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Dernière mise à jour: 7 octobre 2019
Bienvenue à une toute nouvelle saison de la série Pops de l’Orchestre du CNA. Et quel grandiose coup d’envoi nous avons pour vous!
J’ai entendu la musique de John Williams pour la première fois en 1977 au Ziegfeld Theatre de New York. On y présentait Star Wars : Un nouvel espoir et j’ai été époustouflé… bien sûr!
À l’époque, cette renaissance résolument moderne de partitions intégrales pour orchestre au cinéma, à l’ancienne, était une révolution, et les mélodies de John restent l’étoile la plus brillante de plus d’un film légendaire. L’héritage d’illustres devanciers comme Korngold, Richard Strauss, Dvořák, Holst et Max Steiner est perceptible dans sa musique éminemment personnelle et originale, qui a probablement été entendue par plus d’auditeurs que celle de n’importe quel autre compositeur au monde.
Je ne me doutais pas, alors, que j’allais faire la connaissance de John et travailler avec lui à maintes occasions. Il y a plusieurs années, j’ai découvert une autre de ses musiques de film (celle de Monsignor) et j’ai été vivement impressionné par une scène, en particulier, dans laquelle plusieurs nœuds de l’intrigue se rejoignent, de façon plutôt mélodramatique, dans une cathédrale romaine. Au lieu d’un dialogue, le réalisateur Frank Perry avait eu la brillante idée de commander à John une merveilleuse pièce de musique liturgique, que celui-ci avait intitulée « Gloria ». J’étais tellement entiché de cette composition que j’ai appelé John pour lui demander la permission de la jouer à Ottawa. Il m’a répondu qu’elle était inédite, mais qu’il se ferait un plaisir de me prêter sa propre partition orchestrale pour nos concerts à Ottawa cette saison-là. Plusieurs mois plus tard, à la faveur d’une émission de la chaîne PBS, je l’ai remercié pour ce prêt et il m’a demandé, en toute candeur : « Est-ce qu’ils l’ont aimée? » Telle est la modestie d’un génie véritable.
Depuis, John et moi sommes devenus de bons collaborateurs et amis, et il nous a fait l’honneur, à l’Orchestre symphonique d’Indianapolis et moi-même, de nous confier l’exécution de versions préliminaires avant publication de sa musique, laquelle est ensuite corrigée, imprimée et mise à la disposition des orchestres du monde entier pour être jouée en concert.
John est un homme discret et concentré, un parfait gentleman. Et il restera sans aucun doute le compositeur le plus célèbre du XXe siècle.
Thème principal de Star Wars (1977)
« La Marche de Superman » de Superman (1978)
« Vol vers le pays imaginaire » de Capitaine Crochet (1991)
Extraits de A.I. Intelligence artificielle (2001)
Ouverture des Cowboys (1972)
Thème de Rencontres du troisième type (1977)
« La Danse du diable » des Sorcières d’Eastwick (1987)
« La Marche des aventuriers » des Aventuriers de l’arche perdue (1981)
Liberty Fanfare (1986)
Suite tirée d’Horizons lointains (1992)
Thème de La Liste de Schindler (1993)
Yosuke Kawasaki, violon
« Thème d’Hedwige » de Harry Potter à l’école des sorciers (2001)
« Le Monde merveilleux d’Harry » de Harry Potter à l’école des sorciers (2001)
Thème du requin des Dents de la mer (1975)
Thème principal du Parc jurassique (1993)
« Aventures sur Terre » de E.T. l’extra-terrestre (1982)
Jack Everly est le premier chef des concerts Pops de l’Orchestre du CNA, des orchestres symphoniques d’Indianapolis et de Baltimore, ainsi que de l’Orchestre philharmonique de Naples en Floride. Il a dirigé l’Orchestre philharmonique de Los Angeles au Hollywood Bowl, le New York Pops à Carnegie Hall, la Symphonie de San Francisco et se produit régulièrement avec l’Orchestre de Cleveland au Blossom Music Center. À son calendrier chaque saison figurent au-delà de 90 représentations dans plus d’une vingtaine de villes d’Amérique du Nord.
M. Everly est par ailleurs fier de célébrer dix ans à la direction du National Symphony Orchestra au National Mall à Washington à titre de directeur musical du National Memorial Day Concert et de l’événement A Capitol Fourth, deux célébrations diffusées au réseau PBS. Ces concerts en plein air attirent chaque année des centaines de milliers de personnes et sont suivis par des millions de téléspectateurs. Ils comptent parmi les programmes du réseau de télévision PBS qui récoltent les plus hautes cotes d’écoute.
