≈ 2 heures · Avec entracte
Je vous souhaite la plus cordiale des bienvenues au concert de ce soir. Quoi de plus à-propos pour souligner la Saint-Valentin qu’un programme imprégné de poésie et de romance! Les airs des talentueux violons solos Yosuke Kawasaki et Jessica Linnebach s’entrelacent dans Cobalt de Jocelyn Morlock, représentation touchante d’un ciel obscurci par les ténèbres. De la noirceur émerge le lyrique, délicat et personnel Concerto pour piano no 2 de Chopin, composé au tendre âge de 20 ans alors qu’il était en plein cœur d’une idylle, dont l’expression passionnée caractérise le deuxième mouvement. Je suis particulièrement ravi que vous ayez l’occasion d’écouter cette œuvre interprétée par mon ami David Fray, qui se joint à l’Orchestre du CNA pour la toute première fois. Le romantique « Printemps » de Schumann vient clore la soirée. Cette symphonie, pleine de joie et de tendresse, est l’une de mes œuvres favorites!
Dernière mise à jour: 5 février 2019
Créé à l'instigation de l'ancien directeur musical de l'Orchestre du CNA, Pinchas Zukerman, l'Institut de musique orchestrale (IMO) en est maintenant à sa 12e saison. Au cours de semaines prédéterminées des séries principales de la saison 2018–2019, les apprentis répètent et se produisent avec l’Orchestre du CNA. L’Institut est fièrement parrainé par le projet Artistes émergents RBC, et bénéficie d’un soutien additionnel de la Fiducie nationale pour la jeunesse et l’éducation du CNA.
La Fondation RBC est le fier souscripteur présentateur de l’Institut de musique orchestrale du CNA.
Concerto pour piano no 2 en fa mineur, opus 21
L’Orchestre du CNA a donné sa première prestation du Concerto pour piano no 2 de Chopin en 1969, avec Mario Bernardi au pupitre et Witold Malcuzynski comme soliste. Hans Graf a dirigé la plus récente interprétation de ce concerto en 2010, avec Garrick Ohlsson au piano.
Symphonie no 1 en si bémol majeur, opus 38, « Le printemps »
Mario Bernardi dirigeait l’Orchestre du CNA pour sa première interprétation de la symphonie « Le printemps » de Schumann en 1977, tandis qu’Alexander Shelley était au pupitre quand l’Orchestre l’a plus récemment jouée, en 2010.
Jocelyn Morlock / www.jocelynmorlock.com
Née à Saint-Boniface (désormais intégré à Winnipeg), le 14 décembre 1969
Vit actuellement à Vancouver
Jocelyn Morlock est titulaire d’un baccalauréat en musique (Interprétation – piano) de l’Université Brandon, ainsi que d’une maîtrise et d’un doctorat en arts musicaux de l’Université de la Colombie-Britannique. Elle a eu pour maîtres Pat Carrabré, Stephen Chatman, Keith Hamel et le regretté compositeur russo-canadien Nicolai Korndorf.
Ses « harmonies chatoyantes » (Georgia Straight) et son approche « adroitement personnelle » (Vancouver Sun) ont valu à Jocelyn Morlock de nombreux prix, au pays comme à l’étranger : classement parmi les 10 finalistes à la Tribune internationale des compositeurs en 2002; prix de l’Emerging Composers Competition du CMC – Région des Prairies en 2003; nomination dans la catégorie Meilleure composition classique aux Western Canadian Music Awards en 2006; nomination aux Prix JUNO pour la Composition classique de l’année (pour Exaudi, 2011); et récemment, le Mayor’s Arts Award dans la catégorie Musique, à Vancouver (2016). En 2005, le Concours musical international de Montréal l’a choisie pour composer la pièce de concours imposée à tous les candidats. C’est ainsi qu’elle a écrit Amore, un tour de force vocal qui, depuis, a été exécuté plus de soixante-dix fois et souvent radiodiffusé. En 2008, elle a joué le même rôle au Concours national de musique Eckhardt-Gramatté. Mme Morlock est par ailleurs la compositrice en résidence de l’Orchestre symphonique de Vancouver depuis 2014, après avoir été compositrice en résidence de la série de concerts Music on Main (2012–2014), à Vancouver.
