≈ 60 minutes · Sans entracte
I. Praeludium : Allegro vivace
II. Sarabande : Andante
III. Gavotte : Allegretto
IV. Air : Andante religioso
V. Rigaudon : Allegro con brio
En 1884, au sommet de sa carrière de musicien et de compositeur, Edvard Grieg reçoit la commande d’une œuvre pour célébrer le bicentenaire de l’écrivain et dramaturge norvégien-danois Ludvig Holberg (1684-1754). Il écrit pour l’occasion la Cantate pour l’Inauguration du Monument de Holberg, pour voix masculines, mais tout en l’achevant, il compose également un ensemble de pièces pour piano qu’il intitule Du temps de Holberg, Suite dans le style ancien. L’année suivante, il crée un arrangement pour orchestre à cordes de cette œuvre – la forme sous laquelle elle est principalement connue aujourd’hui.
Grieg a modelé la Suite Holberg sur la forme instrumentale popularisée à l’époque baroque, celle où vivait Holberg. Elle consiste en une série de danses stylisées, c'est-à-dire des musiques destinées à être écoutées plutôt que dansées, mais qui conservent les caractéristiques distinctives (tempo, mesure, rythmes) de ces types de danse. Une même tonalité unit les mouvements – le sol, dans le cas présent (sol majeur dans l’ensemble, mises à part quelques excursions en sol mineur dans l’Air et le Rigaudon). De façon générale, Grieg a cherché à évoquer ce style plus ancien dans sa Suite Holberg plutôt qu’à l’imiter.
Le Praeludium (prélude) d’ouverture présente un vigoureux rythme de galop, avec des accents puissants et des crescendos dramatiques. Par-dessus, les violons jouent une délicate mélodie qui progresse par paliers. L’ambiance devient orageuse avec des passages en cascade palpitants, puis se calme tout à coup, sur une phrase envoûtante. Plus tard, la musique initiale est reprise avec quelques variations, et s’achève sur une grande envolée.
La Sarabande est une danse lente à trois temps qui se caractérise par son appui sur le deuxième temps. Celle que nous retrouvons ici comporte quelques touches inusitées, comme les basses pincées qui se joignent à elle au milieu de la première partie. Dans la deuxième partie, le violoncelle solo reprend la phrase poignante des violons, après quoi deux autres violoncelles se joignent à lui pour créer un trio très soudé. Les autres cordes entrent en scène et atteignent un sommet chaleureux, puis s’apaisent à la fin.
Grieg s’inspire du double temps fort caractéristique de la Gavotte pour créer un thème exaltant, fait de motifs ascendants, avec des accents soulignant le rythme de la danse. La Gavotte encadre une Musette centrale, où les violoncelles entonnent un bourdon et les cordes supérieures exécutent des motifs circulaires par-dessus, évoquant l’instrument français de l’ère baroque, de la famille des cornemuses, dont le style musical tire son nom.
L'Air est une émouvante chanson sans paroles – en sol mineur, elle est d'une mélancolie touchante. Les violons introduisent la mélodie lyrique avec ses ornements expressifs, puis elle est reprise par les violoncelles et les contrebasses. Dans la seconde moitié, les violons forment un duo avec le violoncelle solo, après quoi ils atteignent le paroxysme de l’émotion. Puis la musique s’apaise, pour monter à nouveau en intensité avant de se dissiper rapidement à la fin.
Le dernier mouvement est un Rigaudon, une danse française animée. Ici, l’air est confié au violon et à l'alto solos qui exécutent des figures rapides et énergiques, sur une paisible toile de fond tissée en pizzicato. Contrastant vivement avec ce qui précède, la section médiane calme et posée, en mode mineur, tire parti de la chaleur des timbres de l’orchestre entier. Le Rigaudon revient pour amener la Suite à son exubérante conclusion.
