≈ 1 heure et 16 minutes · Sans entracte
Dernière mise à jour: 1 novembre 2019
Grâce à ses spectacles uniques, le Bangarra Dance Theatre s’est forgé une réputation enviable partout dans le monde. La compagnie touche, depuis 30 ans déjà, des milliers de personnes avec de dynamiques prestations combinant danse traditionnelle et danse contemporaine, ainsi que des activités de rayonnement dans la collectivité. Sous la direction du chorégraphe Stephen Page, Bangarra nous propose, pour son deuxième passage au CNA, un impressionnant programme double qui braque les feux sur les remarquables récits des aborigènes d’Australie et insulaires du détroit de Torrès, merveilleusement racontés à travers une mise en scène et des chorégraphies spectaculaires.
Entrez dans l’univers de la danse au CNA!
Le Bangarra Dance Theatre reconnaît qu’il se produit sur le territoire de la nation algonquine anishinaabe et remercie ses aînés passés, présents et futurs de lui permettre de présenter ses spectacles sur leurs terres.
La danse est comme un remède, c’est une pratique qui réunit le présent, le passé et l’avenir à travers la transmission d’un savoir culturel. Dans Spirit, nous partageons avec vous nos histoires, notre expérience de personnes noires, et ce, sans détour. Ces récits démontrent toutes les complexités, la sophistication et la diversité de l’histoire, de la culture et de la philosophie des aborigènes d’Australie et des insulaires du détroit de Torrès.
Avec Spirit, Bangarra effectue sa première grande tournée dans l’île de la Tortue suivant Awakenings, présenté à Ottawa en 2008. Ce spectacle regroupe une série de tableaux mettant en évidence la puissance viscérale des relations humaines et la résilience qu’on porte en nous. Ces tableaux s’inspirent du savoir ancestral qui émane des lieux sacrés et de la sagesse du peuple Yolngu du nord-est de la Terre d’Arnhem, qui nous enseignent notre rôle et nos responsabilités au sein du grand cycle de la vie (naissance, mort et renaissance).
Yellow, Black et White (Ochres, 1994 et 1995) décrivent la vie quotidienne des aborigènes, leurs rituels et cérémonies, leurs œuvres d’art, leurs récits et leurs médecines, tandis que Dingo (Spear, 2000) et The Call (Rush, 2002) évoquent les défis de la vie d’aujourd’hui. Tous ces tableaux soulignent le rôle transformateur des cérémonials et des connexions dans la libération de l’esprit, la poursuite du cycle de la vie et la primauté de l’espoir.
De son côté, Nyapanyapa s’inspire d’une magnifique peinture texturée de l’artiste de Yirrkala Nyapanyapa Yunupingu. La chorégraphie met en lumière et célèbre les talents créatifs de cette extraordinaire artiste et font connaître son œuvre exubérante à de nouveaux publics.
Je tiens à exprimer mes remerciements aux conseillers culturels Djakapurra Munyarryun, Aunty Kathy Balngayngu Marika, Nyapanyapa Yunupingu et Ningali Lawford-Wolf, qui nous ont confié leurs chansons, leurs récits et leur langue. Je remercie aussi mes collègues chorégraphes, interprètes et créateurs qui ont contribué corps et âme à la création de ces œuvres au cours des trois dernières décennies. Merci à mon pays.
76 minutes, sans entracte
SPIRIT 29:26 minutes
Black (Ochres, 1994) 9:46 minutes
Yellow (Ochres, 1995) 7 minutes
Dingo (Spear, 2000 Skin) 4:40 minutes
White (Ochres, 1994) 3:30 minutes
The Call (Rush, 2002 Walkabout) 4:20 minutes
Nyapanyapa 42:33 minutes
Évocation de l’esprit masculin : la bande d’ocre noire que les hommes tracent sur leur front protège l’esprit masculin pendant la chasse. Le mimétisme animal, partie intégrante des danses traditionnelles aborigènes, est au cœur de ce tableau. Sont évoqués, entre autres, les gestes des kangourous : mouvements répétés afin de repousser les mouches, accroupissements, redressement et tremblements du corps.
Dans Black, la main placée sur la bouche est un geste politique faisant référence au dilemme social induit par la pratique de l’inhalation d’essence, problème majeur qui sévit au sein de nombreuses communautés aborigènes.
Évocation de l’esprit féminin : la Terre-Mère sous tous ses aspects, représentée par les femmes et l’ocre jaune. La plupart des mouvements de ce tableau ont partie liée avec l’énergie féminine et le lien qui unit la femme à la terre : rassemblement, bain rituel, fertilité, naissance, soin et éducation des enfants.
