Électre vit misérablement sous le joug de sa mère Clytemnestre et son amant Égisthe, coupables du meurtre de son père Agamemnon. Elle désespère du retour d’exil de son frère Oreste afin de venger leur père. Mais lui s’est fait passer pour mort. Trompée par cette ruse, Électre sombre dans le chaos... jusqu’à ce que frère et sœur se retrouvent et se fassent justice eux-mêmes.

À défaut d’œuvre de justice, la seule façon dont Électre puisse être délivrée de ses souffrances est la vengeance.

« ÉLECTRE. De la honte, oh si, j’en ai, de moi j’ai honte, honte, à coup sûr, même si tu t’imagines le contraire. Je comprends que je me comporte comme il ne sied ni à mon âge, ni à mon rang. Mais c’est ta malveillance, et ce sont tes actes qui me forcent à agir ainsi que je le fais contre mon gré. À voir des actes honteux, on apprend à en commettre. »

Sophocle, Électre (trad. de Robert Davreu), Arles, Actes Sud-Papiers, 2011, p. 19-20.