Notes de programme par Hannah Chan-Hartley (traduit de l’anglais)
Assistante violoncelle solo au sein de l’Orchestre du Centre national des Arts depuis 2014, Julia MacLaine se produit mondialement comme soliste, musicienne d’orchestre et de chambre pour des œuvres passant du classique au contemporain, et de la musique du monde à ses propres arrangements et compositions.
Elle s’est récemment produite avec son quatuor à cordes Ironwood à Mahone Bay (N.-É.), au Indian River Festival (Î-P-É), et à leur propre festival Classical Unbound dans le comté de Prince Edward. Le quatuor a participé aux Sessions Wolfgang et à la série Musique pour un dimanche après-midi à Ottawa, au festival Ritornello (SK), et à divers événements à Paris. Leurs programmes combinent chevaux de bataille classiques (Beethoven, Ravel, Debussy) et musique contemporaine (œuvres d’Ana Sokolovic, Nicole Lizée, Bryce Dessner, Philip Glass, Esa‐Pekka Salonen), tout en se permettant des détours du côté de leurs propres arrangements de compositions originales et de musique folk.
Pendant ses dix années passées à New York, Julia a régulièrement collaboré avec des compositeurs, ce qui a donné lieu à de nouvelles œuvres pour violoncelle solo. Elle s’est entre autres faite championne de Pachamama’s Catharsis de Pedro Malpica. Julia s’est souvent produite sur les trois scènes de Carnegie Hall. Comme membre d’Ensemble Connect (autrefois ACJW), elle a présenté de nombreux concerts de musique de chambre aux salles Weill et Zankel, notamment comme soliste dans le concerto Elegy: Snow In June de Tan Dun. Elle a aussi joué fréquemment à l’auditorium Stern comme membre de l’Orchestra of St. Luke’s, et comme violoncelle solo pour Pasion selun San Marcos d’Osvaldo Golijov. De 2005 à 2014, elle a été membre de l’orchestre de chambre The Knights de Brooklyn, avec qui elle a interprété le Concerto pour violoncelle de Schumann dans Central Park en 2012, diffusé en direct sur WQXR. L’ensemble finaliste aux Grammys collabore régulièrement avec des artistes comme Gil Shaham, Renée Fleming et Yo‐Yo Ma, et a enregistré plusieurs albums sur des étiquettes comme SONY Classical.
À la fois musicienne et entrepreneure, Julia MacLaine a cofondé le groupe new-yorkais The Ikarus Chamber Players, un ensemble qui marie la musique de chambre classique à d’autres formes d’art au sein de leur propre série de concerts dans des maisons de vente aux enchères, des galeries d’art et d’autres lieux inusités. Avec ses collègues de l’Académie (un programme de stages offert par Carnegie et Juilliard et rattaché à Ensemble ACJW/Connect), elle a formé le collectif de musique de chambre Decoda pour développer des résidences communautaires de musique de chambre partout au monde. Avec Decoda, Julia a joué au festival Mecklenberg‐Vorpommern en Allemagne, à Abu Dhabi, au Suntory Hall à Tokyo, et partout aux États-Unis. Elle a également participé aux festivals Lanaudière, Bic, Mostly Mozart, Tanglewood et Ravinia.
Julia a accompagné le Deutsche Kammerphilharmonie Bremen et Les Violons du Roy, et elle compte parmi ses collaborateurs de musique de chambre Itzhak Perlman, Jackie Parker, Pinchas Zukerman, des membres de l’Orion String Quartet, Ani et Ida Kavafian, Inon Barnatan et Cynthia Phelps.
Originaire de l’Île-du-Prince-Édouard, Julia a étudié auprès d’Antonio Lysy à l’Université McGill (baccalauréat en musique), et auprès de Timothy Eddy au Collège de musique Mannes (diplôme d’artiste) et à l’école Juilliard (maîtrise en musique).