Un rite de passage, puissant et sacré, selon la loi traditionnelle des hommes aborigènes : lorsqu’un jeune garçon devient un homme, il se voit remettre le totem du dingo, chien sauvage d’Australie. Dans cette cérémonie initiatique, le garçon découvre l’intrépidité de son alter ego.
Ce tableau rappelle des événements de notre passé et leur impact sur notre avenir. Notre histoire nous offre sa protection, nous éclaire sur nous-mêmes et nous permet de nous réinventer. White, c’est l’esprit d’un monde nouveau : les interprètes y incarnent l’énergie de l’avenir, d’un nouveau cycle de vie, nourrie par son histoire.
The Call évoque les défis auxquels les hommes aborigènes font face dans le monde d’aujourd’hui, appelant à rétablir les liens avec la terre et la culture traditionnelles et à cultiver sa force intérieure.
_____
Choréographie : Stephen Page, Bernadette Walong-Sene
Chorégraphie traditionnelle et musique : Djakapurra Munyarryun
Musique : David Page, Steve Francis
Conception des costumes : Jennifer Irwin
Conception des décors : Jacob Nash
Tissus à motifs de brolga : John Matkovic, Stephen Page
Conception des éclairages : Nick Schlieper, Karen Norris, Joseph Mercurio, Matt Cox
(OUR land people stories, 2016)
Tableau inspiré d’une magnifique peinture texturée de l’artiste de Yirrkala Nyapanyapa Yunupingu.
_____
Choréographie : Stephen Page
Musique : David Page, Steve Francis
Conception des costumes : Jennifer Irwin
Conception des décors : Jacob Nash
Conception des éclairages : Matt Cox
Consultant culturel : Nyapanyapa Yunupingu
Formé d’aborigènes et d’insulaires du détroit de Torrès, le Bangarra Dance Theatre est l’une des plus importantes compagnies artistiques d’Australie; il est acclamé partout dans le pays et dans le monde entier pour la puissance de sa danse, sa voix théâtrale distinctive et l’originalité de ses environnements sonores et conceptuels.
Sous la direction artistique de Stephen Page, Bangarra célèbre cette année son 30e anniver-saire. La compagnie allie les mouvements de la danse contemporaine et une culture de plus de 65 000 ans. Ses danseurs ont reçu une solide formation en danse et sont de dynamiques artistes parmi les plus talentueux d’Australie. Tous sont de fiers aborigènes ou insulaires du détroit de Torrès et proviennent des diverses régions du pays.
Bangarra a été créé 1989 sous l’impulsion de Carole J. Johnson, fondatrice de la National Aboriginal Islander Skills Development Association (NAISDA), de diplômés de la NAISDA et de Rob Bryant et Cheryl Stone. Leur énergie anime toujours la compagnie.
La relation qu’entretient Bangarra avec les communautés aborigènes et insulaires du détroit de Torrès est au cœur même des activités de la compagnie, puisque le répertoire puise aux récits transmis par les aînés de ces communautés.
C’est cette connexion intime avec le territoire et les populations qui fait le caractère unique de Bangarra; c’est grâce à elle que la compagnie est aussi appréciée des auditoires de collectivités éloignées de l’arrière-pays australien que de ceux de la ville de New York.
Chaque année, Bangarra effectue une tournée nationale dans les plus importantes salles d’Australie et y présente une œuvre en première mondiale. Une tournée régionale permet au public résidant hors des grands centres urbains de vivre l’expérience Bangarra, et une tournée à l’étranger donne l’occasion à la compagnie de maintenir sa réputation d’excellence à l’échelle mondiale.
En plus des spectacles présentés en tournée, la compagnie dirige des programmes éducatifs, donne des ateliers et des prestations spéciales et réalise divers projets en vue de préparer les prochaines générations de conteurs et d’artistes de la scène.
Des histoires authentiques, une technique impeccable et des prestations émouvantes, voilà la signature unique de Bangarra.
Équipe de direction
Directeur artistique : Stephen Page
Directeur général par intérim : Tony Grybowski
Administratice générale : Laura Hough
Direction artistique
Directrice artistique adjointe : Frances Rings
Concepteur chef : Jacob Nash
Directeur de répétition : Daniel Roberts
Production
Gérante de compagnie : Cloudia Elder
Directrice de production : Cat Studley
Chef électricien et directeur des éclairages : Ryan Shuker
Régisseuse : Lillian Hannah U
Mécanicien en chef : Dave Tongs
Chef costumière : Monica Smith
Technicien audiovisuel et sonore : Emjay Matthews
Adjointe de production et régisseuse adjointe : Stephanie Storr
Remerciements
Bangarra exprime ses remerciements les plus sincères à Linda Herd, fidèle amie et donatrice de la compagnie, qui a généreusement soutenu cette tournée.