts et lancé sa carrière de chef d’orchestre international au festival de la Société internationale de musique contemporaine de Vancouver. Il a en outre été à la tête de l’Orchestre symphonique d’Ottawa pour son concert inaugural de la saison 2021-2022, première prestation de l’ensemble depuis l’éclosion de la pandémie.
Par ailleurs, Sean Rice est de plus en plus reconnu comme animateur d’événements et de balados de musique classique. Sous sa houlette, la série BaladOCNA du Centre national des Arts a non seulement connu beaucoup de succès, mais atteint une réputation internationale grâce à Classic FM, qui la cite au palmarès des dix meilleurs balados de musique classique dans le monde. Rice anime de plus les Sessions Wolfgang, une série de musique contemporaine qu’il a contribué à développer et organiser pour le CNA.
Diplômé de la Memorial University of Newfoundland (baccalauréat en musique), Rice a étudié auprès de Paul Bendzsa. Il a poursuivi sa formation à l’École Juilliard (maîtrise et doctorat) où il a eu pour maître Charles Neidich. Résidant actuellement à Ottawa, Sean Rice se produit régulièrement à titre de récitaliste et de chambriste; il est deuxième clarinette/clarinette basse de l’Orchestre du Centre national des Arts.
Née à Honolulu, Hawaï d’un père canadien et une mère américaine, Ren Martin-Doïké est une interprète polyvalente qui désire partager la musique avec différents publics à travers le monde. Elle se produit à travers l'Europe, l'Asie et les Amériques en tant que soliste et membre de divers ensembles dont le Duo RenJi, le Philadelphia Orchestra, et comme membre du quintet de jazz selectionée personallement par Benny Rietveld, le directeur musical et bassiste du groupe Carlos Santana. Entendu maintes fois à la radio, Mme Martin-Doïké a notamment joué pour Radio France, l'American Public Media, la National Public Radio ainsi que pour la chaîne de télévision RTHK à Hong Kong. Plus récemment, elle apparaît au film Death in Montmartre, une production de RTHK pour lequel elle a enregistré des arrangements originaux.
Nommée Scolaire Harriet Hale Woolley et artiste en résidence à la Fondation des États-Unis en 2015-16, Mme Martin-Doïké se voit décerner plusieurs prix dont le prix Fontys du Concours international d’alto Rubinstein (Allemagne), ainsi que le prix du Quatuor à cordes du Concours de la Fondation Maurice Ravel et le Prix de musique de chambre at the Conservatoire américain de Fontainebleau (France).
Mme Martin-Doïké a profité des collaborations musicales avec Hilary Hahn et Joshua Bell ainsi qu’avec des membres des Quatuours Johannes et Dover. Elle rejoint le Philadelphia Orchestra, au cours de plusieurs concerts et a servi comme alto solo au sein du Curtis Symphony Orchestra, du New York String Orchestra, et du Hyogo Performing Arts Center Orchestra (Japon). Alto solo du Curtis 20/21 Chamber Orchestra, elle a la chance de se produire au côté d'artistes de renoms tels que Jennifer Koh et Jaime Laredo. C'est en tant que membre de cet ensemble qu'elle participe au projet Two x Four, qui résultait d’un album sur l’étiquette Cedille, nommé dans cinq catégories lors des Grammy Awards.
Performances notables du dernière saison inclus des récitals solos au Festival des Sommets Musicaux de Gstaad (Suisse) et à la Fondation des États-Unis (France), des concerts avec le Pittsburgh Symphony Orchestra, et la création d’Archipelago pour alto solo, écrit spécialement par John B Hedges pour elle et commandé par le Curtis Institute of Music en honneur de Laura et Kenneth Mitchell. Artiste invitée du Bang on a Can festivale, Mme Martin-Doïké a créé aussi des nombreuses œuvres contemporaines, tels que la Toccatina à la Turk d’Atar Arad, Unusta IV de Riho Esko Maimets, ainsi que la Sonate pour deux altos d’Alain Louvier, parmi d’autres.