La plupart des compositions de Jocelyn Morlock sont destinées à de petits ensembles, plusieurs d’entre elles pour des combinaisons inhabituelles, telles piano et percussions (Quoi?), violoncelle et vibraphone (Shade), ou basson et harpe (Nightsong). Velcro Lizards a été composée pour un ensemble formé d’une clarinette ou d’une clarinette basse, d’une trompette, d’un violon et d’une contrebasse. Troisième œuvre de Morlock pour orchestre complet, Cobalt est une commande conjointe de l’Orchestre du CNA et de la CBC. La première mondiale a eu lieu à Ottawa le 30 avril 2009 dans le cadre du festival Scène C.-B., avec Alain Trudel au pupitre, ainsi que les violons solos Jonathan Crowe et Karl Stobbe. L’Orchestre a aussi créé en mai 2016 My Name is Amanda Todd, l’une des quatre œuvres commandées par le CNA pour le projet multimédia Réflexions sur la vie; cette œuvre a remporté le prix JUNO de la Composition classique de l'année en 2018. Earthfall a été interprété en première par l’Orchestre symphonique de Vancouver en 2016.
Le premier album de Mme Morlock, intitulé Cobalt, est paru en 2014 sous étiquette Centrediscs et comprend sept compositions. Il a obtenu trois nominations pour les Western Canadian Music Awards, dont celui de l’Album classique de l’année et celui de la Meilleure composition classique (qu’il a remporté).
La compositrice décrit ainsi l’œuvre éponyme d’une durée de sept minutes : « Le mot cobalt désigne à la fois une couleur, un minerai et un lutin et il suscite tout un kaléidoscope d’associations. En raison des dangers qu’il présente, le minerai a été baptisé du nom du Kobold, un lutin malicieux et parfois méchant du folklore germanique. Le cobalt est effectivement un métal magnétique et radioactif, qui peut être toxique en grandes quantités. C’est pourtant un élément qu’on trouve dans le corps humain et dans celui des animaux; en verrerie et en poterie, on peut créer un bleu vif grâce aux sels de cobalt, qui peuvent toutefois être mortels si on les touche à mains nues ou si on les inhale. Le cobalt lumineux du ciel, avant qu’il ne s’assombrisse pour la nuit, est l’une des plus belles couleurs que l’on puisse trouver dans la nature, et pourtant, il n’est visible que pendant quelques minutes chaque soir. Ce qui nourrit la vie peut aussi la détruire. La beauté est toujours éphémère, fugace. »
« La musique que j’ai composée prend son inspiration dans la myriade de possibilités émotionnelles contrastantes qui sont toutes associées, d’une façon ou d’une autre, au cobalt. La peur, l’exubérance, la tranquillité, la beauté et l’impression mélancolique du temps qui passe sont autant d’aspects présents dans cette composition. Sur le plan musical, il s’agit en quelque sorte d’une série de variations; mais au lieu de faire des variations sur un même thème, j’ai choisi d’essentiellement varier les mélodies tonales centrées sur la seconde mineure. Comme le cobalt, la seconde mineure est ambiguë, étant donné qu’elle peut paraître inquiétante et menaçante (pensez à la musique des Dents de la mer), ou annonciatrice d’un événement, ou très déterminée (comme dans une cadence). Le motif de la fanfare revient aussi relativement fréquemment, puisque celui-ci peut aussi avoir des connotations à la fois angoissantes et excitantes, selon le contexte. »
Traduit d’après Robert Markow
Zelazowa Wola, Pologne, le 1er mars 1810
Paris, le 17 octobre 1849
En juillet 1829, le jeune Chopin, alors âgé de 19 ans, passa trois semaines à Vienne. Encouragé par l’éditeur Haslinger, il donna un récital qui fut si bien accueilli qu’il fallut rapidement en organiser un deuxième, lequel connut un égal succès. De retour en Pologne, Chopin réalisa que s’il voulait faire carrière comme pianiste de concert (il changea bientôt d’avis), il lui fallait ajouter à son répertoire quelques importantes pièces de démonstration de sa propre composition. C’est ce qui l’incita à composer le Concerto pour piano en fa mineur, qui remporta un vif succès à sa création à Varsovie, le 17 mars 1830. En fait, le Concerto pour piano en fa mineur de Chopin, auquel on attribue le no 2, est son premier concerto, composé environ un an avant le Concerto en mi mineur. Les numéros des deux concertos ont été inversés, étant donné que le Concerto en mi mineur a été publié le premier, puisque les parties orchestrales du Concerto en fa mineur avaient étaient perdues et qu’il avait fallu les recopier.
