Alexander Shelley a succédé à Pinchas Zukerman à titre de directeur musical de l’Orchestre du Centre national des Arts du Canada en septembre 2015. Depuis, l’ensemble a été qualifié de « transformé », « passionné », « ambitieux » et « déchaîné » (Ottawa Citizen), et classé, du jour au lendemain, parmi les plus audacieux en Amérique du Nord (magazine Maclean’s) pour sa programmation.
Né à Londres en octobre 1979, Alexander Shelley, fils de célèbres pianistes concertistes, a étudié le violoncelle et la direction d’orchestre en Allemagne. Il s’est d’abord signalé en remportant à l’unanimité le Premier prix au Concours de direction d’orchestre de Leeds en 2005. La critique l’a décrit comme « le jeune chef d’orchestre le plus passionnant et le plus doué à avoir récolté ce prix hautement prestigieux. Sa technique de direction est sans faille; tout dans son approche est d’une clarté cristalline et s’inscrit dans une musicalité innée. » En août 2017, M. Shelley a terminé son mandat à la direction du Nürnberger Symphoniker, poste qu’il occupait depuis septembre 2009. La critique aussi bien que le public ont salué cette association, la qualifiant de période glorieuse au cours de laquelle le jeu, le volet éducatif et les activités de tournée de l’orchestre ont subi une véritable transformation. L’ensemble a notamment donné des concerts en Italie, en Belgique et en Chine, en plus d’accepter de retourner au Musikverein de Vienne.
En janvier 2015, M. Shelley a été nommé premier chef associé du Royal Philharmonic Orchestra de Londres, pour qui il est le conservateur d’une série annuelle de concerts au Cadogan Hall et avec qui il effectue des tournées nationales et internationales.
Décrit comme « un communicateur né sur le podium comme dans la vie civile » (Daily Telegraph), il œuvre régulièrement avec les plus grands orchestres d’Europe, des Amériques, d’Asie et d’Australasie, dont l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig, le Deutsche Symphonie-Orchester Berlin, l’Orchestre de la Suisse Romande, les orchestres symphoniques de Göteborg, São Paulo, Melbourne et la Nouvelle-Zélande, et les orchestres philharmoniques de Stockholm, et Hong Kong. Cette saison, il fait ses débuts avec l’Orchestre symphonique de Sydney, l’Orchestre National de Belgique, l’Orchestre Métropolitain de Montréal, l’Orquesta Sinfonica de Valencia et l’Orchestre symphonique de Milwaukee, en plus de retourner diriger le MDR Sinfonieorchester de Leipzig, l’Orchestre philharmonique du Luxembourg et l’Orchestre symphonique de Tasmanie. Il entamera aussi, à la barre de l’Orchestre du CNA, une importante tournée en Europe qui fera escale, entre autres, à Londres, Paris, Stockholm et Copenhague.
Au cours de la dernière saison, il a notamment fait ses débuts avec les orchestres philharmoniques d’Helsinki et de Varsovie et l’Orchestre symphonique de Bamberg, et il est apparu pour la première fois au Festival d’Aspen au Colorado. Il était aussi de retour au podium du Konzerthausorchester de Berlin et du RTE National Symphony Orchestra, en plus de se produire de nouveau au Festival Tivoli avec l’Orchestre philharmonique de Copenhague.
Sur la scène lyrique, M. Shelley a dirigé en 2015 La Veuve joyeuse ainsi que le Roméo et Juliette de Gounod (Opéra royal danois), La Bohème (Opéra Lyra/Centre national des Arts), Iolanta (Deutsche Kammerphilharmonie de Brême), Così fan tutte (Montpellier) et Les Noces de Figaro (Opera North). En 2017, il a été à la tête d’une coproduction de l’opéra Louis Riel de Harry Somers avec l’Orchestre du CNA et la Compagnie d’opéra canadienne.
