The December Man (L’homme de décembre) : la zone d’ombre privée de la violonce publique

Le 6 décembre 1989, un jeune dénommé Marc Lépine est entré dans une salle de classe de l’École Polytechnique de Montréal un fusil à la main. Affirmant mener une lutte contre le féminisme, il sépare les hommes et les femmes. Il tue en tout 4 femmes et en blesse 10 autres, ainsi que 4 hommes, avant de s’enlever la vie. Tout cela en moins de vingt minutes.

Couronné d’un Prix littéraire du Gouverneur général en 2007 dans la catégorie Théâtre, The December Man (L’homme de décembre) de Colleen Murphy s’aventure au-delà des manchettes pour raconter l’histoire fictive de Jean, qui s’est retrouvé dans la même salle que Marc Lépine et a survécu à la tragédie. 

À la suite du massacre, Benoît et Kathleen s’efforcent d’aider Jean, leur fils bien-aimé, à surmonter sa culpabilité d’avoir survécu à ce qui a coûté la vie à tant de femmes. Bouillant de rage et d’impuissance, Jean voit sa vie s’engluer. « La mère, dont je joue le rôle, est dans sa petite bulle », explique la comédienne Kate Hennig. « Elle s’efforce par tous les moyens de garder son fils en vie. Elle ne voit pas la dimension politique et sociale de ce qui s’est produit. »

Dans le contexte des récentes attaques terroristes menées à Beyrouth et à Paris, les auditoires de The December Man (L’homme de décembre) seront nul doute très fragiles au plan émotif. Mais selon Mme Hennig, cela ne devrait pas dissuader les gens de voir cette production. « D’une certaine façon, le public a le devoir de regarder le portrait global… les spectateurs saisiront l’impact de la tragédie, étant donné le contexte mondial actuel – et les événements du vendredi 13 novembre. » 


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