Au rythme de la mélodie

avec l'Orchestre du CNA

2021-10-21 20:00 2021-10-21 22:00 60 Canada/Eastern 🎟 CNA : Au rythme de la mélodie

https://nac-cna.ca/fr/event/29199

Événement en personne

L’Orchestre du CNA est ravi d’accueillir de nouveau sur scène John Storgårds, son premier chef d’orchestre invité, pour la première fois en plus de deux ans. Ses affinités avec les symphonies tardives de Franz Josef Haydn et le dynamisme intrinsèque aux compositions de John Adams promettent une expérience de concert exaltante, tant pour les musiciens que pour le public. Plus de 225 ans après sa création,...

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Salle Southam ,1 rue Elgin,Ottawa,Canada
jeu 21 octobre 2021

≈ 90 minutes · Sans entracte

Nos programmes sont passés au numérique.

Balayez le code QR à l’entrée de la salle pour lire les notes de programme avant le début du spectacle.

Dernière mise à jour: 19 octobre 2021

Répertoire

M. Arnold

Three Shanties, opus 4a, arr. Philip Lane

I. Allegro con brio
II. Allegretto semplice
III. Allegro vivace

Malcolm Arnold a écrit Three Shanties, à l’origine pour quintette à vents, en 1942, au début d’une fructueuse carrière de compositeur éclectique qu’on célèbre dans le monde entier, cette année, pour souligner le centenaire de sa naissance. À l’époque, il venait de se joindre à l’Orchestre philharmonique de Londres à titre de deuxième trompette, et il a écrit cette pièce pour ses collègues de l’orchestre. L’œuvre a été créée dans un hangar d’avions situé près de Bristol en août 1943, et elle demeure à ce jour l’une des pièces de musique de chambre les plus connues d’Arnold. Ce soir, vous entendrez un arrangement pour orchestre de chambre de Three Shanties, achevé par Philip Lane en 2003.

Dans cette œuvre de jeunesse, écrite par le compositeur à l’âge de vingt-et-un ans, on peut déjà entendre la profondeur de l’imagination musicale d’Arnold – y compris sa fibre humoristique – ainsi que le raffinement de son art. Pour chaque mouvement, il reprend la mélodie d’un populaire chant de marin (sea shanty – des chansons qu’entonnaient les marins au XIXe siècle quand ils étaient en mer) et la soumet à des variations inventives et des distorsions insolites, des changements de climat et de timbre, et de scintillantes textures contrapunctiques. Dans le premier mouvement, l’air de « What Shall We Do with a Drunken Sailor? » (littéralement : « Que devons-nous faire d’un marin ivre? ») est le point de départ d’une série de « tableaux » brossant, en succession rapide, un portrait du marin soûl : on le voit poursuivre ses compagnons marins ou être poursuivi par eux (le thème imitant un canon),  s’assombrir dans son égarement (figures mélodiques murmurées), être pris de hoquet, se rebiffer. Plus tard, un tango exprime son remords, après quoi il se ressaisit dans un Presto galopant.

Pour l’Allegretto semplice, Arnold puise dans l’air de « Boney was a Warrior » (une ode à Napoléon Bonaparte) une tendre mélodie, passablement introspective. Ses doux accents circulent entre les instruments, soutenus par des harmonies serrées et un contrepoint délicat. Dans le troisième mouvement, l’air de « Johnny Come Down to Hilo » apparaît sous divers aspects colorés – vif et pétillant, sur des rythmes syncopés jazzy, audacieux et irrévérencieux – amenant l’œuvre à son exubérante et irrésistible conclusion.

Par Hannah Chan-Hartley (traduit de l’anglais)

JOSEPH HAYDN

Symphonie no 100 en sol majeur, « Militaire »

I. Adagio – Allegro
II. Allegretto
III. Menuet et Trio : Moderato
IV. Finale : Presto

 

La Symphonie no 100 de Franz Joseph Haydn (1793–1794) est l’une des 12 symphonies créées par le compositeur dans le cadre de l’importante série de concerts organisée à Londres par Johann Peter Salomon, violoniste et impresario allemand. Les concerts remportent un énorme succès et accroissent la renommée de Haydn, qui est déjà l’un des compositeurs les plus reconnus en Europe.

