2020-02-06 20:00 2020-02-06 22:00 60 Canada/Eastern 🎟 CNA : Nézet-Séguin et l’Orchestre Métropolitain

https://nac-cna.ca/fr/event/21714

La superstar québécoise Yannick Nézet-Séguin compte parmi les chefs d’orchestre les plus recherchés de la planète, œuvrant simultanément comme directeur musical du Metropolitan Opera de New York, de l’Orchestre Métropolitain de Montréal et de l’Orchestre de Philadelphie. Reconnu pour son art musical consommé et pour son doigté avec les chanteurs, il possède une habileté...

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Salle Southam ,1 rue Elgin,Ottawa,Canada
jeu 6 février 2020

≈ 2 heures · Avec entracte

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Balayez le code QR à l’entrée de la salle pour lire les notes de programme avant le début du spectacle.

Dernière mise à jour: 23 janvier 2020

L’Orchestre Métropolitain a fait ses débuts au CNA en 2010 dans la Symphonie no 8, dite « des Mille », de Mahler; il partageait alors la scène avec l’Orchestre du CNA. Il s’est produit à nouveau avec cet ensemble en 2013, cette fois dans des œuvres de Strauss, et a présenté son propre concert à la Salle Southam deux ans plus tard, interprétant des pièces d’Elgar, Tchaïkovsky et Strauss. Toutes ces prestations ont été dirigées par Yannick Nézet‑Séguin.

Répertoire

Jacques Hétu

Symphonie no5, op. 81

I. Prologue : Allegretto
II. L’Invasion : Vivace
III.L’Occupation : Adagio
IV. Liberté : Andante

Jacques Hétu compte parmi les compositeurs québécois les plus joués, au Canada comme à l’étranger. Né à Trois-Rivières, il a étudié la composition au Conservatoire de musique de Montréal avec Clermont Pépin, puis à Paris auprès d’Henri Dutilleux et Olivier Messiaen. Le style de Jacques Hétu constitue un heureux mélange de formes classiques, de sensibilité romantique et de langages musicaux modernes. Ses œuvres sont solidement charpentées et souvent très lyriques. Elles dégagent généralement beaucoup de force et ses orchestrations sont particulièrement colorées et chatoyantes. Hétu a composé près de 80 œuvres dans tous les genres classiques, y compris la musique de chambre, la musique symphonique et la musique vocale.

La création de la Symphonie no 5 de Jacques Hétu par l’Orchestre symphonique de Toronto, qui lui en avait passé la commande, a eu lieu au Festival New Creations en février 2010, sous la direction de Peter Oundjian. Le compositeur décrit sa cinquième symphonie en ces mots :

I. Prologue (Paris avant la Deuxième Guerre mondiale). La ville se réveille lentement et se déploie peu à peu comme un immense carrousel. Bruitages d’enfants, murmures de la foule, joyeux cortèges et rumeurs de fête foraine qui se rapprochent, s’entrecroisent puis s’estompent.

II. L’invasion (La guerre). Musique haletante, trépidante, violente et dramatique. Le motif des vents à l’unisson, constamment brodé par les cordes, monte et aboutit à une âpre polyphonie où se bousculent les différents groupes de l’orchestre. La brève section plus calme de ce scherzo est une plainte qui sera développée dans le mouvement suivant. Puis, retour abrégé de la section initiale.

III. L’occupation (L’occupation allemande). Sorte de marche funèbre. Suppliante, la musique se déploie lentement, puis se heurte à un cri angoissant formé d’un énorme tutti déployant les harmoniques de la fondamentale do. Puis, les cordes à l’unisson mènent à l’énoncé d’un motif expressif qui sera l’objet de développements successifs en accelerando. Un épisode plus serein se fait entendre des bois avant le retour abrégé de la marche du début. Une dernière métamorphose des cuivres mène à la coda qui amplifie le cri d’angoisse.

IV. Liberté (L’espoir de la libération). Le poème Liberté de Paul Éluard fut largué par les avions de la Royal Air Force en milliers de tracts sur la France occupée en 1942. Le poème revendique la volonté d’écrire le mot « liberté » sur tous les supports possibles dans le monde et de couvrir tous les domaines d’une vie. Ce poème incantatoire, qui est un hymne à tous les moments de la vie, possède toujours un écho universel.

Musicalement, chaque strophe est traitée à la manière d’un court tableau dramatique, la couleur orchestrale et le traitement vocal variant d’une strophe à l’autre. Le dernier vers de chaque strophe, « J’écris ton nom », forme un leitmotiv.

Une première grande section englobe les strophes sur la réminiscence de l’enfance (« cahiers d’écolier », « images dorées ») et la communion avec la nature (« bouffée d’aurore », « sueurs de l’orage »).

Amorcée par le chœur a cappella, la seconde section, plus intimiste, évoque d’abord la douceur de la nuit (« Sur la lampe qui s’allume »), la tendresse, la sensualité (« toute chair accordée ») et l’espoir, puis glisse vers le découragement (« refuges détruits », « marches de la mort »).

La dernière section, vigoureuse (« Sur la santé revenue », « par le pouvoir d’un mot »), fait éclater le mot « liberté » dans un caractère de marche victorieuse.

Note de programme de Claude Ricignuolo

WOLFGANG AMADEUS MOZART

Messe en ut mineur

Wolfgang Amadeus Mozart (1756–1791)
Grande Messe en do mineurCréation à Salzbourg le 26 octobre 1783.

Le catalogue de Mozart comprend une importante proportion d’œuvres de musique sacrée, parmi lesquelles non moins de 18 messes. La plupart d’entre elles ont été écrites alors que le compositeur était au service du prince-archevêque de Salzbourg, Hieronymus von Colloredo (1732–1812).

Après son installation définitive à Vienne en 1781, Mozart n’écrira plus que deux messes : la Grande Messe en do mineur (1782) et le Requiem (1791). Toutes deux durent environ une heure et sont inachevées. Contrairement au Requiem qui résulte d’une commande, la Grande Messe est une œuvre votive : Mozart avait en effet promis de l’écrire s’il obtenait la guérison de sa future femme, Constance Weber, alors gravement malade. Finalement, l’œuvre demeurera incomplète : il manque plus de la moitié du Credo ainsi que l’Agnus Dei. La Grande Messe sera tout de même créée à Salzbourg dans une version probablement complétée par des extraits de messes antérieures, lors d’un voyage que Mozart et Constance ont effectué peu après leur mariage.

Considérée comme l’un des plus grands chefs-d’œuvre de Mozart, la Grande Messe en do mineur préfigure le Requiem par son caractère dramatique et aussi par sa grande richesse contrapuntique, qui témoigne de la vénération de Mozart pour la musique de Bach.

– Note de programme de Claude Ricignuolo

Artistes

  • Directeur artistique et chef d’orchestre Yannick Nézet-Séguin
  • soprano Carolyn Sampson
  • Mezzo-soprano Julie Boulianne
  • Ténor Jonas Hacker
  • Baryton-basse Philippe Sly
  • Avec L’Orchestre Métropolitain
  • Avec Chœur Métropolitain
  • chef de chœur François A. Ouimet
  • chef de chœur Pierre Tourville