Dans le monde du jazz, la spontanéité de l’improvisation produit suspense et excitation. Et dans les meilleures situations, l’osmose instantanée et la confiance mutuelle entrent inexplicablement en jeu. C’est ce qui s’est passé en 2013 lorsqu’ Andreas Schaerer, acrobate vocal bernois et compositeur multigenre, rencontre le batteur zurichois Lucas Niggli. « Nous sommes montés sur scène, » se souvient Schaerer, « sans répétition ni discussion sur ce que nous allions jouer – et pourtant, nous avions l’impression de nous connaître depuis longtemps ». Les deux comparses se produisent régulièrement en duo voix et batterie. Ils ont décidé de faire appel à des invités pour transformer leur duo en deux trios différents. Le premier trio avec l’accordéoniste italien Luciano Biondini se concentre sur le lyrique, la poétique et le simple bonheur. Le second avec le guitariste finlandais Kalle Kalima, basé à Berlin, dans lequel ils amplifient les sons et recourent à l’électronique. En raison de la popularité de chacun des membres, le groupe est vite apprécié et est invité à plusieurs festivals. Au cours de ces représentations, un groupe s’est matérialisé et a évolué en quatuor, où tous les musiciens jouent un rôle égal. À partir de pièces anciennes puisées dans leur propre répertoire, ces musiciens élargissent peu à peu leur offre avec de nouvelles pièces écrites principalement pour le quatuor.