M. Shelley a remporté en 2016 le prix ECHO pour son deuxième enregistrement sous l’étiquette Deutsche Grammophon, Peter and the Wolf, de même que le prix ECHO et le Deutsche Grunderpreis à titre de directeur artistique du projet visionnaire d’engagement local Zukunftslabor, du Deutsche Kammerphilharmonie de Brême, qui utilise la musique comme source de cohésion sociale et d’intégration. À titre de fondateur et directeur artistique de la Schumann Camerata et de la série avant-gardiste 440Hz à Düsseldorf, et à la faveur du rôle de leadership qu’il a joué à Nuremberg, Brême et Ottawa, M. Shelley cherche constamment à inspirer les futures générations de musiciens et les auditeurs de musique classique. Il a dirigé l’Orchestre national des jeunes de l’Allemagne lors de nombreuses tournées et travaille tous les ans avec des milliers de jeunes dans le cadre de projets de rayonnement. Il fait régulièrement des présentations instructives et passionnées sur ses programmes avant et après les concerts. Il participe aussi à des entrevues et produit des fichiers balados sur le rôle de la musique classique dans la société. Il a en outre dirigé et présenté de nombreux concerts en plein air. À Nuremberg notamment, au cours des neuf dernières années, il a attiré plus d’un demi-million de personnes aux concerts annuels du Klassik Open Air, le plus grand événement de musique classique d’Europe.
Le poste de directeur musical bénéficie du soutien d’Elinor Gill Ratcliffe, C.M., O.N.L., LL.D. (hc)
Mezzo-soprano très demandée et encensée par la critique, membre des Premières Nations Kwagiulth et Stó:lō à l’ascendance anglaise, irlandaise et écossaise, Marion Newman est reconnue comme l’une des chanteuses les plus accomplies du Canada pour ses interprétations d’œuvres allant de Vivaldi à Vivier, de même que pour ses rôles opératiques comme Carmen ou Rosine (Le barbier de Séville). Sélectionnée aux prix Dora pour son premier rôle dans Shanawdithit (Nolan et Burry) avec le Tapestry Opera de Toronto – en première mondiale –, elle « incarne son personnage avec une dignité et un courage imposants », selon Ian Ritchie.
Nouvelle animatrice de l’émission Saturday Afternoon at the Opera de CBC, Marion est aussi éditrice invitée au Chan Centre for the Performing Arts de l’Université de la Colombie-Britannique pour une nouvelle série de concerts présentant des œuvres d’artistes autochtones.
Marion a joué le rôle de Dr Wilson dans la première à l’Opéra de la ville de Vancouver et au Pacific Opera Victoria de Missing (Clements et Current), qui raconte en anglais et en gitxsan l’histoire des femmes autochtones disparues et assassinées du Canada, de même que le rôle de Tsianina Redfeather dans le drame musical de Jani Lauzon, I Call Myself Princess, au Globe Theatre de Regina.
Sur la scène nord-américaine, Marion s’est produite avec le Symphony Nova Scotia, l’Orchestre du Centre national des Arts, le quatuor à cordes Emily Carr, la société de musique nouvelle Continuum, le chœur du Elora Festival, le chœur Elmer Iseler, l’Orchestre baroque de Portland et le Chœur St-Laurent de Montréal.
Temps forts de sa saison : le Requiem de Mozart, une coproduction de la Compagnie d’opéra canadienne et de Against the Grain Theatre; l’atelier en direct du projet « Echoes », avec le Gryphon Trio; et la version pour quatuor à cordes de Five Orchestral Songs on Poems of Marilyn Dumont (Cusson), avec le New Orford String Quartet Concert, pour les Cecilia Concerts de Halifax.
En 2022, Marion fera sa première à l’Opéra d’Anchorage pour le rôle de Dr Wilson, dans une nouvelle production de Missing. Elle créera également le rôle de Dawn avec l’Opéra national du pays de Galles pour la première à venir de Migrations, une série d’histoires écrites par cinq personnes à partir de leur propre expérience de la migration ou du travail auprès des réfugiés.
Plus récemment, Marion a présenté What is Classical Indigenous Music?, dans lequel elle s’est également produite avec les Confluence Concerts de Toronto. Elle a aussi travaillé pour la première fois avec l’Orchestre symphonique de Rhode Island pour le Messie de Haendel.
En parallèle de sa carrière bien remplie d’interprète, Marion a cofondé l’Opéra Amplified et a travaillé dans de nombreux domaines des arts du spectacle comme éditrice, administratrice des arts, conférencière et enseignante. Elle est aussi conseillère dramaturgique pour Namwayut/Nous ne faisons qu’un, un nouvel opéra en création avec des artistes autochtones, noirs et de couleur et l’Opéra de Calgary.
Marion a interprété beaucoup d’œuvres qui font écho à son identité autochtone, comme Ancestral Voices (Tovey) avec l’Orchestre symphonique de Vancouver, Nuyamł-ił Kulhulmx (« Chanter la Terre », de Höstman) avec l’Orchestre symphonique de Victoria et Five Orchestral Songs on Poems of Marilyn Dumont avec l’Orchestre symphonique de Regina.
