Les Grands Ballets Canadiens de Montréal

Giselle

2019-04-04 20:00 2019-04-06 22:00 60 Canada/Eastern 🎟 CNA : Les Grands Ballets Canadiens de Montréal

https://nac-cna.ca/fr/event/18653

Giselle est l’un des ballets les plus aimés du répertoire, et nous sommes ravis de présenter en première nord-américaine cette splendide relecture d’Ivan Cavallari, nouveau directeur artistique des Grands Ballets. Basée sur la chorégraphie originale de Marius Petipa, cette présentation exclusive mettra en relief la technique classique et la virtuosité de la compagnie. De l’idylle amorcée...

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Salle Southam ,1 rue Elgin,Ottawa,Canada
4 - 6 avr 2019

≈ 1 heure et 55 minutes · Avec entracte

Nos programmes sont passés au numérique.

Balayez le code QR à l’entrée de la salle pour lire les notes de programme avant le début du spectacle.

Dernière mise à jour: 26 mars 2019

C’est pour moi un privilège d’accueillir à Ottawa des artistes talentueux et inventifs du monde de la danse qui s’inspirent de sources variées et embrassent toute une gamme de styles différents. Nous sommes constamment à l’affût des compagnies les plus brillantes et innovantes pour les présenter à notre public si réceptif et enthousiaste. Nous vous invitons à explorer l’inconnu et le familier dans ce voyage extraordinaire au cœur de la vie en mouvement!

Je suis ravie d’accueillir de nouveau Les Grands Ballets Canadiens de Montréal dans le cadre de notre Série Ballet. La compagnie nous propose, en création mondiale, une version de Giselle adaptée par son nouveau directeur artistique, Ivan Cavallari. Quelle joie de découvrir une nouvelle production du ballet narratif intemporel, dans toute sa complexité émotive – amour, innocence, trahison, pardon –, enrobée ici d’une beauté éthérée digne de ce « ballet blanc » parmi les plus célèbres du répertoire. Danse CNA est fière de vous présenter ces prestations en territoire traditionnel non cédé de la Nation algonquine, en qui nous reconnaissons une gardienne du passé, du présent et de l’avenir de ces terres. Bon spectacle!

Giselle

Depuis sa création à l’Opéra de Paris en 1841, Giselle n’a cessé d’inspirer chorégraphes et danseurs. Jeune paysanne au coeur pur, Giselle se laisse séduire par Albrecht, un duc promis à une autre, dont elle ignore l'existence. La tromperie d’Albrecht, lorsqu’elle est révélée, crée en Giselle une fêlure psychologique, si bien qu’elle sombre peu à peu dans la folie. Se joignant aux Wilis – ces fantômes de fiancées mortes avant leurs noces –, elle reviendra hanter les nuits du duc.

Les Grands Ballets montent pour la première fois depuis 20 ans ce joyau du répertoire classique, symbolisé par les pointes et tutus blancs, dans une adaptation fidèle à la tradition. Sur le thème puissant de l’amour absolu jusque dans la folie et la mort, ce ballet tragique, où le fantastique s’oppose au réel, envoûte et bouleverse. 

Giselle: chef d’œuvre intemporel

L’histoire de Giselle, l’un des joyaux du répertoire du ballet romantique français, chorégraphié à l’origine par Jules Perrot et Jean Coralli en 1841 et recréé par Marius Petipa en 1903, est bien connue et appréciée. Cette saison, l’adaptation de Giselle par Les Grands Ballets est mise en scène dans sa forme traditionnelle par Ivan Cavallari, assisté de Marina Villanuava. 

Giselle a le cœur brisé lorsqu’elle découvre qu’Albrecht, l’homme qu’elle aime, est en réalité un duc fiancé à une autre femme. Dévastée par le chagrin et consumée par son ardent désir, la jeune paysanne succombe à la folie et meurt. Elle rejoint les esprits fantomatiques des Wilis, ces jeunes fiancées mortes avant leurs noces qui condamnent les hommes à danser avec elles jusqu’à ce que mort s’ensuive. 

Les critiques décrivent souvent Giselle comme un ballet parfait. Le public s’identifie à l’aspect humain de l’histoire : l’amour et la trahison en amour sont des thèmes récurrents, fréquemment abordés. Dans Giselle, une jeune femme apprend non seulement la vérité au sujet de son amant, mais au deuxième acte, elle finit par accepter la duplicité de celui-ci.

S’il y a eu beaucoup de Giselle légendaires, notamment Anna Pavlova et Tamara Karsavina, c’est Carlotta Grisi qui incarna la première le double rôle-titre de ce ballet qui représente encore aujourd’hui un défi pour les ballerines : la paysanne sensuelle et ludique du premier acte se transformant en Wili dans le second acte.

