2013-11-07 19:30 2013-11-08 21:30 60 Canada/Eastern 🎟 CNA : Hannah Georgas avec invitée spéciale Louise Burns

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Veuillez noter que les billest BUZZ EN DIRECT sont disponibles que pour le concert de jeudi. « I want to press reset » chante Hannah Georgas sur « Robotic », une chanson enivrante et sagace que l’on retrouve sur son nouvel album éponyme. Et c’est exactement ce qu’elle a fait. Elle s’est réinventée. Il y a quelques années, alors que Georgas étrennait sa guitare sur la scène musicale de...

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Quatrième Salle ,1 rue Elgin,Ottawa,Canada
7 - 8 nov 2013
Cet événement est passé
Musique

Veuillez noter que les billest BUZZ EN DIRECT sont disponibles que pour le concert de jeudi.

« I want to press reset » chante Hannah Georgas sur « Robotic », une chanson enivrante et sagace que l’on retrouve sur son nouvel album éponyme. Et c’est exactement ce qu’elle a fait. Elle s’est réinventée. Il y a quelques années, alors que Georgas étrennait sa guitare sur la scène musicale de Vancouver, ses tendances acoustiques représentaient sa marque de commerce. Puis, la production un peu plus complexe de ses compositions ultérieures, combiné à sa voix affriolante, n’a pu empêcher les comparaisons inévitables avec l’artiste canadienne la plus en vue à l’étranger, Feist.

Sur son nouvel album, Hannah Georgas a trouvé des manières audacieuses et novatrices d’exploiter sa sensibilité d’auteure-compositrice pour créer des sonorités de studio élaborées tout en adoptant une approche résolument ludique dans ses interprétations. Le résultat est un album de pop synthétique étourdissant et riche en émotions où la peur de franchir la limite entre le new wave rétro et la réalité éthérée contemporaine n’existe pas. Passant aisément d’un jeu de séduction ironique à une envoûtante verve émotionnelle, la dernière chose dont vous pourrez accuser Georgas est d’être robotique.

De peur que la longue hibernation qu’a supposée la production de cet album ne donne l’impression que l’artiste est un rat de studio solitaire, il vaut la peine de mentionner que les séances d’enregistrement se sont déroulées entre deux interminables tournées. Georgas a en effet passé une bonne partie des années 2010 et 2011 sur la route à interpréter les chansons de son album précédent, This Is Good.

Après l’enregistrement de Hannah Georgas à l’automne 2011, la chanteuse de Vancouver a fait ses valises et est partie pour une tournée internationale de quatre mois avec Kathleen Edwards. Elle ne se contentait pas de faire la première partie du spectacle, mais elle chantait également dans l’ensemble de choristes d’Edwards. « Faire partie du groupe de Kathleen en plus de jouer mes propres compositions tous les soirs s’est avéré une expérience incroyable pour moi. La plus belle chose qui puisse arriver à une artiste est de jouer sa propre musique et de participer en même temps au projet d’une autre personne », soutient-elle. « J’ai récemment donné un spectacle à Vancouver. Plus tard dans la soirée, un de mes amis m’a dit : ‘Tu as beaucoup changé depuis la dernière fois que je t’ai vue jouer. C’est incroyable de voir à quel point ces tournées t’ont permis de t’améliorer’. Je me sens meilleure derrière le microphone, plus à l’aise avec mes instruments. Ma musique vient davantage de l’intérieur. »

Georgas est née et a grandi à Newmarket, en Ontario, et est déménagée en C.-B. à l’âge de vingt ans. « Je viens d’une famille nombreuse et j’ai trois sœurs. J’avais besoin de prendre le large un moment et de trouver un endroit qui me ressemblait », dit-elle. Une période à étudier la psychologie à l’Université de Victoria lui a permis de découvrir la scène musicale coopérative qui prévalait à Vancouver, ville qu’elle habite maintenant depuis cinq ans. Son père pianiste et d’autres personnes pragmatiques de sa famille l’ont fortement découragé de se lancer dans le monde de la musique, mais l’en dissuader était une tâche impossible. « Je suis un peu timide quand je dois faire des entrevues, mais lorsqu’il est question de jouer et de chanter, je n’y pense jamais deux fois. » L’abandon de ses études s’est avéré toute une acquisition pour les amateurs de musique canadiens. Elle a démontré du cran et sa décision a été payante, car elle s’est depuis attiré un concert d’éloges. Le magazine Uptown a dit de son précédent album qu’il s’agissait d’un adorable joyau de la musique pop, d’une œuvre conçue avec brio regorgeant d’éléments accrocheurs et contagieux, le tout appuyé par les sublimes acrobaties vocales d’une chanteuse qui a la capacité de passer d’une douceur angélique à une amère et rude mélancolie, parfois dans la même composition. Le Vancouver Sun a salué sa voix palpitante et impudente ainsi que son approche confessionnelle à l’écriture. Il ne s’agissait pas seulement de critiques visant à flatter l’artiste, mais des analyses fondées, car Hannah a remporté le prix de l’artiste émergente de l’année aux Verge Music Awards de XM en 2011 et celui d’artiste soliste de l’année aux Sirius/XM Indies Awards. Aussi, This Is Good a fait bonne figure au Prix de musique Polaris, et aux prix Juno de 2011, elle était en nomination dans les catégories de la meilleure nouvelle artiste de l’année et de l’auteure-compositrice de l’année.

Si le rythme de l’album s’organise en grande partie autour d’une programmation grisante, en son cœur se révèle une splendeur qui donnera instantanément un sentiment de familiarité à quiconque a vu Georgas jouer dans les clubs folks de Vancouver. Une présence tendre, futée et fougueuse, ainsi qu’une humanité fascinante se cache derrière la robotique de cet album.