18 septembre 2019

La danse chorale de Mélanie Demers

Tout a commencé par une vision esthétique née de l’esprit de la chorégraphe Mélanie Demers. Se sont ajoutés deux danseurs d’ici (Francis Ducharme, Riley Sims) et surtout trois appropriations artistiques consenties signées Kettly Noël depuis Bamako, Ann Van den Broek à Rotterdam et Ann Liv Young de New York. Le résultat ? Danse mutante, un ambitieux relais chorégraphique aux influences multiples opposant création et destruction, évolution et révolution, qui se pose ces jours-ci à Montréal.

Si on peut remettre en scène une œuvre théâtrale, pourquoi ne pas en faire autant avec une œuvre chorégraphique ? s’est demandé la fondatrice de la compagnie Mayday, qui, depuis sa création en 2007, enchaîne les propositions frontales, originales et engagées sur la voie du non-conformisme. Portée par cet esprit d’exploration radicale, Mélanie Demers a fait appel à trois femmes chorégraphes sur autant de continents, leur offrant seulement quelques paramètres pour imaginer leur propre version de son duo Cantique.

Ces trois artistes féministes engagées, également reconnues comme des « troublemakers » dans le milieu de la danse, ont ainsi pu réinventer à leur guise la dernière version d’une œuvre dont la première mouture est née il y a un an. « Quand on mentionne le nom d’Ann Van den Broek ou encore celui d’Ann Liv Young, cela peut soulever la frousse de certains diffuseurs. Leurs propositions sont réputées comme étant crues, abouties et très exigeantes », concède Mélanie Demers, qui qualifie le chemin ayant mené à cette Danse mutante de véritable « marathon », en cela « qu’il constitue un exploit sportif pour les danseurs qui livrent quatre univers très radicaux ».

Source: Le Devoir

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