Figurant dans le huitième concert de la saison, la Symphonie no 100 est jouée pour la première fois en mars 1794 au Hanover Square Rooms, avec Haydn au piano et Salomon au violon solo, conformément à l’usage de l’époque. La pièce est tour à tour spectaculaire et pleine d’esprit et de surprise, tout en étant stimulante intellectuellement (c’est l’époque où les spectateurs sont de fins connaisseurs de musique orchestrale). Elle fait sensation et constitue l’un des plus grands triomphes de la carrière du compositeur.

La lente introduction commence avec les violons qui présentent un thème d’une élégance décontractée, comme s’ils mettaient la table pour ce qui s’en vient, puis un roulement de tambour fait brièvement intrusion, comme un avertissement. L’allegro en sol majeur qui suit se déploie joyeusement, avec un premier thème enchanteur initialement introduit par les flûtes et les hautbois; le deuxième thème, composé de phrases répétées de manière ludique, est ensuite entonné par les premiers violons. Avant de revenir vers cette mélodie, la section intermédiaire révèle de nombreuses surprises : elle s’ouvre notamment sur un silence stupéfiant, avant que les cordes ne « reprennent » sur le deuxième thème en adoptant la tonalité aux accents lointains du si bémol majeur.

Le deuxième mouvement est celui qui confère à la symphonie son nom de « Militaire ». Dans cette partie, Haydn ajoute du triangle, des cymbales et de la caisse claire aux trompettes et aux timbales pour créer une section de percussions qui évoque la musique des janissaires de l’Empire ottoman. N’ayant jamais figuré dans la musique orchestrale auparavant, ces sons, comme le fait remarquer le musicologue Robert Philip, ont probablement stupéfié le public de l’époque. (Lors des premières représentations, les spectateurs sont si émerveillés qu’ils en redemandent.) Aujourd’hui, cette pièce surprend toujours, particulièrement à l’approche de la conclusion du mouvement, lorsque les mesures sont interrompues de façon spectaculaire par une fanfare de trompettes et un « fracas » orchestral.

Notes de programme rédigées par Hannah Chan-Hartley

John Adams

Concerto pour violon

I. —
II. Chaconne : Body through which the dream flows
III. Toccata

 

John Adams compose son Concerto pour violon en 1993. « L’idée d’écrire un concerto pour violon m’est venue de la violoniste Jorja Fleezanis, une amie proche et une ardente défenseure des nouvelles œuvres », explique-t-il dans la description de la pièce. Depuis sa première, le concerto est entré dans le répertoire de nombreux violonistes, dont Leila Josefowicz, qui l’a interprété à moult reprises et l’a enregistré avec l’Orchestre symphonique de Saint-Louis, sous la direction de David Robertson.

Souhaitant composer une pièce spécialement pour le violon, John Adams a consulté Jorja Fleezanis tout au long de son processus de création. Qui plus est, « le violon inspire une intensité lyrique incroyable et possède l’extraordinaire faculté de communiquer un message sans équivoque ». Ainsi, « un concerto sans expression mélodique forte est difficile à imaginer. Je savais que si je voulais composer un concerto pour violon, je devais régler le problème de la mélodie. »

Comme l’explique le compositeur, « le Concerto pour violon a émergé comme une œuvre incontestablement mélodique – un exemple “d’hypermélodie”. Le violon tisse de longues phrases les unes après les autres sans s’arrêter durant presque toutes les quelque 35 minutes que dure la pièce. J’ai adopté la forme classique (en trois mouvements) du concerto comme modèle platonique, en allant jusqu’à placer une brève cadence pour le soliste au point traditionnel vers la fin du premier mouvement. Le concerto s’ouvre avec une longue rhapsodie pour le violon, une “mélodie sans fin” libre et fantaisiste, qui se superpose à la montée en cadence créée par les figures ascendantes de l’orchestre. »