Dans son compte rendu paru dans le journal Birzhevye Vedomosti le 12 janvier 1915, le critique Akim Volynsky décrit Giselle comme un « monument […], une œuvre fantastique ». Il s’extasie sur la performance de Carlotta Grisi : « Avec son visage d’enfant et son regard exprimant une joie candide, Grisi mérite plus que des louanges. » Il souligne « le trouble tendre, élégant, presque doux » qui se dégage de la prestation de la ballerine dans la célèbre scène de folie de Giselle.

Dans son ouvrage Apollo’s Angels, l’historienne et critique de danse Jennifer Homans replace adroitement Giselle en contexte comme « le premier ballet moderne »; elle explique comment « les romantiques français ont inventé le ballet tel que nous le connaissons aujourd’hui en brisant l’emprise des mots, de la pantomime et de l’histoire sur la danse, redéfinissant totalement cet art – il n’était plus question d’hommes, de pouvoir et de manières aristocratiques, de dieux classiques ou d’actes héroïques, ni même d’aventures villageoises pittoresques ». Au lieu de cela, écrit Homans, « c’était un art mettant en valeur les femmes, habile à esquisser le royaume nébuleux des rêves et de l’imagination ».

Selon Jennifer Homans, Giselle et d’autres œuvres romantiques ont apporté de nouveaux développements audacieux [au ballet] en utilisant « le mouvement, le geste et la musique pour capturer une pensée fugitive évanescente – afin de donner une forme physique et théâtrale concrète à l’immatérialité de l’esprit ». Et ainsi, dans un tournant évolutif, la danse elle-même acquiert ses lettres de noblesse. 

Texte de Philip Szporer

Qu’est-ce que le « ballet blanc »?

La magie, le mystère et la beauté évanescente sont autant de caractéristiques de la période du ballet romantique (de 1832 à 1850 environ). Ces ballets abordaient des thèmes comme les tourments de l’âme, confrontée à l’angoisse et aux désirs, l’opposition entre l’humanité et la nature, et entre le monde réel et le monde immatériel, avec des récits mettant en scène des créatures surnaturelles, telles les sylphides et les Wilis — les fantômes de ces jeunes fiancées mortes avant leurs noces, trahies par leurs amants. 

Le « ballet blanc » est apparu pour la première fois dans le ballet romantique du XIXe siècle. Représentant le monde spirituel dans les seconds actes de La Sylphide (1832), de Giselle (1841) et du Lac des cygnes (1877), les ballerines en tutus blancs incarnaient des beautés alanguies, en quête d’un amour inaccessible qui fleurit au-delà de la tombe. La tradition du ballet blanc s’éloigne radicalement des danses nationales de l’époque, « considérées comme des divertissements interchangeables », selon l’historienne Lynn Garafola.

Les ballerines incarnant des sylphides et autres créatures éthérées étaient vêtues de longues robes en mousseline blanche ou tutus, avec plusieurs rangées superposées de tulle, montées sur un justaucorps. Les tutus ajoutaient une touche essentielle à l’univers immatériel des Wilis, baignant dans une atmosphère surnaturelle. Leur blancheur diaphane évoque le reflet de la lumière de la lune. Porté par l’ensemble du corps de ballet, ce costume emblématique fut immortalisé par la suite dans de nombreuses gravures de l’époque.

L’auteur et critique de danse Robert Grescovic remarque que le costume de ballet « a changé de façon inaltérable avec l’avènement de la robe de sylphide de Marie Taglioni ». On dit que la ballerine, qui a conquis le public dans La Sylphide, ballet chorégraphié par son père Filippo Taglinoni, raccourcissait ses jupes, son ourlet tombant entre le genou et la cheville. Son tutu vaporeux conférait une qualité éthérée et flottante à ses mouvements, comme si, toute en légèreté, elle s’envolait littéralement pendant sa prestation, en mettant bien en évidence son excellent travail sur pointes et sa technique sans trace d’effort. 

Texte de Philip Szporer

Les Grands Ballets Canadiens de Montréal

Faire bouger le monde. Autrement.

Depuis plus de 60 ans, Les Grands Ballets Canadiens de Montréal sont une compagnie de création, de production et de diffusion internationale qui se consacre au développement de la danse sous toutes ses formes, en s’appuyant sur la discipline du ballet classique. Les danseuses et danseurs des Grands Ballets, sous la direction artistique d’Ivan Cavallari, interprètent des chorégraphies de créateurs de référence et d’avant‑garde. 

Établis au cœur du Quartier des spectacles à Montréal, Les Grands Ballets proposent une approche holistique innovante unique au monde, de laquelle sont nés Les Studios et le Centre national de danse-thérapie, qui font la promotion de tous les bienfaits que procure la danse. La mission de la compagnie est également d’assurer une ouverture à l’art pour tous et c’est en ce sens qu’elle a fondé, entre autres, le Fonds Casse-Noisette, permettant à des milliers d’enfants d’être initiés au ballet chaque année. 