Diplômée du Curtis Institute of Music, Mme Martin-Doïke remporte son master d’interprétation d’alto avec un premier prix à l'unanimité du jury au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris et une mention très bien pour sa création, son premier enregistrement et sa thèse “Sonate pour deux altos d’Alain Louvier: analyse, poétique, et guide pour l’interprète”. Elle rejoint l’Orchestre du Centre National des Arts au sein de la section d’alto en 2019.
Ayant débuté son apprentissage musical avec le violon, Marc-André Riberdy porte finalement son choix sur le violoncelle. Ses études ont débuté avec le Père Rolland Brunelle et madame Sophie Coderre à l’École de musique de Lanaudière et se sont poursuivies avec madame Elizabeth Dolin au Conservatoire de musique de Montréal. Il s’est par la suite perfectionné auprès de monsieur Jean-Guihen Queyras à la Hochschule für Musik de Freiburg, en Allemagne.
Marc-André s’est distingué lors de plusieurs concours, dont le Festival et Concours de musique classique de Lanaudière, le Concours de musique du Canada et le Concours de musique Hélène-Roberge. Il a été récipiendaire du prix spécial lors de l’édition 2016 du Concours pour violoncelle Domnick à Stuttgart, en Allemagne.
Marc-André a eu l’occasion de se produire comme soliste avec divers orchestres au cours de ses études, tels que l’Orchestre à cordes du Conservatoire de musique de Montréal, l’Orchestre symphonique des jeunes de Joliette et l’Orchestre symphonique du Conservatoire de musique de Montréal. Il s’est joint en 2016 à l’Orchestre Métropolitain en tant que violoncelle solo associé, avant d’intégrer la section de violoncelle de l’Orchestre du CNA en 2018. Marc-André joue sur un violoncelle Giovanni Gagliano 1790-1800 et un archet Karl Hans Schmidt généreusement mis à sa disposition par Canimex.
Violoniste canadienne d’ascendance allemande et libanaise, Jessica Linnebach est une artiste accomplie menant une carrière riche et diversifiée de soliste, de chambriste et de musicienne d’orchestre.
Reconnue pour sa « sonorité évoquant le caramel brûlé, sa virtuosité téméraire […] et son lyrisme romantique » (Artsfile), Jessica s’est produite comme soliste avec des orchestres du monde entier. Chambriste passionnée, elle fait partie du quatuor à cordes Ironwood avec ses collègues de l’Orchestre du CNA Emily Kruspe, Carissa Klopoushak et Rachel Mercer. L’ensemble participe à de nombreuses séries de concerts, telles les Sessions WolfGANG et Musique pour un dimanche après-midi au CNA, et à des festivals de musique de chambre, comme le Chamberfest d’Ottawa, Pontiac Enchanté, Ritornello et Classical Unbound. S’employant à atteindre un vaste public, Jessica est membre de la direction artistique de Classical Unbound, le festival de musique de chambre du comté de Prince Edward.
Acceptée au prestigieux Institut de musique Curtis de Philadelphie à l’âge de dix ans, Jessica demeure l’une des plus jeunes élèves à avoir obtenu un baccalauréat en musique de cet établissement. Elle y eut pour maîtres Aaron Rosand, Jaime Laredo et Ida Kavafian. Elle a ensuite étudié auprès de Pinchas Zuckerman et Patinka Kopec à la Manhattan School of Music de New York, qui lui a décerné une maîtrise alors qu’elle n’avait que 18 ans.
Jessica vit à Ottawa et occupe le poste de violon solo associée à l’Orchestre du CNA depuis 2010. Leader née, elle a été à plusieurs reprises violon solo invitée pour l’Orchestre symphonique de Pittsburgh, l’Orchestre symphonique d’Indianapolis et l’Orchestre philharmonique de Buffalo.
Jessica joue sur un violon datant d’environ 1840, créé par le luthier Jean-Baptiste Vuillaume (modèle de 1737 Guarnerius del Gésu). Ses archets ont été confectionnés par Ron Forrester et Michael Vann.