Dans l’univers musical de Mari Samuelsen, il n’existe pas de frontière entre les maîtres contemporains, comme Max Richter ou d’Arvo Pärt, et les grands classiques, comme Bach, Beethoven ou Vivaldi. Le talent artistique époustouflant de Mari et son approche audacieuse de la programmation et de la présentation inspirent les publics de monde entier. Son style de jeu chargé en émotions, la perfection de sa technique et l’intelligence de sa recherche rendent son répertoire d’autant plus captivant à écouter.
La violoniste norvégienne a collaboré avec des artistes comme Jeff Mills, Dubfire et Philipp Geist. Elle a aussi participé à des explorations avant-gardistes de l’art contemporain et de la musique classique aux événements du Yellow Lounge d’Oslo. « J’ai toujours ressenti le besoin de déroger aux traditions, explique la violoniste. Mon but est de créer de nouveaux programmes innovateurs pour les amoureux de la musique, peu importe le genre. »
En janvier 2019, Mari a signé un contrat d’exclusivité avec Deutsche Grammophon. Le premier album de la violoniste, MARI, sorti en juin 2019, contient la Chaconne de la Partita pour violon seul no 2 de Bach (« une exécution poignante, dans laquelle Mari Samuelsen échange l’intensité tenace des interprétations traditionnelles contre une éloquence éclatante qui marque les variations émotionnelles de la musique d’un sentiment impérieux de fatalité » – BBC Music Magazine) et le deuxième « knee play » d’Einstein on the Beach de Philip Glass, en plus de compositions de Brian Eno, de Max Richter, de Jóhann Jóhannsson et de Peter Gregson.
En 2020, Mari a sorti deux monoplages accompagnés de représentations filmées, toujours avec Deutsche Grammophon : Moonlight, où elle revisite la « Sonate au clair de lune » de Beethoven, et Una Mattina, un arrangement de Ludovico Einaudi. L’année suivante, elle a sorti Mitt hjerte alltid vanker (« Mon cœur vagabonde sans cesse »), une relecture d’une chanson de Noël scandinave aussi présente sur l’album Winter Tales.
Le dernier album de Mari, sorti le 20 mai 2022, présente une sélection audacieuse de musique originale et dynamique consacrée aux thèmes qui ont influencé cette œuvre : la vie et la lumière. Lys (« lumière » en norvégien) met en vedette 13 compositrices, de Hildegarde de Bingen à Hildur Guðnadóttir, et combine des œuvres de commandes et des nouveaux arrangements sur de morceaux existants.
Mari travaille régulièrement avec le compositeur Max Richter. On peut notamment l’entendre comme soliste sur le premier enregistrement mondial de Three Worlds, inspiré de trois romans de Virginia Woolf, et elle a joué dans « November », pour le concert DG120 de Deutsche Grammophon dans la Cité interdite de Beijing en octobre 2018. En février 2020, Mari a participé à la première mondiale de Voices au Barbican de Londres. Elle a depuis pris part à d’autres représentations de cette œuvre à Londres et au Wales Millennium Centre de Cardiff.
Moments phares, récents et à venir, pour Mari : des interprétations de Matteis, de Pärt et de Richter dans le cadre du projet de découverte musicale du hr-Sinfonieorchester au centre de congrès Jahrhunderthalle à Francfort (mars 2022); le Concerto pour violon no 1 de Philip Glass avec le BBC Concert Orchestra au Queen Elizabeth Hall de Londres (mai 2022); des représentations avec l’orchestre de chambre Casco Phil de Louvain en Belgique (juin 2022) et au festival Wonderfeel, aux Pays-Bas (juillet 2022); et des interprétations de Vivaldi, de Piazzolla et de Monti avec le Noord Nederlands Orkest au Concertgebouw d’Amsterdam (août 2022).
Née en 1984 à Hamar, au sud du site olympique de Lillehammer, sur les rives du plus grand lac de Norvège, Mari Samuelsen a suivi ses premiers cours de violon à l’âge de trois ans et a continué son apprentissage avec Arve Tellefsen. Dès son plus jeune âge, elle s’est produite avec Håkon, son frère violoncelliste, avec qui elle a ensuite fait des duos à l’étranger. À l’âge de 14 ans, Mari a intégré le prestigieux Institut de musique Barratt Due à Oslo, après quoi elle a étudié pendant presque dix ans avec le professeur Zakhar Bron à l’Université des Arts de Zurich.