Le maestro Everly est également le directeur musical de la IPL Yuletide Celebration, une tradition maintenant vieille de plus de 30 ans. C’est lui qui était à la barre du tout premier album Pops de l’Orchestre symphonique d’Indianapolis, Yuletide Celebration, Volume 1, sur lequel on retrouve trois pièces qu’il a lui-même orchestrées. Parmi ses autres collaborations sur disque figurent In The Presence gravé avec l’Orchestre philharmonique de la République tchèque et Daniel Rodriguez, Broadway Stories de la chanteuse Sandi Patty, la trame sonore du Bossu de Notre-Dame de Disney, et Everything’s Coming Up Roses: The Complete Overtures Of Jule Styne.
Il a dirigé par ailleurs pendant 14 ans l’American Ballet Theatre (ABT), dont il a été le directeur musical, nommé à ce poste par Mikhaïl Barychnikov. Pendant son mandat à l’ABT, il a collaboré avec Marvin Hamlisch à des spectacles de Broadway que ce dernier a mis en musique. Il a également dirigé Carol Channing dans des centaines de représentations de Hello, Dolly! au fil de deux productions distinctes de Broadway.
Diplômé de la Jacobs School of Music de l’Université de l’Indiana, M. Everly a remporté en 2015 l’Indiana Historical Society Living Legends Award. Il a aussi reçu un doctorat honorifique en arts du Franklin College de son Indiana natal. Il est un fier résidant d’Indianapolis qui, en dehors de la scène, aime passer du bon temps à la maison avec sa famille.
Yosuke Kawasaki est violon solo de l’Orchestre du CNA. Sa polyvalence artistique lui a permis de faire carrière en musique symphonique, en musique de chambre et comme soliste. Comme musicien d’orchestre, il a fait ses débuts à l’Orchestre symphonique de Montgomery. Il a ensuite été violon solo à l’Orchestre de chambre Mito, à l’Orchestre Saito Kinen et au Japan Century Orchestra. Comme artiste solo et chambriste, il a fait carrière sur cinq continents. Il a collaboré avec des musiciens comme Seiji Ozawa, Pinchas Zukerman et Yo-Yo Ma, et s’est produit dans les plus prestigieuses salles du monde, dont le Carnegie Hall, le Suntory Hall et le Royal Concertgebouw.
Kawasaki est actuellement membre de deux ensembles de Kawasaki, Trio Ink et Mito String Quartet. Passionné de musique de chambre, il est directeur musical du Festival de musique Affinis au Japon. Il est aussi conseiller artistique d’un tout nouveau festival de musique de chambre bulgare appelé Off the Beaten Path.
En tant qu’enseignant, Kawasaki a œuvré partout au Canada, offrant des classes de maître et jouant avec des élèves dans leurs écoles. Spécialiste du répertoire pour quatuor à cordes, il est devenu à 26 ans le plus jeune enseignant de l’académie internationale de musique de chambre Ozawa, un poste qu’il s’est vu confier par Seiji Ozawa. Il a aussi été professeur adjoint de violon à l’Université d’Ottawa de 2013 à 2022, aux côtés du très aimé pédagogue Yehonatan Berick.
Kawasaki a commencé le violon à l’âge de six ans, d’abord sous la tutelle de son père Masao Kawasaki, puis sous celle de Setsu Goto. Il a par la suite été accepté dans la section précollégiale de l’école Juilliard, et a été diplômé de cette institution en 1998. Il y a étudié auprès de Dorothy DeLay, Hyo Kang, Felix Galimir et Joel Smirnoff.
Tobi Hunt McCoy poursuit sa collaboration saisonnière avec l’Orchestre du CNA à titre de régisseuse. Lors des saisons précédentes, elle a notamment été à la régie pour Le Songe d’une nuit d’été de Mendelssohn avec Christopher Plummer en 2001 et Colm Feore en 2014. Pour l’Orchestre symphonique d’Edmonton, elle a assuré avec Jack Everly la coproduction de La belle époque de la radio, un concert Pops de musique des années 1940 qu’ils avaient produit ensemble en 2007 pour l’Orchestre du CNA.
En 2018, McCoy a fait ses débuts de comédienne à la Salle Southam en jouant son propre rôle dans L’Orchestre de la planète X de la Magic Circle Mime Co. Comme régisseuse, elle a fait un peu de tout : aidé Suzanne et la comtesse à expliquer les subtilités de l’amour conjugal au comte et à Figaro dans Les Noces de Figaro; gardé les yeux ouverts (pour la première fois de sa vie) pendant la scène des singes volants dans le Magicien d’Oz; demandé (par erreur!) à Patrick Watson de montrer une pièce d’identité en coulisses; retenu son souffle devant les prouesses des acrobates du Cirque à Broadway; continué d’exercer son français de la Colombie-Britannique grâce aux conseils des choristes d’Ottawa et acclamé Luke et la princesse Leia avec Charlie Ross, Émilie Fournier et Erik Ochsner dans le cadre du concert Pops Star Wars.
Dans son temps libre, elle s’occupe du département d’arts, d’anglais, de théâtre et de techniques de documentation au Lisgar Collegiate Institute.