Timothy McCoy a commencé à jouer du violoncelle à six ans à Sudbury, en Ontario, où il était inscrit comme élève Suzuki au Cambrian College sous la tutelle de Sylvia Thelen et de Metro Kozak. Sa famille a déménagé à Ottawa le jour de la Fête du Canada, l’année de ses huit ans; il se souvient d’avoir été vivement impressionné par les feux d’artifice sur les édifices du Parlement à son premier soir dans sa nouvelle ville, qui est devenue dès lors sa ville d’adoption. Depuis, il a passé une bonne partie de sa vie au Centre national des Arts. Son premier professeur à Ottawa a été Marian Heller, alors violoncelle solo adjoint de l’OCNA. Quand Mme Heller a déménagé à New York pour accepter un poste avec le Metropolitan Opera Orchestra, il a poursuivi sa formation auprès d’une autre violoncelliste de l’Orchestre du CNA, Rosalind Sartori.
Dans son enfance, Timothy McCoy a reçu une formation vocale intensive comme membre du Men and Boys’ Choir de l’église anglicane St. Matthew’s, dans le quartier du Glebe d’Ottawa. Nommé choriste principal sous la direction de Brian Law, il agissait souvent comme soprano solo et a déjà interprété le « Pie Jesu » dans le Requiem de Fauré. Tout jeune encore, il est aussi apparu au Centre national des Arts dans le War Requiem de Britten et Dream of Gerontius d’Elgar, en plus de chanter depuis la fosse d’orchestre dans la partition pour ballet A Midsummer Night’s Dream de Mendelssohn. Après une ultime apparition où il personnifiait une fée d’opéra plutôt costaude et velue dans une production du CNA d’A Midsummer Night’s Dream de Britten, sa carrière de soprano a connu une fin abrupte.
Diplômé de l’Université de l’Indiana, M. McCoy a étudié le violoncelle auprès de Gary Hoffman et de Janos Starker, et le répertoire de chambre sous la conduite de Menahem Pressler, James Buswell et George Janzer. Il a étudié le répertoire orchestral auprès des violoncelles solo de plusieurs orchestres de premier plan aux États-Unis, notamment Stephen Geber, Desmond Hoebig et Ron Leonard. Il s’est aussi produit dans des ateliers de maître animés par Aldo Parisot, Tsyoshi Tsutsumi, Raya Garbousova et Yehuda Hanani, et il a assisté comme auditeur libre à des classes de Josef Gingold, Gyorgy Sebok, Frank Miller et Lynn Harrell.
Il a participé, comme étudiant et comme interprète, à de nombreux programmes estivaux, passant plusieurs étés au Banff Centre (où il a commencé comme élève dans le cadre du Gifted Youth Programme) ainsi qu’au National Music Camp (Interlochen, Michigan), au Brott Summer Festival (Hamilton, Ontario) et au Festival of the Sound (Parry Sound, Ontario). Il a occupé des postes importants avec l’Orchestre national des jeunes du Canada, le National Repertory Orchestra (Colorado) et le National Orchestral Institute (Maryland). Finaliste au Concours international de cordes Stulberg, il a aussi pris part au troisième congrès des violoncellistes des États-Unis à Bloomington, dans l’Indiana. Pendant ses années de collège, il a été engagé pour deux saisons au sein de l’Orchestre symphonique d’Owensboro (Kentucky) et s’est produit avec des orchestres régionaux partout en Indiana.