Maintenant demandée mondialement comme récitaliste et soliste de concertos, Mari s’est produite dans des lieux aussi renommés que le Carnegie Hall de New York, la Philharmonie et le Théâtre des Champs-Élysées de Paris, la Konzerthaus de Berlin, le Victoria Hall de Genève, le Barbican de Londres et le Hollywood Bowl. Elle a également joué dans la première mondiale du double concerto pour violon, violoncelle et orchestre de James Horner, en 2014, et a enregistré ce morceau central de Pas de Deux, produit par Mercury Classics (Universal Music). La musique de son premier album solo, Nordic Noir, hante les téléséries Forbrydelsen, Bron/Broen et Broadchurch. Pas de Deux et Nordic Noir sont arrivés en tête des palmarès pop norvégiens (première et deuxième position, respectivement).
Max Richter est l’une des figures les plus prodigieuses de la scène musicale contemporaine. Il a produit des œuvres révolutionnaires en tant que compositeur, pianiste, producteur et collaborateur. Virtuose tant des synthétiseurs et ordinateurs que des orchestres symphoniques complets, il compose pour des albums solos, des ballets, des concerts, des films et séries télévisées, des installations d’art vidéo et des œuvres théâtrales. Il a suivi une formation classique à l’Université d’Édimbourg et à la Royal Academy of Music de Londres, et il a terminé ses études auprès du compositeur Luciano Berio à Florence.
Son premier album, Memoryhouse (2002), a été qualifié de référence par The Independent et Pitchfork Magazine, tandis que The Blue Notebooks (2004) a été choisi par The Guardian comme l’une des plus grandes œuvres du siècle. SLEEP, une œuvre de huit heures et demie, a été diffusée et interprétée en concert partout dans le monde, notamment à l’Opéra de Sydney, à Kraftwerk Berlin, au Concertgebouw d’Amsterdam, à la Philharmonie de Paris et au Barbican à Londres. En 2012, sa « recomposition » des sempiternelles Quatre Saisons de Vivaldi lui a valu un prestigieux prix ECHO Klassik ainsi qu’un abonnement aux palmarès classiques.
Ces dernières années, la musique de Max Richter est devenue un pilier pour nombre de compagnies de ballet de renom, dont le ballet Mariinski, le Ballet de La Scala de Milan, le Joffrey Ballet, le New York City Ballet, le Ballet de l’Opéra de Paris, l’American Ballet Theatre, le Semperoper Ballett et le NDT. Ses collaborations avec Wayne McGregor pour The Royal Ballet ont reçu un accueil universellement chaleureux.
Compositeur prolifique, Max Richter a aussi écrit pour le cinéma et la télévision. On compte parmi ses récents projets Hostiles, Black Mirror, Taboo – série pour laquelle il a reçu une nomination aux Emmys –, les séries The Leftovers et L’amie prodigieuse sur HBO et, plus récemment, Rick l’informateur, Marie reine d’Écosse et le drame de science-fiction Vers les étoiles mettant en vedette Brad Pitt. Ses œuvres peuvent également être entendues dans Shutter Island (Martin Scorsese), Valse avec Bachir (Ari Folman) et L’arrivée (Denis Villeneuve), primé aux Oscars.
Max Richter a reçu deux récentes commandes, l’une de la ville de Bonn pour marquer le 250e anniversaire de la naissance de Beethoven et l’autre, pour une collaboration avec Margaret Atwood et Wayne McGregor pour une œuvre inspirée de la trilogie MaddAddam d’Atwood. Son dernier album studio, VOICES, sera lancé en 2020.
