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Dans une arène bordée de ventilateurs, un étrange marionnettiste se joue des courants d’air pour donner vie à de surprenants protagonistes : de petits sacs plastique multicolores qui, gonflés par le vent, défient la gravité et font virevolter l’imaginaire ! Une jonglerie délicate et poétique pour s’émerveiller ensemble de ce que cache parfois le quotidien.

Autour de la piste : une armée de ventilateurs, consciencieusement alignés. Au centre, un curieux marionnettiste, quelques accessoires et des dizaines de sacs en plastique. Sur les premières notes du célèbre prélude de Debussy, le vent se lève ; c’est le foehn, soufflé par les hélices qui encerclent la scène. Sous nos yeux, les petits sacs d’épicerie s’animent ! Ils prennent vie ! Gonflés par les courants d’air et guidés par l’étrange manipulateur anonyme, ils entament ensemble une étonnante chorégraphie aérienne jusqu’à devenir les maîtres inattendus d’une jonglerie poétique multicolore.

Phia Ménard manipule tout – sauf des marionnettes traditionnelles – et jongle avec tout – sauf des balles ! La directrice artistique de la Compagnie Non Nova préfère en effet travailler avec des objets qu’on ne peut pas toucher et qui se laissent difficilement approcher. Cette fois-ci, l’artiste explore une matière fuyante et impalpable : le vent. C’est à partir de son souffle imprévisible, tantôt doux, tantôt violent, qu’elle imagine L’après-midi d’un foehn, une féerie insolite pour personnages en sacs plastique. Avec une simplicité désarmante, Phia Ménard nous convie à « regarder autrement » en nous offrant un spectacle qui défie les lois de la gravité pour mieux faire virevolter l’imaginaire. Une ode au quotidien et à son potentiel de transformation.