M. McCoy a amorcé sa carrière professionnelle à Toronto comme violoncelliste indépendant. Ce furent des années de formation… Il a obtenu son premier engagement le lendemain de son arrivée en ville, quand il a été invité à interpréter les Suites pour violoncelle seul de Bach pour la 10e édition annuelle du Tea Party de John Steinberg au Rainbow Room, un chic salon de coiffure situé dans le quartier Rosedale – il y a gagné une coupe de cheveux gratuite en plus d’un généreux cachet. Il s’est ensuite joint à l’Emperor Quartet, avec lequel il s’est notamment produit dans le cadre d’un mariage dans une arrière-cour d’Oakville, par une journée glaciale d’automne, pour le tournage du pilote de l’émission Almost Grown de la chaîne télévisée CBS. Il affirme avoir joué des quatuors à cordes au sommet de tous les gratte-ciel dignes de ce nom du centre-ville de Toronto. Il a joué de la musique de chambre pour Mila Mulroney et Nancy Reagan dans le cadre d’un Sommet économique du G7, ainsi que pour des politiciens canadiens de premier plan et de nombreux chefs d’État européens. Il a participé aux cérémonies d’ouverture du SkyDome de Toronto, par un temps pluvieux, aux côtés d’Oscar Peterson et de l’Orchestre symphonique de Toronto. Il s’est produit avec le Roy Thomson Hall Orchestra de même qu’avec les célèbres Elmer Iseler Singers au St. Lawrence Centre, et il a pris part à la création mondiale d’une œuvre de Krzysztof Penderecki dirigée par le compositeur lui-même. Il a fait partie des musiciens de studio engagés pour des séances d’enregistrement du légendaire Tommy Hunter Show et, encore frais émoulu du collège, il se retrouvait régulièrement dans la fosse d’orchestre pour prendre part aux représentations de la comédie musicale Les Misérables au Royal Alexandra Theatre. Il a aussi eu le plaisir de collaborer avec des ensembles contemporains de Toronto comme les New Music Concerts de Robert Aitken et l’Esprit Orchestra dirigé par Alex Pauk.
Sur la scène musicale du Québec, M. McCoy a tourné avec Bernard Labadie et Les Violons du Roy, notamment en Espagne et au Maroc, et a œuvré pendant cinq ans comme violoncelliste au sein de l’Orchestre symphonique de Québec. Il a donné des concerts radiodiffusés en direct du Palais Montcalm avec l’Orchestre de chambre de Radio-Canada à Québec, a interprété des chants folkloriques traditionnels québécois en tournée dans la région de Québec avec son ami le regretté violoniste Marc Gagnon et l’Ensemble Arabesque, et a collaboré comme violoncelle solo à de nombreux concerts et festivals de chant choral au Québec, y compris le Festival des musiques sacrées de Québec. Il a enregistré avec le chansonnier français Serge Lama et, comme artiste soliste, avec l’auteure-compositrice et interprète folk Connie Kaldor.
Timothy McCoy est devenu membre de l’Orchestre du Centre national des Arts au début de la saison 2003-2004, après avoir joué régulièrement au sein de l’Orchestre pendant les trois saisons précédentes.
À Ottawa, M. McCoy a été membre de l’ensemble Thirteen Strings et s’est produit au Festival international de musique de chambre d’Ottawa ainsi que dans le cadre de la série Musique pour un dimanche après-midi au Musée des beaux-arts du Canada. Il a collaboré avec les pianistes Angela Hewitt et Anton Kuerti. Il a contribué au développement de nouvelles compositions dans le cadre des concerts-ateliers organisés par le Centre de musique canadienne à la Quatrième Salle du CNA, et s’est produit avec l’Ensemble de musique nouvelle de l’OCNA sous la direction d’Oliver Knussen. Ses prestations comme chambriste ont fait l’objet de radiodiffusions sur les réseaux anglais et français de la Societé Radio-Canada/CBC. Il a été membre du jury de la Bourse de l’OCNA et a été invité à assumer des fonctions similaires dans le cadre de festivals présentés à Ottawa et à Hamilton.
Artiste indépendant d’une grande polyvalence, M. McCoy s’est produit au Bluesfest avec Smokey Robinson, au CNA avec Diana Krall et Holly Cole, au Corel Centre avec Sarah Brightman, et au Casino du Lac Leamy avec Frank Sinatra Jr. Il est apparu sur la scène de la Fête du Canada pour l’émission d’après-midi de la Télévision de Radio-Canada/CBC-TV en direct de la colline du Parlement, et il a donné de nombreuses prestations de musique de chambre dans le cadre de cérémonies officielles à Rideau Hall. Il est par ailleurs le directeur administratif de l’Ottawa Music Company, un regroupement de musiciens de la région qui collaborent à des concerts de musique chorale donnés par des ensembles tels que la Société chorale d’Ottawa, le Cathedral Choir of Men and Boys de la cathédrale Christ Church, et l’Ottawa Bach Choir.