(Née en 1985)
Outi Tarkiainen est née à Rovaniemi en Laponie finlandaise, un lieu qui s’est révélé une source inépuisable d’inspiration pour elle. Outi a longtemps été attirée par la force expressive de la voix humaine, mais a aussi écrit, outre des œuvres pour voix, des œuvres pour chambre, pour instruments solos et pour orchestre et soliste. « Je vois la musique comme une force de la nature qui peut imprégner une personne et même changer des destinées entières. »
Elle a reçu des commandes d’orchestres comme l’Orchestre symphonique de San Francisco, l’Orchestre symphonique de la BBC, l’Orchestre philharmonique de la BBC, le Royal Stockholm Philharmonic et l’Orchestre symphonique de la radio finlandaise. Sa musique a d’ailleurs été interprétée par les Orchestres de Saint-Louis, Detroit, Houston et bien d’autres. Ses premières œuvres avec des orchestres de jazz ont donné naissance à Into the Woodland Silence (2013), qui combine le mysticisme naturel de la compositrice aux textures singulières typiques des formations orchestrales de jazz. Parmi les œuvres notoires d’Outi figurent un cycle de mélodies d’orchestre comportant des textes de poètes sámi The Earth, Spring’s Daughter (2015), le concerto pour saxophone Saivo (2016, sélectionné pour le prix musical du conseil nordique) et Midnight Sun Variations, qui a été présenté pour la toute première fois aux BBC Proms en 2019 (sélectionné pour le prix de composition musicale de la Fondation Prince Pierre de Monaco). Son premier opéra intégral, A Room of One’s Own (2021), est une commande du Théâtre Hagen en Allemagne – qui en a également assuré la première représentation.
Outi a étudié la composition à la Sibelius Academy d’Helsinki, à l’École Guildhall de Londres et à l’Université de Miami. Elle a été compositrice résidente du Festival de Musique Classique d’Uzerche en France et cometteure en scène artistique du Silence Festival en Laponie.
Rédigé par Andrew Mellor
Compositrice parmi les plus demandées au Canada, Alexina Louie écrit pour de nombreux solistes, ensembles de musique de chambre, groupes de musique contemporaine et orchestres. Ses œuvres font partie des programmes courants, surtout ses compositions pour piano, fréquemment interprétées par des étudiants comme des professionnels. La plus connue est peut-être Scenes From A Jade Terrace, une commande de Jon Kimura Parker.
Les œuvres orchestrales d’Alexina font l’objet de nombreuses prestations internationales majeures. Des chefs d’orchestre de renommée mondiale ont dirigé ses œuvres, comme Sir Andrew Davis, Leonard Slatkin, Alexander Lazarev, Charles Dutoit, Bramwell Tovey, Günther Herbig, Pinchas Zukerman, Kent Nagano, Peter Oundjian, Carlos Kalmar, James Judd et Ingo Metzmacher.
La musique d’Alexina a également été sélectionnée pour des productions du Ballet national du Canada. Le ballet de Dominique Dumais one hundred words for snow (2003) a été composé sur O Magnum Mysterium: In Memoriam Glenn Gould, décrit par le Globe and Mail comme un hommage « profondément beau » au regretté Glenn Gould. Ensuite, en 2007, le Ballet national a demandé à Alexina d’écrire Wolf’s Court, une œuvre créée en collaboration avec le chorégraphe Matjash Mrozewski.
En 2009, la Compagnie d’Opéra Canadienne a présenté un opéra complet écrit pour la scène principale par Alexina, The Scarlet Princess (libretto de David Henry Hwang, primé au prix Tony [M. Butterfly]), devant une salle comble à Toronto. Enregistré en direct, le concert a été retransmis dans tout le pays et a reçu beaucoup d’éloges.
Ses œuvres vocales et opératiques ont été interprétées par des chanteuses et chanteurs renommés, comme Barbara Hannigan, Russell Braun, Daniel Okulitch et John Relyea. L’expertise d’Alexina en matière d’écriture vocale ressort dans ses mini-opéras comiques pour la télévision, Toothpaste et Burnt Toast des œuvres on ne peut plus novatrices récompensées par des prix internationaux et créées en collaboration avec le metteur en scène Larry Weinstein et le librettiste Dan Redican.
En 2014, le violoniste acclamé James Ehnes a commandé Beyond Time, une œuvre colorée d’une grande virtuosité pour violon et piano qu’il a amenée sur la route. Le public et les critiques sont unanimes : ses prestations sont enlevantes.
Plus récemment, le très attendu Triple concerto pour trois violons et orchestre d’Alexina, commandé par l’Orchestre symphonique de Toronto, l’Orchestre du Centre national des Arts et l’Orchestre symphonique de Montréal, a été produit par ces derniers pour les célébrations du 150e anniversaire du Canada.
Alexina a gagné trois prix Juno de la meilleure composition classique. Elle a également reçu de nombreux autres prix et honneurs, comme le prix Jules-Léger de nouvelle musique de chambre, le Prix des compositeurs du Centre national des Arts, le prix Chalmers de composition et un doctorat honorifique de l’Université de Calgary, en plus de nombreuses autres distinctions.