Les concertos de Chopin doivent leur attrait à l’écriture pour piano : de douces mélodies lyriques, de caractère intime, avec des nuances expressives de couleurs et de dynamique, ayant un caractère improvisé, en raison de l’utilisation de techniques, telles le rubato, les arpèges et l’ornementation délicate des lignes mélodiques.
Les deux thèmes principaux du premier mouvement sont énoncés dans l’exposition orchestrale. Il s’agit d’une idée fortement rythmique de caractère quasi militaire (rythme que l’on retrouve dans de nombreux opéras italiens de l’époque) et d’un sujet plus lyrique de type bel canto énoncé par le chœur des bois dans une première de plusieurs heureuses utilisations de la couleur des bois dans ce concerto.
Le Larghetto est un nocturne d’une beauté divine et d’une poésie profonde. L’épisode central de ce mouvement de forme ternaire (ABA) perturbe momentanément les eaux calmes, mais l’atmosphère de douce rêverie est rétablie bien avant la fin du mouvement.
Le finale est un rondo imprégné de l’esprit et du rythme de la mazurka, danse paysanne polonaise de rythme ternaire caractérisée par un accent sur le troisième battement.
Traduit d’après Robert Markow
I. Andante un poco maestoso – Allegro molto vivace
II. Larghetto –
III. Scherzo: Molto vivace –
IV. Allegro animato e grazioso
La Symphonie no 1 de Robert Schumann (1810-1856) est née dans une explosion de créativité, en 1841, au cours des premiers mois de son mariage avec Clara Wieck. Pendant quatre jours, à la fin du mois de janvier, il a fébrilement esquissé l’ensemble de l’œuvre. Un mois plus tard, il l’avait orchestrée. Même Clara n’était pas préparée à l’intense activité de son mari, même si elle l’encourageait depuis longtemps à écrire des œuvres pour orchestre. Incapable de s’exercer au piano pendant qu’il travaillait et se sentant abandonnée, elle avoua dans leur journal commun : « Lorsqu’un homme compose une symphonie, on ne peut vraiment pas s’attendre à ce qu’il se préoccupe d’autre chose – par conséquent, même sa femme doit accepter d’être délaissée! » La création de la première symphonie eut lieu le 31 mars 1841 au Gewandhaus de Leipzig, sous la direction de Felix Mendelssohn. L’œuvre fut chaleureusement accueillie par le public. Comme il en avait l’habitude, Robert apporta des révisions au premier mouvement, au scherzo et au finale après les premières représentations et avant que sa symphonie ne soit publiée.
Comme de nombreux compositeurs après Beethoven, Schumann était préoccupé par l’orientation future de la symphonie et par la manière d’y contribuer. Critique de la musique de ses contemporains, Robert était conscient des méthodes « beethovéniennes » dominantes, qui consistaient à développer des motifs musicaux pour générer le « contenu » de toute une symphonie et à utiliser les rappels thématiques pour assurer la cohérence de l’œuvre et créer un discours émotionnel ou psychologique, qu’il soit abstrait (« musique pure ») ou explicite (« musique à programme »). Pour le meilleur ou pour le pire, l’usage efficace de ces techniques par les compositeurs est devenu un critère d’appréciation auquel ils se sont conformés. Comme le remarquait le théoricien Scott Burnham, Schumann, dans ses quatre symphonies, semble avoir tracé une voie singulière qui résiste à toute classification facile. Sa musique, et notamment sa première symphonie, évolue « entre des univers » : entre lyrisme et drame, entre mélodies amples et motifs dynamiques, entre musique pure et musique à programme.
Robert a surnommé sa première symphonie « Le Printemps » d’après un poème d’Adolph Böttger. Le texte s’adresse à « l’esprit du nuage », l’implorant de partir pour que le printemps puisse se révéler ; comme l’expriment les dernières lignes :
O wende, wende deinen Lauf [Ô tourne, tourne ta course]
Im Thale blüht der Frühling auf ! [Dans la vallée s’épanouit le printemps !]
Frappé par ces mots, Schumann a créé une formule musicale basée sur le rythme du vers « O wende, wende deinen Lauf », rendu dès le début par les trompettes et les cors. (Schumann a dit qu’il voulait que le son « vienne d’en haut, comme un appel à l’éveil ».) Ensuite, le premier mouvement se déroule avec une énergie vigoureuse qui persiste tout au long de la symphonie. Il respecte pour l’essentiel les conventions formelles : deux thèmes contrastés dans l’exposition, suivis d’une section centrale dans laquelle le rythme rapide du premier thème est développé. Mais au tout début de la réexposition, alors que l’on s’attend au retour du premier thème principal, nous avons droit à un énoncé grandiose de la formule musicale initiale par l’ensemble de l’orchestre, suivie d’une pause, puis d’un retour à l’effervescence. Dans le dernier mouvement, à un endroit similaire, Schumann ajoute une cadence de flûte, semblable à un oiseau et précédée d’un appel de cor. De tels écarts par rapport aux procédés symphoniques habituels constituent l’une des stratégies novatrices qu’il a employées pour imprégner la forme d’une sensibilité poétique.
