≈ 1 heure · Sans entracte
J’ai l’immense privilège de vous entraîner dans un univers animé par des danseurs brillants et novateurs qui s’inspirent de sources variées et œuvrent dans toute une gamme de styles différents. J’ai à cœur de présenter à Ottawa les meilleures compagnies de danse du monde et j’espère que vous me suivrez tout au long de cette incursion extraordinaire au cœur de la vie en mouvement!
Paul-André Fortier repousse les limites de l’art chorégraphique depuis le début de sa longue et influente carrière. En collaboration avec des visualistes, des artistes de théâtre, des compositeurs et d’autres artistes de danse, il captive et fait réfléchir ses auditoires depuis 40 ans. Dans sa dernière œuvre, Solo 70, son désir d’enflammer le cœur et l’imagination se révèle aussi vif que jamais.
Quelques faits intéressants :
Paul-André a amorcé sa carrière dans les années 1970 au sein du Groupe Nouvelle Aire, où il a interprété les premières œuvres d’Édouard Lock et de Daniel Léveillé.
Son Solo 30x30, qu’il interprétait à l’extérieur, beau temps mauvais temps, a été présenté dans 15 villes du monde.
Il a reçu de nombreuses distinctions, dont le Prix de la réalisation artistique (2012) remis par le gouverneur général du Canada.
À ce qu’il paraît, il est aussi très doué pour la cuisine!
C’est sans retenue que je me suis fait plaisir avec cet ultime solo en m’entourant d’artistes et de collaborateurs dont j’admire profondément le travail. Nous avons mis deux ans à construire ce spectacle, deux années lumineuses de recherche, de travail, de dialogue et d’échanges. Au fil d’arrivée, nous avons pris la mesure de la richesse de ce que nous nous étions apporté les uns aux autres. Nos rapports ont été somptueux et on en retrouve le tissu en filigrane dans l’œuvre proposée.
J’avais un grand désir de guitare électrique; Jackie Gallant a su combler admirablement mon souhait et je lui en suis très reconnaissant. N’étant pas comédien moi-même, j’ai choisi Étienne Pilon pour dire ce que je ne pouvais pas dire. Son immense talent, sa justesse et sa générosité me confondent. Et pour la première fois en 40 ans de carrière, j’ai créé un spectacle en tandem avec un autre créateur. Étienne Lepage, auteur dramatique, a écrit les textes et il s’est vite imposé comme coauteur du spectacle. Le risque et l’aventure en valaient la peine. La présence de l’artiste Marc Séguin à la scénographie m’a rassuré et inspiré pendant tout ce parcours. Jock Munro, Denis Lavoie, Ginelle Chagnon, Karyne Doucet-Larouche et Jean-François Gagnon, collaborateurs de longue date, se sont montrés de parfaits complices une fois de plus.
Cette œuvre vient clore un chapitre important de ma vie : ma compagnie, Fortier Danse-Création, fermera ses portes fin décembre 2018, après 40 années excitantes de création et de diffusion. Merci à tous mes collaborateurs et au public qui a suivi mon parcours.
« Voici un homme qui a dansé, et qui danse toujours. Un corps qui a vécu et qui persiste, une esthétique formelle, une aura presque mythologique, une expérience qu’on ne saurait lui enlever sans lui arracher la peau.
Il demande à des plus jeunes d’entrer dans son monde. Un auteur, un acteur, une guitariste punk, et d’autres encore. Il leur demande de l’accompagner, de le nourrir, mais aussi de le mettre au défi, de le pousser dans l’inconnu, et peut-être même pire.
Parce que le monde change. Et lui comme le reste. Ses styles, ses goûts, mais aussi ses questions, ses préoccupations. Et pour répondre, il faut parler, bouger, chanter, se débattre, suer. Danser, évidemment. Encore danser. Toujours déjà. Comme si c’était la première fois. Comme si c’était la dernière fois.
Leur rencontre laisse présager des heurts troublants, mais aussi d’étonnants points de contact. Un clash de conventions et de langages à la recherche d’un but commun.
