Old Man Luedecke n’a pas peur du risque. Sur son plus récent album, Tender Is The Night, il s’écarte des mélodies folk avec lesquelles il a l’habitude de séduire ses fans, seul avec son banjo. À la tête d’une formation de Nashville qu’il dirige ici de sa voix reconnaissable entre toutes, il met à profit son flair lyrique – repoussant gentiment les frontières des histoires qu’il raconte avec un mélange de folk, bluegrass et pop dont il a le secret.

L’auteur-compositeur-interprète, établi à Chester en Nouvelle-Écosse, a un faible pour la langue, et ça s’entend. Dans Tender Is The Night, album primé de musique trad, il fait un clin d’œil au célèbre roman de F.R. Scott Fitzgerald dont le titre est tiré du poème de John Keats intitulé « Ode To A Nightingale ».

Luedecke met son cœur de conteur et sa finesse d’expression au service de chansons à texte enjouées, faussement timides et attendrissantes. Riche en métaphores, en émotions et en instrumentations, Tender Is The Night est une méditation sur l’amour, l’art et les buts qu’on se fixe.  

Après avoir parcouru le globe en tournée, décroché une flopée de prix JUNO, l’heureux père de jumelles a finalement trouvé confiance en lui-même et dans son art. Tender Is The Night est un jeu d’équilibre, une compilation de chansons ficelées avec art et interprétées avec tendresse.

« J’aborde dans mes chansons une foule de sujets, à commencer par l’art et l’ambition. L’art et la question de savoir si le sentiment de réussite spirituelle ne peut venir qu’au prix du succès planétaire, voilà la vraie interrogation de Tender Is The Night », explique Luedecke.

Enregistré en direct au fil de quatre représentations au Butcher Shoppe à Nashville, avec Tim O’Brien comme producteur, cet album, le cinquième d’Old Man Luedecke, fait suite à My Hands Are On Fire and Other Love Songs (Black Hen Music, 2010), Proof of Love (Black Hen Music, 2008), Hinterland (Black Hen Music, 2006) et Mole In The Ground (2003).

En plus de choisir Nashville comme contexte d’inspiration pour cet opus, Luedecke s’est entouré d’interprètes exceptionnels de musique folk et bluegrass, à savoir le multi-instrumentiste et producteur Tim O’Brien, Mike Bub à la basse et Kenny Malone à la batterie.

« J’ai réuni sur cet album des chansons rassurantes. Écrire des pièces qui soient le plus personnelles et réussies possible, voilà la seule chose qui me donne confiance en moi-même, d’affirmer l’artiste. Les chansons pop sont là pour dire que les choses vont aller pour le mieux et pour nous faire sentir bien.

« Ma façon à moi de faire sentir les gens bien dans leur peau, c’est de leur dire que les décisions qu’ils prennent, même si elles ne sont pas populaires ou si elles ne suivent pas le courant, vont porter leurs fruits. »