Robert avait initialement prévu de donner des titres descriptifs à chacun des mouvements de sa Première symphonie : 1. Éveil du printemps 2. Soir 3. Joyeux compagnons 4. Adieux au printemps. Cependant, il décida de les retirer pour ne pas en faire une « musique à programme ». Mais ils sont un indice des idées qui ont inspiré l’œuvre. Le deuxième mouvement est d’une agréable beauté, tandis que le troisième est une danse rustique et grave, avec deux trios contrastés. Entre les deux, on retrouve l’approche inventive de Schumann pour obtenir l’unité du grand ensemble : des transitions qui se composent de rappels thématiques et de préfigurations dramatiques. Écoutez, à la fin du mouvement lent, comment les trombones anticipent le thème principal du scherzo qui suit. Vers la fin du troisième mouvement, on trouve des réminiscences du scherzo et du premier trio, avant que la musique ne s’arrête dans l’expectative. Puis, le paysage musical se transforme, comme si les joyeux compagnons de jeu quittaient la scène sur la pointe des pieds. Un motif de lever de rideau introduit ensuite le finale. À mesure que le mouvement progresse dans une exaltation fougueuse de la sonorité orchestrale, le rythme du motif devient dominant. À la fin, il s’élance gaiement vers l’avant pour conclure la symphonie dans la liesse.
Notes de programme par Hannah Chan-Hartley (traduit de l’anglais)
Alexander Shelley a reçu le titre de directeur musical de l’Orchestre du CNA en septembre 2015. Depuis, l’ensemble a été qualifié de « transformé », « passionné », « ambitieux » et « déchaîné » (Ottawa Citizen), et classé parmi les plus audacieux en Amérique du Nord (magazine Maclean’s) pour sa programmation.
Champion de la création au Canada, Shelley a signé récemment le projet multimédia Réflexions sur la vie, INCONDITIONNEL et RENCONTR3S, une collaboration avec Danse CNA comportant trois nouveaux ballets d’envergure.
Shelley s’attache à cultiver les talents de la relève : il est notamment un ambassadeur d’OrKidstra, un programme de développement social qui, à travers la musique, aide les jeunes d’Ottawa à acquérir des compétences essentielles.
Alexander Shelley est également premier chef d’orchestre associé du Royal Philharmonic Orchestra de Londres, et, à partir de la saison 2024-2025, directeur artistique et musical d’Artis-Naples et de l’Orchestre philharmonique de Naples en Floride (États-Unis). Il a dirigé l’Orchestre du CNA au printemps 2019 à l’occasion d’une tournée européenne très applaudie soulignant le 50e anniversaire de l’ensemble et, en 2017, dans le cadre d’une tournée aux quatre coins du Canada pour célébrer le 150e anniversaire du pays. Plus récemment, l’Orchestre a donné, sous sa baguette, son premier concert en 30 ans au Carnegie Hall de New York.
Shelley a fait paraître sept enregistrements avec l’Orchestre du CNA, dont Nouveaux Mondes (finaliste aux prix JUNO), Réflexions sur la vie, RENCONTR3S, Aux frontières de nos rêves, Les favoris des muses, Échos lyriques et Atmosphère et maestria sous l’étiquette montréalaise Analekta.
Le poste de directeur musical bénéficie du soutien d’Elinor Gill Ratcliffe, C.M., O.N.L., LL.D. (hc).
Yosuke Kawasaki est violon solo de l’Orchestre du CNA. Sa polyvalence artistique lui a permis de faire carrière en musique symphonique, en musique de chambre et comme soliste. Comme musicien d’orchestre, il a fait ses débuts à l’Orchestre symphonique de Montgomery. Il a ensuite été violon solo à l’Orchestre de chambre Mito, à l’Orchestre Saito Kinen et au Japan Century Orchestra. Comme artiste solo et chambriste, il a fait carrière sur cinq continents. Il a collaboré avec des musiciens comme Seiji Ozawa, Pinchas Zukerman et Yo-Yo Ma, et s’est produit dans les plus prestigieuses salles du monde, dont le Carnegie Hall, le Suntory Hall et le Royal Concertgebouw.
