« Indie roots », « blues mondial », « groupe d’improvisation », « musique alternative autochtone »? Appelez-les comme vous le voulez, mais le moins que l’on puisse dire, c’est que les Digging Roots font les choses à leur manière. Pour connaître du succès, le groupe de cinq musiciens de Toronto, Ontario, a trouvé le juste équilibre entre les heureux hasards, le travail acharné à l’ancienne et la chimie créative. Les deux figures de proue de la formation, Raven Kanatakta et ShoShona Kish, se sont croisées lors d’une audition à un festival de musique, alors qu’ils étaient tous deux encore aux études. Jusqu’à ce moment, ils ne se donnaient en spectacle entre deux examens que dans de petits cafés et lors de séances de micro ouvert. Leur première prestation ensemble a eu lieu après cette rencontre fortuite et ils n’ont plus jamais regardé en arrière par la suite. Ils commençaient à écrire des chansons et à donner des concerts occasionnels en tant que duo lorsque l’imprésario Derek Andrews les a approchés en 2005, la même année où ils ont signé un contrat d’enregistrement, ont formé un groupe et se sont mis à faire des tournées. Digging Roots voyait le jour. L’année suivante, ils lançaient leur premier album, Seeds, qui leur a valu les éloges des critiques, de nombreuses récompenses ainsi qu’une nomination aux prix JUNO.

Digging Roots a enregistré les principales pistes de son plus récent album, WE ARE, dans une petite cabane sur les rives du lac Simcoe avec une brochette de collaborateurs, y compris l’illustre Kinnie Starr, DJ Bear Witness et l’interprète de chant guttural avant-gardiste Tanya Tagaq. L’album, applaudi par des critiques de partout sur la planète, explore un monde où se côtoie un mélange unique de musique roots, alternative, hip-hop et reggae teinté de nuances de blues. Il a permis au groupe de rafler plusieurs prix, dont un prix JUNO en 2010.

Ce concert prévu initialement pour le 25 avril a été reporté au 18 juin à 20 h à la Quatrième Salle du CNA.