M. McCoy a agi comme répétiteur auprès d’orchestres scolaires et communautaires aussi bien à Ottawa qu’en tournée avec l’OCNA à Calgary (Alberta) et dans la région du Saguenay, au Québec. Il a été invité à faire répéter la classe de violoncelle du professeur Paul Marleyn à l’Université d’Ottawa, et il prend grand plaisir à donner des leçons particulières à quelques élèves qu’il suit régulièrement.
M. McCoy joue sur une rare reproduction (v. 1984) d’un violoncelle Carlo Giuseppe Testore; un splendide instrument fabriqué à New York pour George Ricci par le célèbre luthier argentin Horacio Piñeiro.
Qualifiée de « chambriste dans l’âme » (The Globe and Mail), qui sait créer des « moments de pure magie » (Toronto Star), la violoncelliste canadienne Rachel Mercer s’est produite comme soliste et chambriste sur cinq continents.
Lauréate du Grand Prix Vriendenkrans d’Amsterdam (2001), elle est violoncelle solo de l’Orchestre du Centre national des Arts et directrice artistique de la série de concerts de musique de chambre 5 at the First à Hamilton. Rachel Mercer se produit régulièrement en duo avec sa partenaire de longue date, Angela Park, et a été membre du quatuor pour piano Ensemble Made in Canada (2008-2020), lauréat d’un prix Juno, du trio AYR, (2010-2020) et du quatuor Aviv (2002-2010). Elle a donné des classes de maître en Amérique du Nord, en Afrique du Sud et en Israël, et des conférences sur l’interprétation, la carrière et l’industrie de la musique. Passionnée de musique canadienne contemporaine, elle a commandé et joué plus de 25 œuvres pour violoncelle solo et ensembles de chambre, y compris des concertos pour violoncelle solo de Stewart Goodyear et Kevin Lau.
Rachel a collaboré à des enregistrements sous les étiquettes Naxos, Naxos Canadian Classics, Centredisques, Analekta, ATMA, Dalia Classics et EnT-T. Encensé par la critique, son album de suites pour violoncelle seul de Bach a été enregistré avec le violoncelle Stradivarius Bonjour (v. 1696) provenant de la Banque d’instruments de musique du Conseil des arts du Canada. Rachel joue sur un violoncelle fabriqué au 17ᵉ siècle en Italie du Nord.
www.rachelmercercellist.com
Ayant débuté son apprentissage musical avec le violon, Marc-André Riberdy porte finalement son choix sur le violoncelle. Ses études ont débuté avec le Père Rolland Brunelle et madame Sophie Coderre à l’École de musique de Lanaudière et se sont poursuivies avec madame Elizabeth Dolin au Conservatoire de musique de Montréal. Il s’est par la suite perfectionné auprès de monsieur Jean-Guihen Queyras à la Hochschule für Musik de Freiburg, en Allemagne.
Marc-André s’est distingué lors de plusieurs concours, dont le Festival et Concours de musique classique de Lanaudière, le Concours de musique du Canada et le Concours de musique Hélène-Roberge. Il a été récipiendaire du prix spécial lors de l’édition 2016 du Concours pour violoncelle Domnick à Stuttgart, en Allemagne.
Marc-André a eu l’occasion de se produire comme soliste avec divers orchestres au cours de ses études, tels que l’Orchestre à cordes du Conservatoire de musique de Montréal, l’Orchestre symphonique des jeunes de Joliette et l’Orchestre symphonique du Conservatoire de musique de Montréal. Il s’est joint en 2016 à l’Orchestre Métropolitain en tant que violoncelle solo associé, avant d’intégrer la section de violoncelle de l’Orchestre du CNA en 2018. Marc-André joue sur un violoncelle Giovanni Gagliano 1790-1800 et un archet Karl Hans Schmidt généreusement mis à sa disposition par Canimex.
