«Attention : ne mangez PAS le bonbon bleu, ça pourrait être un œil d’extraterrestre, et tout pourrait basculer ! Dans la cosmogonie de Larry Tremblay, l’étrange peut devenir vrai, surtout s’il croise la trajectoire des marionnettes du Théâtre de l’Œil ! »
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- ≈ 55 minutes · Sans entracte
L’herbe semble toujours plus bleue chez le voisin
Marco rencontre Marco bleu. Il est tout pareil, mais en bleu. Sur sa planète, c’est toujours congé, il y a des machines à cadeaux, une distributrice de bonbons parlante. Puis, ding ! ding ! bruit de clochettes, Marco doit choisir : retourner auprès de ses parents fatigués et du bébé braillard ou rester pour toujours dans cet endroit fabuleux. Dilemme philosophico-spatial !
Les prodigieuses marionnettes du Théâtre de l’Œil s’arriment à la plume de Larry Tremblay dans cette adaptation de l’acclamé album jeunesse Même pas vrai. Comme la promesse d’un ciel étoilé !
Mot de l’auteur
« Marco bleu propose aux enfants un acte philosophique : imaginer comment vivre autrement. Les enfants vont réfléchir sur le temps, sur la temporalité : pourquoi une semaine de sept jours ? Puisqu’il y a d’autres façons d’envisager les choses, qu’il y a des gens qui vivent différemment, est-ce que cela permet d’être plus tolérant ? Toutes mes pièces sont traversées par l’idée du corps, ce que j’appelle l’anatomie ludique. La marionnette m’a amené à écrire des scènes que je n’aurais pas écrites pour des acteurs, puisque le corps de la marionnette ne souffre pas comme celui d’un acteur. Il y a un ludisme qui s’installe. Et ça m’a replongé dans mon enfance… »
Prêter corps à un autre que soi
Entretien avec Martine Beaulne
À la lecture de l’album Même pas vrai de Larry Tremblay, quel a été le déclencheur, qu’est-ce qui t’a donné envie de transposer ce texte à la scène?
Larry Tremblay a un monde imaginaire particulier et authentique qui me séduit à chacune des parutions de ses œuvres. Même pas vrai met en scène le jeune Marco qui vit des heures difficiles depuis la naissance de sa petite sœur. Le côté timide et naïf de ce personnage qui se libère de cette réalité affective complexe grâce à la force de son imaginaire a été le déclencheur de ce désir de transposition. Ce voyage intérieur et fantastique permettra à Marco de composer avec cette nouvelle réalité, de se réconcilier avec sa petite sœur, de vivre une liberté d’expression à travers le dessin.
Consultez l'entretien dans son intégralité ci-dessous.
Cahier QUATORZE
Retrouvez Marco bleu dans le plus récent numéro des Cahiers du Théâtre français :
À CHACUN SA COULEUR
par Véronique Grondin
"Je n’oserais jamais affirmer avoir trouvé mon style en écriture, encore moins prétendre posséder un certain talent pour écrire. L’inspiration ne me vient pas naturellement. Structurer ma pensée, classer mes idées, les libérer est le fruit d’efforts acharnés. J’aime écrire parce que j’ai un respect infini pour les mots et leur sens. Je les pèse, les soupèse, les tourne et lesretourne, les astique, les dorlote avant de les laisser filer. Je recherche et tente de rendre l’authenticité des émotions.
Je me donne la permission d’écrire sur des lectures qui me passionnent. C’est l’exaltation de recevoir une invitation pour le faire qui me porte. Surtout lorsque la littérature fait un avec le théâtre, comme c’est le cas ici avec Marco bleu, pièce que l’écrivain et dramaturge Larry Tremblay a adaptée de son album Même pas vrai. J’ai pourtant été secouée d’un frisson d’angoisse plus prononcé qu’à l’habitude au moment d’accepter celle-ci..." (pages 30 à 35)
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