Ne cherchez ici ni rétrospective, ni exégèse. Seul un désir increvable que la création et ses conventions bougent comme le temps, qu’elles ne laissent derrière elles que le présent qui brûle. »
Dernière mise à jour: 17 octobre 2018
Fortier Danse-Création est une compagnie de danse fondée en 1981, dont le mandat est de soutenir la création, la production et la diffusion des œuvres de Paul-André Fortier. Par ses qualités de créateur, d’interprète et de pédagogue, Paul-André Fortier est considéré comme l’un des chefs de file de la danse contemporaine canadienne et québécoise. Son œuvre, marquée par le renouvellement et le désir de dépassement, comprend tant des solos, des pièces de groupes que des propositions in situ. Son travail, reconnu à l’international, a été présenté dans une dizaine de pays.
En 2010, Paul-André Fortier a été nommé Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres par la France et a reçu, en 2012, le prix du Gouverneur général pour l’ensemble de sa carrière, ainsi qu’une nomination au sein de l’Ordre du Canada. Il est devenu membre en 2018 de l’Ordre national du Québec.
Paul-André Fortier apporte depuis plus de 40 ans sa contribution à la danse contemporaine canadienne, en tant que créateur, interprète et pédagogue. Il a signé une cinquantaine de chorégraphies, solos, pièces de groupe, propositions in situ. Interprète à la forte présence, cet « homme qui danse » s’impose des contraintes d’espace, de temps et de technique, afin d’explorer ses propres limites et celles de son art. Inspiré par le croisement des disciplines artistiques, il a collaboré avec d’autres créateurs, notamment Françoise Sullivan, Betty Goodwin, Rober Racine, Alain Thibault, Robert Morin ou encore Malcolm Goldstein.
Paul-André Fortier a débuté sa carrière comme interprète dans les années 1970, au sein du Groupe Nouvelle Aire, avec lequel il a participé aux premières œuvres de ses pairs (Édouard Lock, Daniel Léveillé). En 2010, il est nommé Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres de la France. En 2012, il reçoit le Prix du Gouverneur général pour les arts du spectacle et une nomination au sein de l’Ordre du Canada en tant qu’Officier. Il reçoit en 2018 l’Ordre national du Québec. À 70 ans, Paul-André Fortier continue de monter sur scène pour offrir au public une danse empreinte de maturité.
Impétueux, engagé, partisan du mouvement et des idées, Étienne Lepage s’impose en tant qu’auteur dramatique dès sa sortie de l’École nationale de théâtre du Canada avec Rouge gueule. Créée en 2009, la pièce marque les esprits par son ton féroce et sa langue impitoyablement précise. L’enclos de l’éléphant (FTA, 2011) reçoit le Prix du texte original des critiques de l’AQCT. En 2012, le Centre du Théâtre d’Aujourd’hui présente Robin et Marion, un cruel questionnement sur l’amour. Ainsi parlait… (FTA, 2013), proposition radicale et engagée, devient la première collaboration entre Étienne Lepage et Frédérick Gravel et est présentée au Canada, en France et aux Pays‑Bas.
Également scénariste et traducteur, Lepage s’adonne avec succès au théâtre jeune public, notamment avec Histoires pour faire des cauchemars, une pièce créée à Bruxelles et présentée aux Coups de théâtre en 2012. À la Maison Théâtre, il réinvente pour marionnettes le conte La reine des neiges, qui devient Le cœur en hiver (2015).
Depuis ses débuts, Étienne Pilon travaille avec plusieurs metteurs en scène chevronnés, dont Alice Ronfard, Claude Poissant, René‑Richard Cyr, Yves Desgagnés, Louise Laprade, Michel Nadeau, Jean Leclerc, Geneviève Blais, Maxime Denommée, Philippe Ducros et Olivier Kemeid. Appelé à interpréter des rôles tantôt du répertoire classique, tantôt de la création québécoise, il fait sa place au sein du milieu théâtral québécois et a joué sur la plupart des scènes de Montréal et de Québec. En 2015, il monte sur les planches du TNM dans la pièce Richard III que dirige Brigitte Haentjens.
Étienne a fait ses débuts au petit écran dans la télésérie Nos étés, sous la direction de Francis Leclerc. Dans La Promesse, il a incarné Charles pendant les trois dernières saisons de l’émission et s’est joint à l’émission Destinées pour les deux dernières saisons, où il a donné vie à Simon. Au cinéma, c’est dans les derniers projets du coloré réalisateur Olivier Godin, qu’on a pu voir Étienne : Nouvelle Nouvelle s’est taillé une place dans le palmarès des 30 meilleurs films de l’année 2014, tous pays confondus, selon la revue Panorama Cinéma; Boutique de Forge a obtenu la mention du meilleur court-métrage canadien au Festival du nouveau cinéma (2012).