Kawasaki est actuellement membre de deux ensembles de Kawasaki, Trio Ink et Mito String Quartet. Passionné de musique de chambre, il est directeur musical du Festival de musique Affinis au Japon. Il est aussi conseiller artistique d’un tout nouveau festival de musique de chambre bulgare appelé Off the Beaten Path.
En tant qu’enseignant, Kawasaki a œuvré partout au Canada, offrant des classes de maître et jouant avec des élèves dans leurs écoles. Spécialiste du répertoire pour quatuor à cordes, il est devenu à 26 ans le plus jeune enseignant de l’académie internationale de musique de chambre Ozawa, un poste qu’il s’est vu confier par Seiji Ozawa. Il a aussi été professeur adjoint de violon à l’Université d’Ottawa de 2013 à 2022, aux côtés du très aimé pédagogue Yehonatan Berick.
Kawasaki a commencé le violon à l’âge de six ans, d’abord sous la tutelle de son père Masao Kawasaki, puis sous celle de Setsu Goto. Il a par la suite été accepté dans la section précollégiale de l’école Juilliard, et a été diplômé de cette institution en 1998. Il y a étudié auprès de Dorothy DeLay, Hyo Kang, Felix Galimir et Joel Smirnoff.
La violoniste Jessica Linnebach se fait remarquer parmi la jeune génération de musiciens classiques canadiens qui s’illustrent sur les scènes du pays et du monde entier. Depuis ses débuts comme soliste à l’âge de sept ans, elle s’est produite avec de grands orchestres partout en Amérique du Nord, en Europe et en Asie. Jessica est membre de la section des premiers violons de l’Orchestre du CNA depuis 2003, et premier violon associée depuis avril 2010.
Musicienne polyvalente – qualité prisée chez les artistes d’aujourd’hui –, elle est de plus en plus reconnue comme l’une des rares interprètes à poursuivre avec succès une carrière de soliste, de chambriste et de musicienne d’orchestre. Chambriste passionnée, elle est membre fondatrice du Zukerman Chamber Players, un quintette à cordes dirigé par Pinchas Zukerman qui, depuis sa création en 2003, a effectué de multiples tournées applaudies partout en Amérique du Nord, en Amérique du Sud, au Moyen-Orient, en Europe et en Asie. L’enregistrement par l’ensemble du Quintette avec deux altos en sol mineur de Mozart a été mis en nomination pour un prix JUNO en 2004, et son plus récent album – son cinquième – réunissant des quintettes de Mozart et de Dvořák, est paru au début de 2008 sous l’étiquette Altara. Jessica a également collaboré avec certains des plus illustres artistes de notre temps, dont Emanuel Ax, Yefim Bronfman, Leon Fleisher, Joseph Kalichstein, Gary Graffman, Gary Hoffman, Lynn Harrel, Jaime Laredo, Yo-Yo Ma, Gil Shaham et Michael Tree.
Jessica a fondé en 2014 le quatuor à cordes Ironwood avec trois collègues de l’Orchestre du CNA. L’ensemble participe à de nombreuses série de concerts, telles WolfGANG et Musique pour un dimanche après-midi au CNA, et de festivals de musique de chambre, comme Pontiac Enchanté, Ritornello et Classical Unbound.
Jessica est très recherchée comme artiste solo partout en Amérique du Nord. Depuis les dernières années, elle a joué avec divers orchestres des États-Unis et du Canada, dont l’orchestre d’Edmonton, l’orchestre symphonique de Thunder Bay et l’Orchestre du CNA. Elle est aussi la directrice artistique du festival de musique de chambre du comté de Prince Edward Classical Unbound.
Acceptée au prestigieux Curtis Institute of Music de Philadelphie à l’âge de dix ans, Jessica demeure l’une des plus jeunes élèves à avoir obtenu un baccalauréat en musique de cette institution. Elle y eut pour maîtres Aaron Rosand, Jaime Laredo et Ida Kavafian. Elle a ensuite étudié auprès de Pinchas Zuckerman et Patinka Kopec à la Manhattan School of Music de New York, qui lui a décerné une maîtrise alors qu’elle n’avait que dix-huit ans.
Jessica joue sur un violon datant d’environ 1840, créé par le luthier Jean-Baptiste Vuillaume (modèle de 1737 Guarnerius del Gésu). Ses archets ont été confectionnés par Ron Forrester et Michael Vann.