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Ivan Cavallari,  Directeur artistique 

Marc Lalonde, Directeur général 

Constance V. Pathy, C.M.,C.Q., DMus., Présidente 

Ludmilla Chiriaeff, Fondatrice

Gradimir Pankov, Directeur artistique émérite

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Équipe artistique

Ivan Cavallari, Directeur artistique

Pierre Lapointe, Maître de ballet principal 

Steve Coutereel, Maître de ballet 

Marina Villanuava, Répétitrice et assistante d’Ivan Cavallari  pour Giselle

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Les Grands Ballets Canadiens de Montréal
Danseurs saison 2018–2019

Premières danseuses
Vanesa Garcia-Ribala Montoya, Myriam Simon

Premiers solistes
Hervé Courtain, Jean-Sébastien Couture, Emma Garau Cima, Marcin Kaczorowski

Solistes
Raphaël Bouchard, Célestin Boutin, Mai Kono, Sahra Maira, Anya Nesvitaylo,
Stephen Satterfield, Chen Sheng, Yui Sugawara

Demi-solistes
Chisato Ide,  Émily He, Anna Ishii, Věra Kvarčáková, Éline Malègue, André Santos, Ryo Shimizu

Corps de Ballet
Julia Bergua, Guiseppe Canale, Esabelle Chen,  Matthew Cluff, Kiara DeNae Felder, Dane Holland, Nicholas Jones,  Yi Li Law, Diana Léon James Lyttle, Tetyana Martyanova, Melih Mertel, Hamilton Nieh, Meg Honey Parry, Stefano Russiello, Maude Sabourin, Alessio Scognamiglio, Eléonore Thomas

Distribution

sujette à modifications

Giselle
Yui Sugawara (4)
Myriam Simon (5)
Mai Kono (6)

Albrecht
Alessio Scognamiglio (4)
Melih Mertel (5)
Matthew Cluff (6)

Hilarion
Célestin Boutin (4)
Hamilton Nieh (5)
Dane Holland (6)

Berthe 
Francine Liboiron (4, 6)
Anne Dryburgh (5)

Bathilde
Tetyana Martyanova (4, 6)
Esabelle Chen (5)

Le Duc
Marcin Kaczorowski (4, 6)
Dane Holland (5)

Myrtha
Vanesa G.R. Montoya (4)
Anya Nesvitaylo (5)
Maude Sabourin (6)

Amies
Emily He (4, 6), Chisato Ide (5)
Emma Garau Cima (4, 6), Yi Li Law (5)
Kiara DeNae Felder (4, 6), Diana Léon (5)
Meg Honey Parry (4, 6), Julia Bergua (5)

Amis
Raphaël Bouchard, André Santos, Hervé Courtain et Ryo Shimizu (4)

Célestin Boutin, Hervé Courtain, Alessio Scognamiglio et Chen Sheng (5)

Raphaël Bouchard, André Santos, Hervé Courtain et Chen Sheng (6)

Paysannes
Catherine Toupin (4, 6), Rose Trahan (5)
Eline Malègue (4, 6), Sarah-Maude Laliberté (5)
Věra Kvarčáková

Esabelle Chen (4, 6), Maude Sabourin (5)
Julia Bergua (4, 6), Éléonore Thomas (5)
Yi Li Law (4, 6), Kirsten Marsh (5)

Paysans
Jean-Sébastien Couture, Nicholas Jones, Dane Holland (4)
Giuseppe Canale (5, 6)

Stefano Russiello, James Lyttle, Stephen Satterfield (4, 6)
Jérémy Galdeano (5)

Le Cortège
Elodie Scholtes-Labrecque, Emma-Lynn Mackay-Ronacher, Anja Fanslau, Claire Campbell, Quentin Nabor, Antoine Charbonneau, Vahan Martirosyan, Zao Dinel

Deux Wilis
Emily He et Emma Garau Cima (4, 6)
Anna Ishii et Chisato Ide (5)

Les Wilis
Anna Ishii ou Emma Garau Cima, Chisato Ide ou Emily He, Kiara DeNae Felder, Věra Kvarčáková, Catherine Toupin, Rose Trahan ou Mai Kono, Meg Honey Parry, Yi Li Law, Kirsten Marsh, Diana Léon, Anya Nesvitaylo ou Tatiana Lerebours, Sophie Czolij, Julia Bergua, Eleonore Thomas ou Yui Sugawara, Eline Malègue, Esabelle Chen, Maude Sabourin ou Sarah-Maude Laliberté, Tetyana Martyanova

Artistes

  • Directeur artistique Ivan Cavallari
  • Chef d'orchestre Jean-Claude Picard