Jackie Gallant est une musicienne, interprète et vidéaste qui compose, improvise et joue pour des spectacles de danse, pour des vidéos et pour des films. Elle a débuté sa carrière comme batteuse dans divers groupes de rock. Depuis, elle a fait des tournées internationales avec La La La Human Steps et Lesbians on Ecstasy, entre autres. Jackie poursuit par ailleurs une carrière solo. Dans ses concerts, elle propose des morceaux improvisés dans lesquels elle utilise des boucles créées avec des batteries électroniques et autres instruments. Récemment, elle a collaboré, entre autres, avec les chorégraphes George Stamos et Julienne Doko, les danseuses Sarah Williams et Karen Fennell, et l’actrice et réalisatrice Marie Brassard.
Jock Munro poursuit une longue carrière comme concepteur des éclairages dans plusieurs disciplines des arts de la scène. Il a signé les éclairages de nombreux spectacles de théâtre, de danse et d’opéra présentés notamment au CNA (plus de 60 productions), au Festival de Stratford (15 saisons), au Festival Shaw, ainsi que dans la plupart des théâtres régionaux du Canada, sans oublier la Compagnie d’opéra canadienne.
C’est en collaborant avec Jean-Pierre Perreault et Le Groupe de la Place Royale qu’il a créé ses premiers éclairages pour des spectacles de danse. Comme créateur d’éclairages en résidence pour Les Grands Ballets Canadiens de Montréal, il a participé à onze premières de 1996 à 2001. Avec Édouard Lock : Étude (GBC), Éxaucé/Salt, Amélia, Amjad (La La La Human Steps), Touch to Include (Nederlands Dans Theater), André Auria (Opéra de Paris). Avec Guillaume Coté et le Ballet National du Canada : Dark Angels. Avec Jean Grand-Maître et l’Alberta Ballet : Caelestis. Avec Emily Molnar et Ballet BC : Keep Driving, I’m Dreaming.
Mr. Munro tient à remercier Paul-André Fortier pour les nombreuses collaborations au fil des ans. Avec Paul-André Fortier au Fortier Danse-Création : Tension, Risque, Lumière, Cabane, Vertige, Misfit Blues, Solo 1X60 (Yamaguchi, Japon) et Spirale (Ballet de Lorraine à Nancy).
Marc Séguin est né le 20 mars 1970 à Ottawa. Il a obtenu un baccalauréat en beaux-arts de l’Université Concordia et vit et travaille actuellement entre Montréal et New York. Ses œuvres sont exposées dans plusieurs institutions muséales reconnues à travers le monde, notamment le Musée d’art contemporain de Montréal et le Musée national des beaux-arts du Québec. Ses estampes et ses peintures se trouvent dans de nombreuses collections d’entreprises canadiennes et chez d’importants collectionneurs privés du Québec, du Canada et des États-Unis. Il a également tenu plus de vingt expositions individuelles et participé à autant d’expositions de groupe et de foires internationales à Madrid, Barcelone, Venise, Berlin, Cologne, New York, Miami, Chicago, Bruxelles et Namur. Son corpus artistique est constitué de tableaux de grandes dimensions aux proportions étonnantes et où l’abstraction et la figuration se retrouvent dans un même cadre. Les thèmes récurrents de la destruction, de la vie et de la mort sont toujours indissociables d’une critique sociale et humaine. Souvent controversées par leurs sujets, mais également par les médiums utilisés dont, par exemple, des pigments à base de cendres humaines ou des animaux empaillés, ses œuvres ne laissent personne indifférent. L’artiste est graveur doué autant que peintre prolifique, et ses estampes représentent une partie importante de son travail artistique.
Marc Séguin est également écrivain; son premier roman, La foi du Braconnier (2009), a remporté le Prix des Collégiens 2011. Ses deux romans subséquents, Hollywood (2012) et Nord Alice (2015), ont aussi attiré l’attention de la critique littéraire. Comme ses tableaux, les romans de Marc Séguin nous conduisent à réfléchir sur la vie, la mort, l’amour et la destruction.