Le second mouvement est une chaconne, un type d’œuvre musicale qui a recours à un motif mélodique récurrent dans la ligne de basse, ou ostinato. Celui qu’Adams utilise ici est une reproduction quasi exacte de celui utilisé dans le Canon de Pachelbel. Habituellement, le motif reste le même en ce qui a trait au ton et à la forme rythmique de la pièce, mais dans ce mouvement, « il se tend, se compresse et transforme ses contours et ses procédés, tandis que le violon flotte comme un esprit désincarné autour du tissu orchestral ». Le titre de la chaconne, « “Body through which the dream flows”, est quant à lui tiré d’un poème de Robert Hass. Ces mots évoquent selon moi la dualité de la chair et de l’âme qui imprègne le mouvement. C’est comme si le violon représentait le “rêve” flottant à l’intérieur du pouls lent et régulier du “corps” orchestral. » La toccata finale est une démonstration de virtuosité pour le violon, dotée de la « puissance déferlante d’un moteur ».

Notes de programme rédigées par Hannah Chan-Hartley

Artistes

  • Avec Orchestre du CNA
  • chef d'orchestre John Storgårds
  • violon Leila Josefowicz
  • Compositeur John Adams
  • Compositeur Malcolm Arnold
  • Compositeur Franz Joseph Haydn

Orchestre du CNA

PREMIERS VIOLONS
Yosuke Kawasaki (violon solo)
Jessica Linnebach (violon solo associée)
Noémi Racine Gaudreault (assistante violon solo)
Elaine Klimasko
Marjolaine Lambert
Jeremy Mastrangelo
Manuela Milani
Leah Roseman
Erica Miller*
Martine Dubé*
​Marc Djokic*

SECONDS VIOLONS
Mintje van Lier (solo)
Winston Webber (assistant solo)
Mark Friedman
Carissa Klopoushak
Frédéric Moisan
Edvard Skerjanc
Karoly Sziladi
Emily Westell
Andréa Armijo-Fortin*
Renée London*
Sara Mastrangelo*
​Heather Schnarr*
Sarah Williams*

ALTOS
Jethro Marks (solo)
David Marks (solo associé)
David Goldblatt (assistant solo)
Paul Casey
Ren Martin-Doike
David Thies-Thompson
Sonya Probst*

VIOLONCELLES
Rachel Mercer (solo)
Julia MacLaine (assistante solo)
Timothy McCoy
Marc-André Riberdy
​Leah Wyber
Thaddeus Morden*

CONTREBASSES
Hilda Cowie (assistante solo par intérim)
Marjolaine Fournier
Vincent Gendron
​Paul Mach*

FLÛTES
Joanna G'froerer (solo)
Stephanie Morin

HAUTBOIS
Charles Hamann (solo)
Anna Petersen

CLARINETTES
Kimball Sykes (solo)
Sean Rice

BASSONS
Christopher Millard (solo)
Vincent Parizeau

CORS
Lawrence Vine (solo)
Julie Fauteux (solo associée)
Elizabeth Simpson
Louis-Pierre Bergeron

TROMPETTES
Karen Donnelly (solo)
Steven van Gulik
Michael Fedyshyn*

TROMBONES
Donald Renshaw (solo)
Colin Traquair

TROMBONE BASSE
Douglas Burden

TUBA
Chris Lee (solo)

TIMBALES
Feza Zweifel (solo)

PERCUSSIONS
​Jonathan Wade
Louis Pino*
Matthew Moore*

HARPE
Angela Schwarzkopf*

CLAVIERS
Olga Gross*
Frederic Lacroix*

MUSICOTHÉCAIRE PRINCIPALE
Nancy Elbeck

MUSICOTHÉCAIRE ADJOINT
Corey Rempel

CHEF DU PERSONNEL
Meiko Lydall

*Musiciens surnuméraires