Originaire de Medicine Hat (Alberta), Leah Wyber a commencé le violoncelle à 8 ans dans le cadre d’un programme scolaire d’instruments à cordes. Elle a reçu sa formation supérieure à l’Université de la Colombie-Britannique et au Centre des arts de Banff. Eric Wilson, Paula Kiffner et George Kiraly sont les maîtres qui l’ont le plus influencée.
Wyber a été membre de La Pietà (Montréal), de Thirteen Strings (Ottawa), du Quatuor à cordes de l’Atlantique (St. John’s) et du trio Joe (Vancouver). Elle a également été violoncelle solo à l’Orchestre symphonique de Terre-Neuve pendant plusieurs années. Elle a participé à de nombreux festivals – y compris au Festival de musique de chambre d’Ottawa, au Festival Scotia et au Festival Mozart de Whistler – ainsi qu’aux programmes de l’Orchestre national des jeunes du Canada et de l’Orchestre mondial des Jeunesses Musicales.
Membre de l’Orchestre du Centre national des Arts depuis 1993, Leah Wyber adore se produire avec la section des violoncelles de l’ensemble, mais aussi enseigner et interpréter la musique de chambre. Elle s’intéresse en outre au jardinage, à la randonnée, au ski de fond et au curling.
La violoniste Marjolaine Lambert, originaire de Joliette mais autoproclamée Montréalaise, a entamé ses études musicales dès l’âge de quatre ans, suivant les traces de son frère, l’altiste Frédéric Lambert. Toute jeune, son talent naturel l’a menée à joindre les rangs du studio de Johanne Arel et de Raymond Dessaints au Conservatoire de musique de Montréal, auprès duquel elle obtient un diplôme en 2005. En raison de sa soif d’apprendre et d’accroître ses connaissances générales, elle s’inscrit à l’Université McGill dans la classe de Denise Lupien. Sa mineure en mandarin lui a permis de prendre part à une tournée de l’Orchestre de la Francophonie en Chine à titre de second violon solo.
Une fois son baccalauréat avec spécialisation en main, elle poursuit ses études afin d’obtenir une maîtrise à l’Université Yale, où elle étudiera avec Ani Kavafian. Elle s’y est épanouie en tant que violon solo de l’Orchestre philharmonique de Yale et finaliste du Concours de concertos Woolsey. Marjolaine a tressé de solides collaborations avec des compositeurs contemporains; elle a créé, avec le maestro Julian Wachner, Novus NYC, un orchestre dévoué à la musique nouvelle au sein duquel elle siège à titre de violon solo. Elle a eu l’occasion de créer des œuvres de David Lang, Bernard Rands et Christopher Theofanidis.
Sa passion pour la nouvelle musique l’a amenée à entreprendre, à l’Université McGill, des études doctorales en musique axées sur le violon électrique créé par Pierre Boulez dans ses Anthèmes, avec le soutien du Conseil de recherche en sciences humaines du Canada. Son travail avec les dispositifs électroniques lui permet de participer à divers projets très intéressants, notamment la création mondiale de l’œuvre Les Gestes, une création de la chorégraphe de danse Isabelle Van Grimde.
Marjolaine s’est produite en tant que soliste sous la direction de nombreux chefs d’orchestre dont Yuli Turovsky, Peter Oundjian et Shinik Hahm. À titre de chambriste, elle a souvent été invitée à s’exécuter avec Les Violons du Roy, I Musici et l’Arcos Chamber Orchestra.
Dans son rare temps libre, Marjolaine aime bien dévorer les téléséries, découvrir les profondeurs de la pratique sur son violon baroque ou encore faire lever les foules avec Céline Dion.
Elle est ravie de faire partie de l’Orchestre du Centre national des Arts depuis septembre 2016.